Le scandale des dindes de Noël

Publié le par Jean-Louis Schmitt

Si le sort de nombre d’animaux d’élevage destinés à la consommation n’est guère enviable chez nous, en France, la situation n’est pas meilleure dans les pays voisins ! Illustration avec ce reportage de GAIA qui vient de lancer une campagne choc en Belgique pour dénoncer les conditions apocalyptiques d’élevage industriel des dindes : en effet, si Noël est une fête pour la plupart des humains, ce n’est pas le cas pour ceux qui se retrouvent dans les assiettes, bien au contraire…

Photos : GAIA (Cliquez pour agrandir)
Photos : GAIA (Cliquez pour agrandir)Photos : GAIA (Cliquez pour agrandir)

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« À l’approche de Noël, je me suis demandé quelles étaient les conditions d’élevage industriel des dindes dans notre pays. Et nous avons lancé l’enquête.» Michel Vandenbosch, le président de Gaia, a eu du flair sur ce coup-là. Ses espions ont pris des images en caméra cachée en octobre dernier dans trois élevages industriels de Flandres occidentale. Des élevages pris au hasard, assure-t-il, parmi les 24 élevages industriels implantés dans notre pays. « Aucune plainte ne concernait ces élevages, mais le résultat est édifiant et révoltant. »

Sur les images, on voit des animaux blessés, des animaux trop petits pour accéder à l’eau et à la nourriture, des dindes déplumées et à la peau nécrosée par des blessures causées par le bec de leurs congénères. Mais ce n’est pas tout. Les dindes adultes occupent tellement d’espace qu’elles ne savent pratiquement plus se déplacer entre elles pour se nourrir.

D’autres, blessées aux pattes, se font piétiner. Toutes marchent sur un tapis de fientes au cœur duquel on découvre… des cadavres en état de décomposition avancée… « En Belgique, l’élevage intensif des dindes a complètement dégénéré. L’ensemble du système méprise avec dégoût la notion de bien-être animal. La situation épouvantable constatée par les enquêteurs ne saurait mieux prouver les conséquences de l’absence de réglementation », explique Michel Vandenbosch, président de GAIA

En France, c’est rigoureusement pareil : concernant les dindes, leur durée de vie dépend tout bonnement de la taille de votre four. L214 Ethique et Animaux a filmé les conditions de vie des dindes dans un élevage intensif. (Voir ci-dessous)

 

Vidéo : Les conditions de vie des dindes filmées dans un élevage intensif 1 :50

 

 

 

 

 

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C
Grâce notamment à ce blog que je suis maintenant depuis 2 ans, je ne consomme pratiquement plus de viande : je ne suis pas encore complètement végétarienne mais, je vois le contenu de mon assiette d'un tout autre œil et je ne peux plus faire "comme si je ne savais pas"... Je ne doute pas que, très bientôt, je renoncerai définitivement aux produits issus des animaux : tout cela est tellement monstrueux ! Maintenant j'en suis consciente et intimement convaincue qu'il nous faut changer nos habitudes : il n'y a qu'ainsi que nous changerons le monde !<br /> Merci à vous de m'avoir éclairé le chemin...
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C
C'est épouvantable... et d'une tristesse! Je suis bien avec ma conscience de ne plus manger aucun animal, mais je suis découragée de constater qu'il y a encore énormément de carnivores... Et merci à des personnes comme vous, dont Chewbyspirit, d'aider les animaux!
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C
Je suis tout à fait d'accord avec cette citation. Et la barbarie se retrouve à tous les niveaux dans cette industrialisation de l'élevage, de la mise à mort, de la destruction de la vie et de la nature.
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C
C'est atroce. Le calvaire que ces animaux subissent est monstrueux. Chaque année nous sauvons des animaux destinés à l'abattoir que nous rachetons et soignons. Nous avons sauvé une dinde il y a une quinzaine de jours, issue d'élevage semi industriel est destinée à être abattue pour les fêtes. Amaigrie, terrorisée et atteinte de coccidose, elle était en très mauvais état. Elle va mieux et est sortie de quarantaine, elle vit avec nos autres animaux dont des volailles sauvées de l'abattoir et d'élevages concentrationnaires. Nous l'avons appelée Amarante, elle découvre le plaisir de picorer, de bouger, d'avoir de l'espace, et de l'amour. Notre dindon Antonin et notre autre dinde Églantine, eux aussi, sauvés de ce calvaire, sont ravis de l'accueillir. Un animal mérite notre compassion, le traitement qu'on inflige à ces êtres est d'une barbarie sans nom, indigne de l'humanité.
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J
Je suis très touché par ces "petits riens" qui sont cependant énormes : vos sauvetages sont une réelle bouffée d’oxygène en ces temps où le plus grand nombre semble ne se préoccuper que des festins en perspective... Dénués de toute empathie, sans la moindre considération pour ces suppliciés qui se retrouvent sur les tables des banquets, ces baffreurs impénitents me deviennent de plus en plus insupportables !
Z
Merci pour ces animaux que vous sauvez . C'est une honte d'en être arrivé à ce degré de barbarie . "On reconnaît le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses animaux” – Gandhi
Z
Épouvantable et révoltant ! Plus que jamais contente de ne pas cautionner ces horreurs par ma consommation! Oui oui , je sais je suis une sale terroriste, même que maintenant notre cher ministre a décidé de créer une cellule tout exprès pour empêcher ... ces élevages? , bin non ...juste pour empêcher de les filmer ! Dénoncer la souffrance preuve en mains est LE délit ! Bon je m'égare , excuse-moi Jean-Louis mais trop c'est trop!
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J
Non Zoé : tu ne t'égares nullement ! Nous sommes en plein dans le sujet et dans nos préoccupations que sont nôtres ! Comme toi, je suis révolté par ceux qui, au lieu de travailler dans le sens d'une meilleure prise en considération de ces éternels sacrifiés que sont les bêtes, ne trouvent autre chose à faire que de s'en prendre non pas aux bourreaux mais aux lanceurs d'alerte ! C'est tellement plus facile...
Z
Oui, Fabienne, Pauvre monde et surtout pauvres animaux ! Je remercie L214 de faire connaître toutes les souffrances qu'ils endurent.
F
Je vous rejoins totalement pour ma part. Se retrouver dans les magasins en ce moment, c'est horrible! Temples de la consommation à outrance où les fidèles se bousculent pour acheter le foie gras, le saumon, le chapon castré, la dinde et j'en passe en regardant la seule étiquette du prix sans s'interroger sur les conditions d'élevages.C'est devenu ça l'esprit de Noël : se goinfrer sans conscience juste pour dire qu'on a fait les repas de fête "dignement" ! Je ne mange plus de viande pour ça, par choix éthique, pas forcément pas goût mais c'est moi qu'on regarde de travers ! Pauvre monde !