Des chasseurs condamnés pour avoir abattu un aigle royal et dissimulé son cadavre
Le tribunal judiciaire d’Albi (Tarn) a jugé trois hommes jeudi 24 septembre. Ils étaient soupçonnés d’avoir tué un aigle royal, une espèce protégée. Deux d’entre eux, des chasseurs, avaient tiré sur l’animal. Le troisième les avait aidés à dissimiler le cadavre. Ils ont été condamnés à payer des amendes.
Trois hommes ont été condamnés pour avoir détruit une espèce protégée dans le Tarn. Photo d’illustration : Internet
Trois hommes ont été condamnés jeudi 24 septembre par le tribunal judiciaire d’Albi (Tarn) pour destruction d’espèce protégée, rapporte La Dépêche du Midi. En décembre 2019, deux des trois prévenus avaient abattu un aigle royal en rentrant de la chasse près de Cadalen. Le troisième homme, le père d’un des chasseurs, les avait aidés à dissimuler la dépouille du rapace. Car les deux hommes avaient compris leur erreur en constatant la balise GPS installée sur l’oiseau.
Les prévenus ont raconté à la barre qu’en rentrant de la chasse, ils avaient entendu des cris de volailles et que ces dernières étaient agitées dû à la présence de l’aigle royal. Ils ont assuré ne pas avoir reconnu l’animal dans un premier temps. Ils ont tiré pour que les pintades cessent de s’agglutiner et pour éviter qu’elles ne « meurent d’asphyxie », précise un chasseur. Ils se sont ensuite débrouillés pour cacher le cadavre et jeter la balise.
L’aigle faisait partie d’un programme de suivi de l’espèce
Cette dernière avait cessé d’émettre au moment de la mort de l’aigle royal, ce qui avait permis d’alerter l’office de la biodiversité, précise La Dépêche du Midi dans un précédent article. Elle avait aussi permis d’identifier le lieu où l’oiseau était mort. Le rapace, espèce protégée, était âgé d’un an. Il avait quitté l’Hérault pour rejoindre le Tarn.
Avec 98 autres individus, il faisait partie d’un programme du Centre de recherches sur la biologie des populations d’oiseaux. Il n’avait pas encore eu le temps de s’accoupler et donc de se reproduire. Les prévenus ont été condamnés à des peines d’amende de 3 000, 2 000 et 1 500 €. Ils devront également indemniser les associations qui s’étaient portées partie civile…
Ouest-France (25.09.2020)
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