Éloge de la lenteur (Plaidoyer pour le ralentissement)

Publié le par Jean-Louis Schmitt

De toutes les espèces animales et végétales qui peuplent la Terre, nous sommes la seule à avoir modifié aussi profondément son environnement et ses conditions d’existence. Entre autres transformations, celle de l’éphémère espace-temps dans lequel nous évoluons. Le Temps absolu étant par définition infini, alors que notre espérance de vie, tant individuelle que collective et de civilisation, est par essence limitée…

Symbole d’une certaine lenteur, l’escargot se hâte doucement… Photo : JLS (Cliquez pour agrandir)

Symbole d’une certaine lenteur, l’escargot se hâte doucement… Photo : JLS (Cliquez pour agrandir)

Changer son rythme de vie, son biorythme, modifier sa cadence n’est de loin pas anodin et demande beaucoup de souplesse et une grande adaptabilité. Au-delà d’une certaine accélération, quand la vitesse des changements se fait exponentielle, le système s’emballe, les entraves se multiplient et finissent par bloquer l’évolution. La sagesse populaire basée sur la connaissance intuitive n’a-t-elle pas de tout temps affirmé que le mieux était l’ennemi du bien ? Chose que l’on a oubliée ! Si, comme supposé, l’homme est la créature la plus aboutie, la plus intelligente de l’Univers, il n’en est pas pour autant un être raisonnable. Le Bon Dieu a des enfants turbulents !

Autant, dans son cadre initial, l’instinct animal est infaillible, autant l’intelligence de l’homme associée à son libre-arbitre ou soumise aux idéologies déconnectées du réel est faillible et parfaitement susceptible de se tromper. Propos sans doute inacceptable pour les inconditionnels de la suprématie de l’homme érigé en surhomme ! Pensée qui, en ces temps de pandémie non maîtrisée, s’immisce inévitablement dans les esprits aux certitudes de plus en plus vacillantes.

Changer de vitesse n’est, non seulement pas anodin, mais accélère tous azimuts les modifications du monde en cours. Emprise débridée de l’homme sur la planète Terre en un temps où la préservation de la biodiversité est soi-disant devenue une priorité. Changer de vitesse impacte tout autant le quotidien de l’homme et hypothèque sérieusement sa survie.

La course en avant semble avoir atteint ses limites. La courbe du progrès se tasse, les projections d’avenir se font aléatoires… Gare au retour du boomerang !

« Le temps, c’est de l’argent » « Le veau d’or est toujours debout ! » « Il faut laisser du temps au temps » « Eile Dich langsam » « Nimm Dir Zeit und nicht Dein Leben » « Nur die Ruhe kann es bringen »…

Nombreux sont les dictons liés au temps, au temps chronologique dans lequel nous vivons, à notre rythme de vie, aux cadences qui nous sont imposées ou que nous nous imposons !

En guise d’illustration, vous trouverez ci-dessous un petit album que vous feuilletterez peut-être. Outre les images proposées, glanées sur le net, y figure une bibliographie succincte ouvrant quelques pistes vers de nouveaux horizons. Modeste contribution pour tenter de ramener le curseur -levier de vitesse du mondialisme en l’occurrence- vers plus raisonnable, vers plus soutenable.

En appelant de tous mes vœux au sursaut de tous pour l’indispensable changement de cap salvateur…

Et dans l’espoir de pouvoir revivre un jour au rythme de nos pulsations naturelles, dans un monde apaisé dans lequel il fera à nouveau bon vivre.

Edmond Herold

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Publié dans Point de vue

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J
Grand merci à François qui m'a fait parvenir ce joli texte !
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M
Oui une belle philosophie le problème c'est que beaucoup ne veulent pas en entendre parler et qu'elle va totalement à contre courant du monde d’aujourd’hui.Perso. je prend mon temps pour profiter au maximum de chaque minute mais combien peuvent ou veulent s'offrir ce luxe ?? dire qu'on rencontre des retraités surbookés, stressés et fier de l'être.
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Z
Une belle philosophie mais que notre société met bien à mal!
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B
Le symbole de la lenteur c'est l'escargot ! Et on devrait plutôt suivre son exemple. Tout va trop vite à mon goût et beaucoup trop d'êtres humains ne profitent pas du temps présent.<br /> J'ai bien ralenti mon allure en vieillissant et je ne m'en porte pas plus mal !<br /> Oui le Bon Dieu a des enfants turbulents !
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J
En fait, la lenteur ne concerne pas vraiment les retraités, même ceux qui font du vélo. D’abord ils ont le temps et même très actifs, ils font tout deux fois moins vite. Et puis ils se rendent progressivement compte que la pente naturelle ne leur est pas favorable et les ennuis divers et variés surviennent. C’est plutôt certains actifs qui devraient ralentir le rythme mais la c’est une autre affaire !
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A
J’ai reçu en cadeau le livre «  le potager du paresseux » de Didier Helmstetter. Je commence à le lire et le bonhomme ( un alsacien!) me semble bien intéressant. Je prends mon transat pour écouter la terre se préparer LENTEMENT à me donner de beaux légumes :)
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A
Je faisais partie de ceux qui vivent à 100 à l’heure avec ce que j’appelais le stress dynamique. En se ménageant des pauses c’était bien. Et à la retraite j’ai changé de braquet : je vis avec le soleil et wouah que c’est bon !
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J
Un petit virus fait ralentir une gigantesque machine. Saurons nous en tirer profit?
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D
c'est même vrai pour le cycliste, c'est bon de ne pas mettre le nez dans le guidon
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