Pandémie et confinement

Publié le par Jean-Louis Schmitt

Le président de la république a avoué, hier soir, que des « certitudes se sont effondrées ». Depuis des années, avec d’autres, je soulignais que le Marché, l’entreprise privée spéculative n’étaient pas des horizons indépassables et que les services publics, dont celui de la santé, valaient mieux que la quête insatiable des économies et des restrictions permanentes…

Nos pays, victimes de la secte libérale et de sa politique de casse, vont manquer d’hôpitaux et de soignants. Présentement, le confinement représente l’unique moyen, non pas d’éviter les souffrances et les deuils, mais de freiner la pandémie. Manquent des masques efficaces, y compris pour les soignants, et surtout des tests disponibles partout, aisément accessibles, pour dépister massivement les porteurs du virus redouté.

Nos infrastructures sont bien faibles face à cet ennemi.

Aujourd’hui, le pouvoir politique fait enfin son devoir, mais un peu tard. Il fallait ne pas rogner sans cesse sur la dépense publique. l fallait interrompre immédiatement et totalement tous les déplacements humains entre la zone infestée et le reste du monde. Par sa contagiosité prodigieuse cet agent pathogène s’avère redoutable et pourrait bien perturber nos vies plusieurs mois.

Il en résultera une crise financière puis économique. Après ce ne sera plus jamais comme avant. Bien sûr, il y a ceux qui ne seront plus là pour apprécier, mais l’affaire est infiniment plus grave que ne l’imaginent encore trop de gens. Sociologiquement, dans le lointain passé, lorsque survenaient des épidémies de peste ou de choléra, les peuples effrayés se tournaient vers le ciel, vers un dieu colère qui envoyait le mal pour châtier les hommes de leurs fautes inexpiables. Consécrations de cathédrales, pénitences, cérémonies innombrables visaient à calmer le courroux divin. Aujourd’hui, nombre de nos contemporains substituent des forces étatiques, politiques, maléfiques pour trouver une source identifiable à leurs angoisses. Laissons à chacun ces nécessaires consolations conspirationnistes.

En fait, rien que de très naturel dans une telle pandémie.

Les virus existent, mutent, passent d’une espèce à l’autre grâce à des mutations et les virus ont sans doute accompagnés la vie depuis son apparition sur terre. Or, nous sommes très, très, nombreux et nous sommes agités de mouvements perpétuels qui font que des millions d’hommes parcourent la planète en tous sens. Quelle aubaine pour un virus qui voyage à la vitesse des avions !

La prochaine fois, que les gouvernants soient moins présomptueux et qu’en présence d’une émergence virale nouvelle, ils adoptent immédiatement les mesures de confinement total sur la zone infestée. Cela sauvera bien des vies…

Gérard Charollois

 

 

 

 

 

 

