Michel Marsillac, chasseur d’image
C’était évidemment avant le confinement ! Pour lui aussi tout est en suspend y compris l’expo photo qu’il préparait pour ce printemps : néanmoins je ne résiste pas à vous présenter cet homme de passion que je comprends parfaitement même si ma démarche personnelle est différente…
Les cervidés sont un sujet de prédilection pour le photographe deux-sévrien. Photo : © Michel Marsillac
Au moment où les chasseurs décrochent leur fusil, Michel Marsillac prend son appareil photo en bandoulière. Objectif : capturer les animaux sauvages…
Les amoureux de la nature le savent : le brame du cerf, époque des amours des cervidés quand les grands mâles émettent un râle particulier à la nuit tombée pour séduire les biches, est un spectacle rare. C’est une chance de pouvoir observer ce rut automnal, pour qui s’approche prudemment. Ou encadré par un spécialiste, car un cerf surpris peut charger, d’autant que parfois deux mâles se battent…
C’est l’une des cibles du Niortais Michel Marsillac, qui « planque » régulièrement en forêt de Mervent-Vouvant (sud de la Vendée), où il tente patiemment de capturer ce rituel en photos, et les animaux sauvages en général (…).
Si en vous baladant en forêt, voire au crépuscule, vous croisez un homme assis à la lisière d’un chemin, encapuchonné des pieds à la tête en style camouflage, ce n’est pas un militaire en manœuvre. Mais peut-être Michel Marsillac patiemment installé, à l’affût, derrière son appareil photo à l’objectif impressionnant.
Patience et émotions
« Ce n’est que du bonheur », chuchote le photographe, qui arpente la campagne en camping-car et peut passer une partie de la nuit à attendre de voir apparaître une bête : « Je ne fais pas que de la photo animalière, je les admire aussi à la jumelle pendant l’approche, j’observe leur comportement. Il faut être intégré dans le paysage, avec cagoule et gants, car la première chose qu’un animal détecte, c’est la clarté du visage et des mains. Un jour, un renard est même venu se coucher à côté de moi ! Faire de la photo animalière, c’est d’abord respecter le territoire des animaux, y venir et en repartir sur la pointe des pieds. »
Pourtant rien ne prédisposait le retraité Michel Marsillac, ex-responsable au service des sports de la ville de Niort, à devenir un chasseur d’images, depuis une vingtaine d’années : « Tout petit, à Souvigné, mon père m’a fait découvrir et aimer la nature, puis un jour, devant mon goût pour la photo, mon beau-frère m’offrit mon premier Mamiya MSX 500. »
La passion a fait le reste, avec plus tard un passage par le Caméra photo-club niortais et même un prix lors de sa première expo, en 1983, à Vichy : « J’aime me déplacer un peu partout en France, surtout dans des coins reculés, en Espagne ou en Italie aussi », poursuit Michel Marsillac : « C’est une passion où il faut avoir une patience énorme, avec souvent des heures d’attente dans un silence total, parfois pour rien, mais quand un animal sauvage apparaît, l’émotion vous envahit ! Après, quand on les visionne, des souvenirs sont attachés à chaque photo animalière. Et quand je vois vivre les animaux dans la nature, je me dis que les envahisseurs, c’est nous… »
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