L’abattage rituel pour les nuls
L’Abattage rituel sans étourdissement. Réponses aux idées reçues et fausses croyances est édité par l’OEuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs (OABA), fondée en 1961 par Jacqueline Gilardoni. Cette petite brochure de 24 pages, avec photos et dessins, très claire, insiste sur la souffrance des animaux et la tromperie des consommateurs…
Une enquête réalisée par l'OABA dans 225 abattoirs français en 2006 permettait d'estimer que 28 % des gros bovins, 43 % des veaux, et 62 % des ovins, sont abattus en France selon un rituel. Seuls 7 à 12 % de ces mammifères abattus rituellement seraient étourdis. (Source : L214). Photo : JLS (Cliquez pour agrandir)
Il existe deux techniques d’abattage. La « conventionnelle » : « L’animal est étourdi avant la saignée, ce qui entraîne une perte de conscience immédiate dans le but de lui épargner toutes souffrances évitables. » Ceci lorsque c’est fait « dans les règles » : les nombreuses enquêtes de L214 ayant démontré que c’était couramment le contraire…
L’autre technique est pratiquée « dans le cadre des abattages rituels musulmans (Dhabiha pour la viande halal) et juifs (Shehita). […] l’animal est égorgé en pleine conscience sans qu’il ait été préalablement étourdi ». L’agonie peut durer jusqu’à quatorze minutes (rapport de l’Institut national de la recherche agronomique, Inra, 2009).
L’Union européenne aurait pu interdire la dérogation qui permet l’abattage rituel, mais le règlement européen l’a reconduite en 2009, préférant laisser aux États « le choix d’appliquer ou non la dérogation à l’obligation d’étourdissement ». De droite comme de gauche, les différents gouvernements qui se sont succédé en France n’ont pas eu le courage du Danemark, de la Finlande, de l’Islande, du Liechtenstein, du Luxembourg, de la Norvège, de la Slovénie, de la Suède, de la Suisse, de la Bavière et de la Belgique (Wallonie, Flandre), qui ont interdit cet abattage. Et ces pays n’ont pas « explosé ».
Cadre juridique, économique, exportations, importations… la brochure est à commander à l’OABA (10 place Léon-Blum, 75011 Paris) ou à télécharger ici.
On peut, bien sûr, ne pas consommer d’animaux, transformés en « viande ». Mais, dans la mesure où le monde ne sera jamais végétarien, les actions de l’OABA sont essentielles. Pour l’y aider, les dons sont bienvenus !
Source : Luce Lapin/Charlie Hebdo (04.07.2020)
Les employés des abattoirs vont désormais poser un genou sur le cou de l’animal à tuer… Illustration : Juin/Charlie Hebdo (Cliquer pour agrandir)
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