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Publié dans Point de vue

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D
Encore elle !!!! oui en parlant de notre estimé président de la CVN, ma pensée revient vers les chasseurs. J'ai écrit sur une autre page de ce blog que leur confinement allait soulager la Nature et ses habitants; et je vois un communiqué de l' ASPAS qui annonce qu'individuellement ils peuvent chasser; donc ne pas se plier à la loi comme les autres citoyens, encore un déni de démocratie....est-ce vrai ou s'en arrogent-ils eux-mêmes le droit ! ? Si c'est exact il y a de quoi s'inquiéter aussi pour les risques qu'ils font prendre aux autres; je ne les crois pas tous capables de s'éloigner d'autrui ou de prendre des précautions quand il y a un "gibier" en vue, si le risque de blesser ou tuer un humain ne peut les arrêter, on l'a vu bien souvent, risque palpable, visible, immédiat, ce n'est pas le risque d'un virus invisible qui les arrêtera !!! <br /> https://www.aspas-nature.org/actualites/comment-les-chasseurs-echappent-au-confinement/<br /> Dans l'article est incluse la triste réponse de leur président; je lui laisse la responsabilité de l'insulte et la mauvaise foi habituelle: protéger les cultures... alors que l' on sait désormais que non seulement ils ne les protègent pas mais participent du risque de leur saccage par leurs lâchers de gibier d'élevage .
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D
Si on a pu penser au début: pas le moment de palabrer, dans l'urgence agissons, assumons sans culpabiliser sans revenir sur le passé . Mails il n'est pas inutile de revenir sur les causes et les manques afin que ça change, que lors d'une prochaine épidémie, car si la mondialisation folle continue il y en aura d'autres, l'hôpital et la société puissent faire face . Et redonnons la place qu'ils méritent aux personnels de santé et de soins aux plus démunis, dont la société a tant besoin ! On dit que nous serons reconnaissants...je n'y crois guère !!! on pouvait les respecter, les rémunérer dignement et leur donner plus de moyens avant...Nous verrons .... il le faudrait de toute façon pour leur donner les moyens d'accomplir leur mission qui même en temps normal est plutôt du dévouement. Pour une fois je pense aussi aux forces de police, pour ceux qui vont au contact à leurs propres risques; parlons aussi des travailleurs qu'on oblige à se rendre sur leur lieu de travail, les caissières qui en prennent plein la figure, toutes personnes que l'on découvre indispensables ...Pour évoluer il faut tirer les leçons du passé et Gérard Charollois parle d'or comme toujours .
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K
Nous voilà confinés pour nous protéger et protéger les autres.
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J
Oui on aurait pu agir, en équipant toute la population de masques qui, contrairement à ce qui a été dit, protègent les voies respiratoires. Mais voilà des masques il n’y en avait pas alors qu’avec la grippe aviaire, nous avions été formés à leur utilité et utilisation. Encore une économie de plus sur la santé !<br /> Il n’y a pas à expliquer la marche à suivre, on la connaît déjà et on savait déjà aussi qu’un jour ou l’autre un virus pouvait muter et provoquer un tel tableau. On nous a donc refait le coup de Tchernobyl, le virus s’arrête à la frontière, les Italiens sont nuls, lavez vous les mains… puis aussi : c’est de votre faute si l’épidémie gagne du terrain car vous êtes sortis ce week-end, summum de l’hypocrisie coupable, peut être même avec préméditation surtout lorsque l’on laisse les transports ouverts, les matchs de foot, les réunions de moins de 5000 puis de 1000, les centres commerciaux etc…Ce qu’il faut ce sont des gens responsables et suffisamment rigoureux pour ne pas laisser la santé aux mains de nos décideurs qui font de la « com « et encore de la « com « avec de belles promesses mais pas ce qui est impératif. La santé n’est pas un jouet et elle ne devrait en aucun cas être sous la coupe d’un monde politique incapable de s’auto appliquer la rigueur nécessaire. En attendant, protégez vous, portez des masques et si vous n’en avez pas fabriquez les, c’est simple.
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J
Merci pour l'info. Cela peut être effectivement utile dans des endroits publics confinés. Bien amicalement.
J
