Confinement J.52
Jeudi 7 Mai. Il y a de l’ambiance au jardin car, du côté des oiseaux nicheurs, il y a déjà plusieurs éclosions. Du coup, on sait de suite quels nichoirs sont occupés : il n’y a qu’à observer les allers et venues des parents et nous voilà fixés également sur l’espèce qui y a élue domicile…
L’Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) est un peu plus petit que le Merle noir avec lequel il est parfois confondu. Pourtant, à y regarder d’un peu plus près, ils sont vraiment très peu ressemblants… Photo : JLS (Cliquez pour agrandir)
Chez les Etourneaux, passée la quinzaine de jours d’incubation, nous n’avons pas tardé à constater une activité intense et relativement bruyante : en effet, à chacun de nos passages dans le périmètre du nichoir en question, papa et maman Sansonnet nous insultent vivement afin que nous ne traînions pas dans le secteur, notre présence ayant le chic de les agacer considérablement ! Nous rusons donc pour ne pas trop nous faire voir –ce qui n’est pas évident du tout, à croire que ces oiseaux ont des antennes partout- tout en essayant de les observer d’un peu plus loin…
Il en est de même lorsqu’approche un prédateur potentiel : ainsi, quand un des chats de la maison –âgés et très peu portés sur la chasse car c’est une activité bien trop fatiguante…- s’aventure dans la ‘’zone interdite’’, le ramdam est instantané. Par précaution, nous avons tout de même mis en place un système de protection –genre ‘’stop chats’’- à l’arbre dans lequel est fixé le nichoir afin qu’aucun prédateur ne puisse y grimper car, souvenez-vous, la nuit aux Joubarbes, rôde également la fouine et, ma foi, une nichée d’étourneaux en guise d’amuse-gueule ne la rebuterait certainement pas ! Lorsque les pies qui nichent non loin ou une corneille s’approchent de trop près, les Etourneaux font savoir bruyamment à l’intruse qu’elle est, elle aussi, ‘’persona non grata’’ !
Toutes ces précautions font que, pour l’heure, tout se passe pour le mieux pour la petite ( ?) famille ! En fait, pour le moment, nous ignorons à combien s’élève le nombre de rejetons mais d’après le vacarme qu’ils font quand les parents approchent avec des insectes et autres chenilles plein le bec, nous les estimons à au moins cinq ce qui est une bonne moyenne pour l’espèce !
Les Etourneaux sont, de manière générale, assez peu aimés par les jardiniers et les agriculteurs : il est vrai que, lorsque le temps des cerises est là et qu’un groupe compact de ces oiseaux s’abat sur votre arbre fruitier, il est rapidement mis à sac… Idem pour les vignes ! Alors de plus en plus de propriétaires mettent en place de bruyants canons anti-oiseaux ou ‘’épouvantails à gaz’’ destinés à les effaroucher ! Une pollution sonore très désagréable que nous n’approuvons nullement chez nous. Aussi, si les pilleurs nous laissent des cerises, c’est tant mieux, sinon, tant pis pour les tartes et autres confitures… ‘’Nos’’ Etourneaux semblent avoir pris conscience de notre grande tolérance à leur égard car, chaque année, ils reviennent nicher aux Joubarbes… pour notre plus grand plaisir !
Le sansonnet niche dans n'importe quel trou ou cavité d'arbre ou de bâtiment. Son nid est fait d'une structure grossière de paille et d'herbe, tapissée de plumes. L'étourneau le décore parfois avec les feuilles vertes ou les fleurs de plantes aux propriétés insecticides... Photos : JLS (Cliquez pour agrandir)
Vidéo : chants et cris de l'étourneau sansonnet (5 :19)
À suivre…
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