Éloge de la lenteur (Plaidoyer pour le ralentissement)
De toutes les espèces animales et végétales qui peuplent la Terre, nous sommes la seule à avoir modifié aussi profondément son environnement et ses conditions d’existence. Entre autres transformations, celle de l’éphémère espace-temps dans lequel nous évoluons. Le Temps absolu étant par définition infini, alors que notre espérance de vie, tant individuelle que collective et de civilisation, est par essence limitée…
Changer son rythme de vie, son biorythme, modifier sa cadence n’est de loin pas anodin et demande beaucoup de souplesse et une grande adaptabilité. Au-delà d’une certaine accélération, quand la vitesse des changements se fait exponentielle, le système s’emballe, les entraves se multiplient et finissent par bloquer l’évolution. La sagesse populaire basée sur la connaissance intuitive n’a-t-elle pas de tout temps affirmé que le mieux était l’ennemi du bien ? Chose que l’on a oubliée ! Si, comme supposé, l’homme est la créature la plus aboutie, la plus intelligente de l’Univers, il n’en est pas pour autant un être raisonnable. Le Bon Dieu a des enfants turbulents !
Autant, dans son cadre initial, l’instinct animal est infaillible, autant l’intelligence de l’homme associée à son libre-arbitre ou soumise aux idéologies déconnectées du réel est faillible et parfaitement susceptible de se tromper. Propos sans doute inacceptable pour les inconditionnels de la suprématie de l’homme érigé en surhomme ! Pensée qui, en ces temps de pandémie non maîtrisée, s’immisce inévitablement dans les esprits aux certitudes de plus en plus vacillantes.
Changer de vitesse n’est, non seulement pas anodin, mais accélère tous azimuts les modifications du monde en cours. Emprise débridée de l’homme sur la planète Terre en un temps où la préservation de la biodiversité est soi-disant devenue une priorité. Changer de vitesse impacte tout autant le quotidien de l’homme et hypothèque sérieusement sa survie.
La course en avant semble avoir atteint ses limites. La courbe du progrès se tasse, les projections d’avenir se font aléatoires… Gare au retour du boomerang !
« Le temps, c’est de l’argent » « Le veau d’or est toujours debout ! » « Il faut laisser du temps au temps » « Eile Dich langsam » « Nimm Dir Zeit und nicht Dein Leben » « Nur die Ruhe kann es bringen »…
Nombreux sont les dictons liés au temps, au temps chronologique dans lequel nous vivons, à notre rythme de vie, aux cadences qui nous sont imposées ou que nous nous imposons !
En guise d’illustration, vous trouverez ci-dessous un petit album que vous feuilletterez peut-être. Outre les images proposées, glanées sur le net, y figure une bibliographie succincte ouvrant quelques pistes vers de nouveaux horizons. Modeste contribution pour tenter de ramener le curseur -levier de vitesse du mondialisme en l’occurrence- vers plus raisonnable, vers plus soutenable.
En appelant de tous mes vœux au sursaut de tous pour l’indispensable changement de cap salvateur…
Et dans l’espoir de pouvoir revivre un jour au rythme de nos pulsations naturelles, dans un monde apaisé dans lequel il fera à nouveau bon vivre.
Edmond Herold
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