A Clermont-Ferrand, une imprimante 3D au secours des oiseaux blessés…
Une curieuse expérience qui, malgré ses bons résultats, pourrait bien disparaître…
La LPO de Clermont Ferrand utilise une imprimante 3D pour réaliser des prothèses et des orthèses pour leurs oiseaux blessés. Photo : JLS (Cliquez pour agrandir)
Il y a quelques mois, un grand rapace blessé a été apporté à la ligue de Protection des Oiseaux de Clermont Ferrand. C’était un milan. Sa patte étant abîmée, il a fallu trouver une solution adapté à cet animal.
Une pantoufle sur mesure
La solution, ce fut une pantoufle, et pas n’importe laquelle : une pantoufle sur mesure fabriquée à partir d’une imprimante 3D. En effet ce centre est équipé d’une imprimante en trois dimensions pour mieux soigner ses blessés. Cette orthèse a permis à l’animal de se rétablir : chaque jour il pose un peu plus sa patte à plat, comme avant.
Une technique exceptionnelle pour les oiseaux
Cette imprimante équipe le centre LPO de Clermont-Ferrand grâce à la passion d'Adrien Corsi qui y est soigneur. En 2015, il avait vu un reportage montrant la modélisation d’un bec par une imprimante 3D pour un pygargue à tête blanche, ce célèbre aigle américain. C’est ainsi qu’il s’est passionné pour cette technique que l’on retrouve maintenant chez certains vétérinaires pour soigner les animaux domestiques. Mais en France il n’y en a pas pour les oiseaux.
Un outil acheté grâce à un financement participatif
L’imprimante a de nombreux atouts. Elle s’adapte aux besoins, elle peut réaliser aussi bien des orthèses que des prothèses. Le centre a même modélisé, il y a peu, une minerve pour une chouette au cou douloureux. L'imprimante a coûté 3000 euros, récoltés grâce à un financement participatif. Le coût de fabrication est minime. Adrien précise qu’une atèle pour une buse par exemple revient à… 1 euros.
Autre avantage : les objets réalisés sont suffisamment résistants pour être réutilisés. En conséquence, face à ces atouts des parcs zoologiques s’intéressent à cette technique et sont demandeurs.
Des interventions limitées dans l'avenir
Adrien vient en aide aux autres centres de la LPO. Il leur fabrique des prothèses à la demande mais il est inquiet pour la suite : "Actuellement nous prenons en charge tous les oiseaux mais cela ne va pas pouvoir durer. Il se pourrait que l’on soit obligé de faire des choix et n’intervenir par exemple que pour les espèces menacées. Ce qui laisserait de côté les hirondelles ou les martinets, plus compliqués à soigner et donc plus chers" se lamente-t-il.
Pour plus d'explication retrouvez Oceane Herrero du Figaro demain au micro d'Emmanuel Moreau
*Esprit d’Initiative, du lundi au vendredi à 6h18 sur France Inter
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