Confinement J.23
Mercredi 8 Avril. Le ciel est parfaitement bleu ce matin encore : pas l’ombre d’un nuage à l’horizon… Déjà, la sécheresse commence à se voir : le manque d’eau ralentit en effet considérablement la pousse de l’herbe des prairies et des végétaux en général. Seule la rosée matinale apporte un peu de ce liquide indispensable à toute vie…
Fidèle au rendez-vous, un Rougegorge égrène ses douces notes à mon passage avec l’air de se moquer de mes préoccupations : contrairement à nous -et c’est heureux-, les animaux ne se projettent pas dans un quelconque avenir, ils vivent simplement le moment présent qui, seul compte pour eux… Les oiseaux chantent parce que c’est leur manière de dire à leurs congénères qu’ils sont ici chez eux, ils chantent aussi pour faire savoir à d’éventuelles candidates qu’il y a un cœur à pendre ! En dehors de cela, ils luttent pour se nourrir, ils dorment lorsque l’heure est venue de se reposer… Nos centaines de victimes du Covid-19 les laissent de marbre et, finalement, pourquoi s’y intéresseraient-ils ? Parfois j’envie cette forme de nonchalance mais, on ne se refait pas et, lorsqu’on arrive à « décrocher » l’espace de quelques instants, le réel nous rattrape très vite…
J’en suis là dans mes pensées lorsque je vois une petite boule de plumes se déplacer dans la haie vers laquelle je me dirige : l’oiseau est discret et je peine à le localiser lorsqu’il ne bouge pas… Il finit par se mettre à découvert et j’ai à peine le temps de faire la mise au point qu’il se déplace encore : je finis par le repérer à nouveau, ai juste le temps de faire deux photos et, voilà qu’il a disparu comme par enchantement ! J’ai tout de même eu le temps de l’identifier : il s’agit du Rougequeue à front blanc également surnommé autrefois « Rossignol des murailles » !
C’est un oiseau magnifique aux couleurs caractéristiques : croupion et queue d’un roux profond, poitrine orangée et bandeau blanc pour le mâle. C’est un migrateur qui revient dans nos régions à partir du mois d’avril ! Son chant est plutôt mélancolique (écoutez ci-dessous).
Chant du Rougequeue à front blanc
Une fois de plus c’est l’intensification de l’agriculture et l’urbanisation qui ont provoqué un sérieux déclin des populations de Rougequeue à front blanc : le recul remonte à la fin des années 1960 qui correspondent également à des années de sécheresse dans les quartiers d’hivernage d’Afrique de l’ouest ! et puis, bien sûr, il y a l’usage de pesticides et d’insecticides qui limite considérablement l’abondance de sa nourriture…
Si vous aussi vous faites de belles observations, n’hésitez pas à les partager avec nous via les commentaires ci-dessous. A bientôt !
À suivre…
Et vous ? Comment vivez-vous ce confinement ? Racontez-nous !
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