Confinement J.28

Publié le par Jean-Louis Schmitt

13 avril, Lundi de Pâques. Les températures jouent au yoyo : après les 25° de la veille, ce matin le mercure flirte avec le 0° ! Cet état ne me réussit guère et a le chic de réveiller un tas de douleurs dont je me passerai fort bien… Dans les nouvelles du monde, j’ai entendu aux infos du matin qu’en Russie confinée, les ventes d’alcool avaient augmenté de plus de 30 % : chacun se console ou passe le temps comme il peut…

Lundi 13 avril, pendant ma petite balade du matin… Photo : JLS (Cliquez pour agrandir)

Lundi 13 avril, pendant ma petite balade du matin… Photo : JLS (Cliquez pour agrandir)

La balade du matin est assez pénible : chaque pas m’est douloureux et je regrette presque d’être sorti ! Heureusement, le spectacle du jour naissant d’abord puis de quelques oiseaux compatissants captent mon attention et me font oublier de temps à autres mes petites misères bien insignifiantes en regard de ce que vit notre monde en ce moment...

Le Rougegorge, toujours prêt à rendre service, me chante, plein d’espoir, ses amours en cours ! Je l’en remercie comme il se doit et, péniblement, poursuit mon chemin ! J’espérai croiser un lièvre –après tout c’est Pâques non ?- mais, sans doute trop occupé par ailleurs, la rencontre du bouquin n’a pas eu lieu ! Je ne me lasse pas d’admirer les arbres fruitiers en fleurs : j’aime particulièrement les vieux poiriers qui subsistent encore çà et là sur le ban de la commune : il faudra que je vous en parle un de ces jours…

Et puis, soudain, un chant un peu grinçant, rauque, que j’avais presque oublié depuis l’été dernier, me parvient depuis le sommet d’un buisson haut ! C’est curieux mais je le reconnais instantanément : je cherche son auteur qui, à mon approche, s’est à nouveau déplacé. Il se trouve maintenant dans un des arbres proches du vieux verger que je traverse ! Grâce à la petite phrase qu’il répète avec entrain, je localise assez rapidement la discrète Fauvette grisette de retour, elle aussi, de migration !

Discrète elle l’est surtout par son plumage passe-partout d’un gris qui, forcément, n’attire pas particulièrement l’attention. Le mâle arbore une petite calotte sur la tête qui est un peu plus sombre que son dos…

Chant de la Fauvette grisette

L’oiseau n’est pas très connu du public car il ne fréquente pas les parcs et les jardins et, plus largement, les lieux habités. En revanche, il fréquente les abords des agglomérations pour peu qu’il y ait des espaces ouverts, des buissons, des haies, des ronces, des friches herbeuses… Ces habitats ayant hélas tendance à se raréfier dramatiquement, les populations de Fauvettes grisettes sont, elles aussi, durement menacées…

La Fauvette grisette fréquente les milieux ouverts, les lisières de bois ainsi que les cultures, pourvu qu'elle y trouve des haies pour nicher… Photos : JLS (Cliquez pour agrandir)
La Fauvette grisette fréquente les milieux ouverts, les lisières de bois ainsi que les cultures, pourvu qu'elle y trouve des haies pour nicher… Photos : JLS (Cliquez pour agrandir)La Fauvette grisette fréquente les milieux ouverts, les lisières de bois ainsi que les cultures, pourvu qu'elle y trouve des haies pour nicher… Photos : JLS (Cliquez pour agrandir)La Fauvette grisette fréquente les milieux ouverts, les lisières de bois ainsi que les cultures, pourvu qu'elle y trouve des haies pour nicher… Photos : JLS (Cliquez pour agrandir)

La Fauvette grisette fréquente les milieux ouverts, les lisières de bois ainsi que les cultures, pourvu qu'elle y trouve des haies pour nicher… Photos : JLS (Cliquez pour agrandir)

 

À suivre…

 

Et vous ? Comment vivez-vous ce confinement ? Racontez-nous !

 

 

 

 

 

 

 

 