Il y a beaucoup d’exemples de fabrication de masques sur le net. Le mieux est d’utiliser de l’intissé et minimum trois couches superposées et agraphées. En sachant que la meilleure protection est faite avec les masques fpp2 mais de forme plus complexe. Il faut réussir à bien étanchéifier au niveau des côtés en particulier car se sont là les fuites les plus importantes.<br /> Le port du masque est inutile chez vous en confinement sauf si vous êtes malade. Inutile aussi dehors si vous êtes seul. Utile à mon avis dans les endroits publics confinés car les gouttelettes contaminantes et propulsées par la toux, éternuements et parole peuvent rester dans l’air plusieurs heures.
J
Pouvez vous décrire la fabrication de masques? Merci.
F
On est bien d'accord ; rien de sérieux n'a été fait avant la crise, ce qui fait que le gouvernement est maintenant incapable de gérer cette situation.
J
Je suis bien d’accord avec vous, si la marche à suivre était connue de tous, donc largement diffusée en dehors des périodes de crises, cela empêcherait peut être l’état d’assurer prendre des précautions uniquement par des paroles et non par des actes.<br /> Les réanimateurs se plaignent de ne pas avoir assez de protections, masques lunettes, casaques jetables, respirateurs, or tout cela aurait du, depuis la grippe aviaire, être entreposé au cas où.
F
D'accord avec vous, mais la marche à suivre, il faut toujours l'expliquer et la réexpliquer car justement elle n'est pas évidente pour tout le monde.
J
La porte parole du gouvernement a annoncé que les forces de l’ordre qui contrôlent les déplacements ne seront pas protégés par des masques! Pourtant, ils sont au contact de gens contaminés et eux mêmes potentiellement contaminants ! Voilà encore un bel exemple de la nullité ahurissante de ces personnes prenant enfin des mesures de confinement général mais exposant les fonctionnaires de police à un risque sanitaire , pareil pour les personnes contrôlées et bien évidemment leurs proches et ainsi de suite! <br /> Il y a des moments où il faut bien admettre que l’on a pas été à la hauteur et inciter la population à se fabriquer quelques masques avec de l’intissé, cela est toujours mieux que rien.
J
Je pense que tu es bien placé JPL pour pouvoir émettre ce jugement ! Mieux en tous cas que la majorité d'entre nous... Merci à toi !
F
Gérard a raison de faire ce constat : il explique la marche à suivre générale à privilégier à partir de la situation actuelle. Qu'on découvre cette marche à suivre avant ou après, l'essentiel est de la découvrir car une situation similaire va nécessairement se reproduire à l'avenir. L'essentiel est aussi d'informer pour que les mêmes erreurs ne se reproduisent pas. Je trouve son analyse très pertinente. La recherche de solutions personnelles, de thérapies diverses, se situe dans un tout autre domaine et n'a pas grand-chose à voir, dans ce contexte de pandémie, avec l'état d'urgence de la situation sanitaire du pays. Merci Gérard.
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J
Je vous rejoint complètement dans votre analyse Françoise ! Merci de l'avoir exprimé aussi clairement !
J
Franchement, nous n'avons pas besoin de tels articles. Dire qu'on a eu raison ne fait rien avancer. Présentez des solutions, les plantes comestibles de la forêt, des bons livres ou films, que sais-je ? Ayons l'imagination positive.
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J
Il faut de tout mon cher Jacky ! Personnellement, je trouve le propos de Gérard Charollois plutôt pertinent et, du reste, de nombreux scientifiques et le corps médical en général confirment ces dires ! Cela posé, rassures-toi, il y aura aussi des publications plus "positives" même si je suis d'avis qu'il ne faut pas nier les problèmes...
Z
Cela fait un an que les Hospitaliers sont en grève et ce n'est pas faute d'avoir alerté sur leur situation catastrophique ! Mais Président ultra libéral n'a pas d'oreilles, juste une règle à calculer Le virus est la voix qui enfin oblige à les écouter! Durement, pour ceux qui vont y laisser la vie ou des êtres aimés. C'est chèrement payé leur politique du profit .
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Z
Jean-Louis, je suis bien certaine que ça ne leur servira pas de leçon , là ils bougent car il y a une crise financière à la clé !
J
Et il n'est même pas sûr que cela serve de leçon...
D
Un peu facile ton y avait qu'à...
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J
Je ne pense pas qu'il y ait quoique ce soit de "facile" : le constat est ce qu'il est et, il faut le reconnaître, nos gouvernants n'ont pas été à la hauteur en minimisant les risques alors qu'il aurait effectivement fallut contraindre la population à se protéger plus tôt et à mettre en place ce confinement dès que l'alerte avait été donné...