Confinement J.19
Samedi 4 Avril. « Il y a beaucoup d’inconvénients, mais aussi un énorme bénéfice au confinement : il redonne du temps libre à la plupart d’entre nous, du temps pour réfléchir et pour agir… C’est important, bien sûr, de prendre soin de soi pour le temps présent, mais ça l’est aussi pour la suite : nous sortirons du confinement en plus ou moins bon état selon les efforts de maintien en équilibre que nous aurons accomplis pendant… » Christophe André
Une manière de prendre soin de soi est de se donner le temps d’observer ce qu’il y a autour de nous. Pour ma part, je continue mon affût au jardin et si certaines espèces vues sont relativement communes, les regarder en étant invisible pour elles, me met le cœur en joie. Je passe donc, selon la météo, une à deux heures quotidiennement confiné sous ma toile et je ne vois guère le temps passer…
Zoom sur le Pinson des arbres
Il est un des premiers à être venu se poser sur le vieux tronc dans lequel j’avais dissimulé quelques graines de tournesol. Très ouvragé par le pic épeiche, le vieil arbre se prête magnifiquement à ce jeu : les graines cachées dans les trous et les fentes agissent comme un aimant et, lorsqu’un premier oiseau à découvert le petit garde-manger, d’autres suivent assez rapidement ! En fait, ils s’observent continuellement les uns les autres et cela s’avère fort utile aussi bien en cas de danger qu’en cas de découverte d’une source de nourriture…
C’est donc un Pinson des arbres mâle qui s’est avéré le plus observateur ! Si en dehors de la période nuptiale, les pinsons pratiquent un genre de ségrégation –les mâles d’un côté, les femelles et les juvéniles de l’autre-, actuellement mâles et femelles ont tendance à se déplacer ensemble et, s’ils sont assez vindicatifs lorsqu’il s’agit de défendre leur trouvaille, ils s’avèrent tout de même moins agressifs que d’autres espèces que nous verrons bientôt.
Le Pinson des arbres chante souvent dès le lever du jour : son chant est assez varié et plutôt dynamique (écoutez ci-dessous). Selon divers spécialistes, son cri et son chant diffère légèrement selon les régions : de là à dire qu’il y aurait un patois-pinson…
Cri et chant du Pinson des arbres
Le Pinson des arbres (Fringilla coelebs) est capable d'occuper tous les milieux arborés, depuis les forêts profondes jusqu'au cœur des grandes villes à la faveur des parcs et jardins, et du niveau de la mer jusqu'à la limite supérieure de la forêt en altitude… Photo : JLS (Cliquez pour agrandir)
Autre caractéristique de l’espèce : c’est la femelle seule qui s’occupe de construire le nid ! Les allers-retours en cette période sont donc incessants (plus de 1 000 prétendent certains observateurs particulièrement minutieux !). En revanche, le mâle participe activement au nourrissage des petits après leur éclosion (ouf, il se rattrape le bougre…).
Le saviez-vous ?
L’expression « Être gai comme un pinson » rappelle que le chant de l’oiseau n’a rien de nostalgique. Selon certains naturalistes, les pinsons « élevés avec soin, deviennent très familiers ; ils chantent quand on le leur demande et sont même capables de donner des signes d’amitié. Or, chez les personnes, le chant dénote la gaieté dans le caractère ; n’est-il pas naturel que l’on ait comparé une personne très gaie au pinson qui chante presque tout le temps...
Dans l’ouvrage de Diderot (XVIIIe siècle), intitulé la Religieuse, on rencontre cette phrase : « Elle, gaie comme un pinson, se mettait à son clavecin, chantait et s’accompagnait. ». (Source : France-Pittoresque.com)
À suivre…
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