Un cerf solitaire à abattre...
C’est un événement inédit. Il y a vingt ans, une chasse à courre a tué le premier et dernier cerf vivant dans la forêt de la Double sur la commune de Saint-Vincent-Jalmoutiers à Parcoul. Vingt ans que ce n’était pas arrivé, et le 30 novembre, un équipage de chasse à courre prévoit de recommencer l’ « exploit » de traquer jusqu’à la mort l'un des cerfs de la forêt… avec des dizaines de chiens, des chevaux, et de nombreux hommes.
« Une chasse prolongée avec des chiens génère chez le cerf un stress extrême et sans doute une grande souffrance. La poursuite lui impose des contraintes qui sont au-delà des limites normales pour son espèce. » Patrick Bateson. Photo : JLS (Cliquez pour agrandir)
Il serait dommage de le laisser vivre, ou même de lui épargner des souffrances ! Pensez, un cerf, seul, contre une meute de chiens, des gens à cheval qui vont aussi vite que des mobylettes, d’autres à vélo ou en voiture, et des suiveurs qui donnent la direction du cerf. Les chasseurs au gros gibier sont invités à laisser le droit de suite, à savoir le libre accès à la zone, en les conviant à suivre la chasse…
Un groupe organisé, avec la technologie du XXIème siècle, aux trousses d’un animal apeuré, qui fuit de toutes ses forces, des heures, les muscles brûlants, les pattes endolories, parfois cassées dans la course folle, le cœur battant au point de n'en plus pouvoir… Jusqu'à être certainement poussé à plonger dans l'un des étangs de cette forêt, et finir poignardé, au son des cors de chasse et des cris.
Quoi de plus cruel ? On cherche…
Et pourtant c’est ce qui fait l’attrait de la chasse à courre pour ses partisans. L’adrénaline. la traque, le pouvoir de vie ou de mort. Ces chasseurs d’un type bien particulier, souvent honnis car cette chasse ne plaît pas à tout le monde y compris dans l’univers cynégétique, aiment susciter la peur, et se drapent dans l’aspect soi-disant écologique de leur chasse.
La « tradition » ne peut même pas être un argument qui s’applique dans ce cas, puisque de leur propre aveu, cette zone de Dordogne n’est pas une terre de chasse à courre…
Tentons de sauver ce cerf : Ecrivons tous au Préfet de Dordogne !
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