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K
Jolie rencontre...<br /> J'espère que cela va un peu mieux Jean-Louis
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S
courage Jean Louis, tu sais que je comprends bien ton état.. Et d'autant plus merci pour les beaux moments de nature ! Comme disait "Denis" je me rappelle aussi le temps où j'étais chez mes grands parents, pendant un été torride, mais néanmoins jamais caniculaire, dans les années 65, le silence merveilleux d'une après midi où l'on entendait juste le bruit d'un bimoteur dans le ciel (aérodrome de Neudorf) et l'odeur ensorcelante des rosiers des jardins familiaux !! Oui pour moi c'était définitivement mieux AVANT ! Bon repos à toi..
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J
Merci Simone : je m'accroche et je serre les dents !<br /> Nous en sommes désormais à cette âge où tout semblait mieux "avant" : je serais moins catégorique ! Il y a beaucoup de choses qui sont allées (beaucoup) trop vite et, d'une certaine manière, nous le payons aujourd'hui... Je crains que, hélas, les "leçons" ne servent guère et, d'ailleurs, on sent que certains trépignent et demandent à ce que la "croissance" reparte au plus vite...
C
Belle rencontre ! Merci : je me régale avec ces fiches très bien faites et plutôt vulgarisatrices...<br /> Prenez soin de vous et continuez à nous faire profitez de vos découvertes !
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J
Merci Claire pour vos mots réconfortants
D
Cela faisait des années que je n'avais plus entendu bourdonner les insectes, souffler le vent, chanter les oiseaux sans ce lancinant bruit de fond lié à l'activité humaine. J'ai parfois l'impression d'être revenu dans les années 60, quand dans le journée on voyait passer une douzaine de voitures dans le village et que les fers des chevaux faisaient plus de bruit que les moteurs de tracteurs. Le caquètement des poules, le grincement d'une porte de grange, le meuglement mélancolique d'une vache à l'étable et le son des cloches n'étaient pas électroniquement amplifié ou accompagné d’éclairs stroboscopiques d'un DJ énervé.<br /> Impression étrange, presque irréelle... Jusqu'à l'air qui semble, à l'approche de la ville moins "laiteux" et le ciel habituellement zébré de trainées de condensation de milliers d'avions de ligne en est maintenant totalement dépourvu…<br /> Il m'arrive de rêver qu'après le virus on rembobine un peu la cassette et qu'à la place du toujours plus, toujours plus vite, toujours plus fort on retrouve un peu le sens de la mesure. Plutôt que de continuer à foncer dans le mur à vitesse supersonique pourquoi ne pas profiter de la leçon et lever un peu le pied ? Tant qu'à aller à notre perte, allons-y lentement, rien ne presse.<br /> Sauf sans doute pour les adeptes du "time is money" qui de toute façon n'en auront jamais assez ! Malheureusement après le déconfinement la plupart d'entre nous mettront les bouchées doubles, histoire de "rattraper" le temps perdu, et compenser le manque à gagner...<br /> Le virus ne nous aura pas rendu plus intelligents, nous continuerons de sous-traiter au nom de la rentabilité immédiate, de délocaliser, de fermer des hôpitaux, à faire fabriquer nos médicaments en Chine...<br /> Pour finir un petit problème: à raison de 500 trajets en avion Pékin-Paris, à combien reviendra chaque masque ‘’made in China’’ qui va nous arriver prochainement ?
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J
Comme le disait Brassens : "Mourir pour des idées, oui mais de mort lente..."<br /> Comme toi Denis, je crains que "après" le naturel ne revienne au galop !
O
Vous avez raison Denis il ne faut pas que les choses recommencent comme avant. Et cette histoire de masques par exemple, c'est complètement ridicule de les faire venir par avion, il faut bien sûr les transporter à dos de chameau par la route de la soie, en contournant l'Afghanistan et l'Iran pour éviter le plus possible les zones à risques.
Z
Très dur d'être douloureux dans son corps . Fauvette grisette a un instant joué les fées guérisseuses, merci à elle. Ici c'est un rouge-gorge familier qui m'a surveillée en train de surfacer mes géraniums et fushias déconfinés eux! Pas de vodka ici mais toujours un p'tit chardonay au frigo! <br /> Meilleure santé Jean-Louis . Amitiés.
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J
Ah, si la petite fée pouvait faire durer ses bienfaits ! <br /> A demain pour d'autres aventures... j'espère !
J
Bonne nouvelle ; j'ai reçu par un postier masqué et ganté le nouveau numéro de la Salamandre. L'article principal est "hérisson, mon héros ". Je vous laisse.
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J
Il y a vraiment des privilégiés ! Enfin, demain... peut-être ?
D
quel jolie balade réconfortante ! grand merci ami ! pour la vodka je suis d'accord avec Pierre, on peut s'en gargariser et aussi s'en laver les mains !
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O
Pour les mains une vodka ordinaire suffira, pour la gorge il vaut mieux utiliser une Zubrowka à l'herbe de bison c'est meilleur.
O
Je me permets de signaler à J. Louis que la vodka est un remède universel, que le président Poutine en homme politique responsable, bien plus que notre jeune président inexpérimenté en préconisait l'usage thérapeutique bien avant l'arrivée du virus. On sait la robustesse du russe en général et du moscovite en particulier. Pour mémoire c'est encore meilleur avec du jus de tomates, quelques glaçons et un peu de tabasco.
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J
De plus on est grisette avec la vodka. La b boucle est bouclée.
S
Pas facile à supporter les douleurs surtout quand elles sont chroniques, même si l'on fait tout pour les oublier. Merci Jean-Louis pour votre courage et pour vos belles observations.<br /> Aujourd'hui, ce n'est pas la grande forme non plus, et le moral n'est pas très haut avec les perspectives encore effrayantes de cet épouvantable virus. Je vais quand même essayer de regarder de temps en temps par la fenêtre dans le cas où je verrais mon petit couple de geais qui me fait rire et sourire.
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J
Merci pour votre sollicitude Sylvie (entre souffreteux...) : demain sera peut-être meilleurs, il faut y croire...<br /> Rendez-vous donc pour le n° 29 !
O
Finalement cette période de confinement aura peut-être de bons côtés. Nous apprenons des choses, que la fauvette grisette vient d'Afrique elle aussi, quelle est discrète, que la grisette est coquette mais pas vénale, contrairement à la lorette chère à Balzac. Que la grisette c'est encore l'autre nom du clytocibe nébuleux et j'en oublie. C'est formidable, merci Jean-Louis et Wikipédia, nous mourrons peut-être, mais pas idiots.
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J
Oui Pierre, nous mourrons (sûrement un jour, le plus tard possible : je ne suis pas pressé) mais nous aurons vu et appréciés ces "petits bonheurs" ! On n'en demande guère plus !
S
Un chant d'oiseau... et les douleurs s'envolent !
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J
Hélas, l'illusion n'est que passagère !
C
Encore une belle rencontre! Merci! Bises et belle journée à vous deux. Prenez soin de vous.
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J
Merci chère Cléo ! <br /> A toi aussi de "gros becs"...
C
Tous les jours, matin et soir, je reste à la fenêtre pour écouter le silence percé par le chant des oiseaux. C'est beau. Plusieurs fois, dans la journee, je fais le tour du jardin pour regarder les fleurs. Bonne journée.
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J
Heureux ceux qui, comme toi, comme nous, ont un jardin, petit ou grand ! <br /> Heureux ceux qu'un chant d'oiseau touche...