Des femmes Maasaï entraînées pour protéger les animaux

Publié le par Jean-Louis Schmitt

Au Kenya, une équipe de rangers -100% féminine- lutte contre le braconnage, et bouleverse au passage les normes sociales…

’’L'équipe des Lionnes’’ au Kenya, composée de femmes Maasaï, protège les animaux des braconniers. Photo : Getty/Picture alliance

Quand on entend leur nom, la “Team des Lionnes”, on imagine une bande de justicières sorties tout droit d’une nouvelle série de Netflix… Et pourtant, c’est dans la savane kényane, à quelques kilomètres du Kilimandjaro, que cette équipe de jeunes femmes Maasaï intervient bel et bien pour protéger la biodiversité.

Défendre les animaux menacés par les braconniers

Vêtues d’un uniforme vert kaki, équipées de jumelles, de GPS, et d’un bloc-notes, les “lionnes” sillonnent le Parc National d’Amboseli, terre traditionnelle des Maasaï, proche de la frontière entre la Tanzanie et le Kenya, pour signaler toute menace potentielle. Elles peuvent parcourir jusqu’à 50 km par jour pour collecter des données qui leur permettront de mieux défendre les lions, les éléphants et toute autre espèce cible des braconniers dans la région. Elles signalent aussi toute trace de déforestation illégale.

Un univers d'homme

Le groupe est né en 2017 sur l’impulsion du Fonds International pour la Protection des Animaux (IFAW en anglais). Le but était à l’époque d’inciter davantage de femmes à s’engager dans l’univers très masculin des rangers. Avant 2017, il n’y avait quasiment aucune femme dans les rangs des rangers.

Ces femmes rangers luttent contre le braconnage et bouleversent les normes sociales. Photo : +PositivR

Plus qualifiée mais pas reconnue

Bien que les femmes Maasaï aient une excellente connaissance de l’écosystème et soient très soucieuses de la préservation de leur environnement, elles ont en effet peu d’opportunités professionnelles au sein des organisations de défense des animaux dans la région, en particulier sur le terrain.

Huit femmes Maasaï

La ‘’Team des Lionnes’’ est en train de changer la donne. Elle prouve en effet que les femmes peuvent, elles aussi, être en première ligne. Ces huit femmes Maasaï, âgées de 17 à 26 ans, ont été scrupuleusement sélectionnées sur la base de leur excellence académique, de leur intégrité et de leur leadership, chacune représentant l’un des huit clans de la communauté. Elles ont ensuite rejoint la communauté de rangers d’Olgulului, devenant ainsi les premières femmes de l’histoire de leurs familles à obtenir un emploi durable.

Des lionnes qui se font entendre

Déjà, leur présence fait bouger les lignes au sein de la communauté : en montrant qu’elles peuvent faire le même métier que les hommes, les “lionnes” se font beaucoup plus respecter qu’avant, et on peut noter qu’elles suscitent de nombreuses vocations chez leurs petites sœurs !

Emmanuel Moreau*

 

Plus d'explications avec Emma Stokking de l'agence Sparknews au micro d'Emmanuel Moreau*

 

*Esprit d’Initiative, du lundi au vendredi à 6h18 sur France Inter

 

 

 

 

 

 

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V
Excellent article que je me suis empressée de faire circuler! Le mot Massai a un côté magique, cela intrigue tout de suite et les gens lisent l’article. Merci JL
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B
Bravo les Lionnes !!!!!!!<br /> Bon après-midi de mardi Jean-Louis
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C
C'est superbe! Et mieux vaut tard que jamais. Ça prend un début... Bises et belle journée à vous deux.
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M
Très bonne initiative bravo à ces courageuses dames.<br /> Espérons qu'elles seront suivies par beaucoup d'autres.
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Z
Bravo à elles ! Et en espérant que cela permette de mieux protéger les animaux.
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D
Pourquoi pas ? de plus en plus chez nous les femmes sont dans la police et la gendarmerie
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D
BRAVO les femmes ! Etre positive et rester positive changera le monde !<br /> Ce sont nos pensées qui ont ont de la puissance, c'est comme des ondes qui se propagent.........<br /> Meilleures pensées de lumière et d'énergie positive pour les animaux, humains, la planète.
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J
Il n’est jamais trop tard. La tendance est mondiale et durable. Bravo à elles. Et ceux qui ont couru des marathons savent que les kenyans et kenyanes, souvent masaī, sont devant.
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J
Bonne nouvelle et pour l'émancipation de ces femmes et pour l'environnement ! Mais, là aussi, quand on sait les sommes faramineuses que drainent les lamentables "chasses au trophée" on peut s'interroger sur l'utilité de telles brigades : n'est-il pas trop tard pour tout ça ?
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