Confinement, J.5
21 mars 2020. Changement radical d’ambiance : de 18°, la température a chuté à 0° au petit matin, avec un maximum de 4° durant la journée. La pluie froide et le vent tempétueux font grandement apprécier la douce chaleur du poêle ranimé dès l’aube…
Les mangeoires délaissées les derniers jours au profit des bourgeons et d’autres activités, sont promptement reprises d’assaut… Photos : JLS (Cliquez pour agrandir)
Contrairement aux jours précédents, on ne s’attarde pas plus que nécessaire au dehors ! Une chance : il reste le spectacle des oiseaux qui ont rapidement retrouvé le chemin des quelques postes de nourrissage encore régulièrement approvisionnés !
Dans la grange, les nids d’hirondelles et les planchettes respectives ont été nettoyés, la vitre de la porte a été ôtée car, bientôt, les premières messagères du printemps devraient arriver (1)… Tout est prêt pour les accueillir ! Espérons que les températures vont remonter !
Mais, pourquoi diable, les hirondelles ne restent-elles pas en Afrique ? L’hypothèse la plus couramment évoquée est que la concurrence est très rude sur ce continent en période de nidification. Selon La Hulotte (n°70) il n’y a là-bas pas moins de 37 espèces d’hirondelles indigènes plus évidemment toutes les autres espèces insectivores…
- En principe, le. hirondelles quittent l’Afrique fin janvier pour arriver chez nous durant les premiers jours d’avril. Toutefois, il arrive que certaines apparaissent dès la fin mars après un voyage éprouvant de quelques 10 000 km !
Lorsque la Mésange charbonnière (Parus major) pousse ses petits cris on dit qu'elle zinzinule… Photo : JLS (Cliquez pour agrandir)
Chant de la Mésange charbonnière
À suivre…
Confinement : la LPO vous invite à compter les oiseaux dans votre jardin
Les mesures actuelles pour lutter contre la propagation du virus nous invitent au confinement. Si vous avez la chance d'avoir un jardin, la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) lance le défi " Confinés mais aux aguets ! ", un comptage national exceptionnel des oiseaux des jardins qui permettra d'améliorer les connaissances en ce début de période de reproduction.
Avec l'arrivée du printemps et le retour du soleil, les oiseaux sont de retour dans les jardins, et c'est un véritable bonheur de les voir défiler et de les entendre chanter ! Le défi lancé par la LPO permet de s'offrir une pause nature utile et ludique dans la journée, en cette période difficile de confinement lié au coronavirus.
Le défi n'est pas compliqué : chaque jour (durant la période de confinement), consacrez 10 minutes à l'observation et au comptage des oiseaux de votre jardin. Essayez d'être le plus exhaustif possible en signalant tous les oiseaux (attention, on ne compte que les oiseaux posés). Puis enregistrer toutes vos données sur le site de l'Observatoire www.oiseauxdesjardins.fr.
Vous n'êtes pas experts en oiseaux ? ce n'est pas grave, vous pouvez le devenir ! La LPO propose une fiche d'aide au comptage qui va vous aider à identifier les oiseaux lors de vos séances d'observation, à télécharger en cliquant ici.
"Un bilan sera effectué à la fin du confinement. Nous verrons ainsi combien d'espèces d'oiseaux peuvent être inventoriées en France, durant la période de confinement, sans quitter nos domiciles. Toutes ces données permettront sans aucun doute d'améliorer la connaissance que nous avons des oiseaux en ce début de période de reproduction" explique la LPO.
Faites de votre jardin un refuge LPO pour les oiseaux !
Savez-vous qu'avec plus de 25 500 terrains, les Refuges LPO constituent le 1er réseau de jardins écologiques en France ?
Un Refuge LPO est un terrain public (espace vert) ou privé (jardin, cour, terrasse, balcon...) sur lequel le propriétaire s'engage à préserver et accueillir la biodiversité de proximité.
Il n'y a pas de superficie minimale pour créer un Refuge LPO. Un jardinet de quelques mètres carrés, une cour, une terrasse, et même un balcon en ville, peuvent faire l'affaire. A vous d'effectuer quelques aménagements pour accueillir les oiseaux, les insectes, la nature... Quelques gestes simples suffisent : poser des gîtes et des nichoirs, nourrir les oiseaux en hiver, entretenir un espace vert de façon écologique,... et vous verrez, la nature ne met pas longtemps pour reprendre ses droits ! En agissant à votre échelle, vous contribuez par votre engagement à enrayer le déclin de la biodiversité de proximité.
Les Refuges LPO s'inscrivent dans une démarche écocitoyenne, au cœur des trames vertes et bleues. Ils s'adressent aux particuliers mais aussi aux établissements scolaires, enseignants, élus, chefs d'entreprises, associations... et constituent un réseau actif en faveur de la biodiversité de proximité. Alors à vous de jouer ! Retrouvez toutes les infos pour créer votre refuge LPO sur le site www.lpo.fr/refuges-lpo.
Mathilde Emery
Le chant du Rougegorge (Erithacus rubecula) est très caractéristique. C'est une suite de notes sifflées et roulées, de tonalité élevée, comme un babil doux et liquide, qui semble couler naturellement au long d'une phrase continue (écoutez ci-dessous). Photo JLS (Cliquez pour agrandir)
Chant du Rougegorge
Et vous ? Comment vivez-vous ce confinement ? Racontez-nous !
Si vous avez apprécié cette publication,
partagez-là avec vos amis et connaissances !
Si vous souhaitez être informé dès la parution d’un nouvel article,
Abonnez-vous !
C’est simple et, naturellement, gratuit !