Confinement, J.2
18 mars 2020. Il n’y a pas bien longtemps que j’ai repris mes longues errances matinales autour du village : ayant repris « du poil de la bête », c’est avec délice que je me retrouve dehors pour assister au lever du jour, puis pour arpenter prés et bois alentours…
Aucun risque de contamination : je croise rarement quelqu’un en ces heures matinales et, lorsque cela arrive, je fais généralement un détour même en temps « normal ».
L’ambiance est particulière : peu de bruit de circulation routière mis à part sur l’autoroute qui est à 3 km environ et que, selon que le vent vienne de l’Est, j’entends assez distinctement ! De toute évidence, le trafic des poids lourds est toujours assez dense… C’est un tout autre monde à quelques centaines de mètres à peine !
Autre activité qui ne peut s’arrêter : l’agriculture ! Hier, toute la journée durant, un énorme tracteur sortait le fumier… J’ai une pensée émue pour mes amis Aurélie, Kathy et Christophe qui, confinement ou pas, doivent quotidiennement s’occuper de leurs vaches laitières !
Dans la nature, c’est la grande fièvre du printemps : les oiseaux sont considérablement excités et les chants s’entremêlent en une joyeuse symphonie ! Certaines rengaines en dominent d’autres : c’est notamment le cas du ‘’tchif-tchaf’’ du pouillot véloce ou les notes claires et puissantes de la grive musicienne. Mais, nous y reviendrons sans faute dans les jours à venir puisque j’ai décidé de partager avec vous mes rencontres quotidiennes et ces ‘’petits bonheurs’’ qui, assurément, rendent le confinement tout à fait acceptable.
Aujourd’hui, c’est un petit groupe de trois chevreuils qui a longuement retenu mon attention ! Ils ne m’ont pas vu ni entendu arriver et je les observé un long moment avant de me mettre à découvert ! C’est le brocard qui, le premier, a deviné ma présence tandis que les deux chevrettes continuaient à brouter calmement. Curieux, il s’est approché de quelques mètres pour s’assurer qu’il n’avait pas la berlue ! Puis, sans doute vaguement rassuré par mon immobilité parfaite, il s’est éloigné tranquillement, suivi par les deux belles qui, elles, n’avaient rien remarqué d’insolite…
À suivre…
Et vous ? Comment vivez-vous ce confinement ? Racontez-nous !
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