Un cerf solitaire à abattre...

Publié le par Jean-Louis Schmitt

C’est un événement inédit. Il y a vingt ans, une chasse à courre a tué le premier et dernier cerf vivant dans la forêt de la Double sur la commune de Saint-Vincent-Jalmoutiers à Parcoul. Vingt ans que ce n’était pas arrivé, et le 30 novembre, un équipage de chasse à courre prévoit de recommencer l’ « exploit » de traquer jusqu’à la mort l'un des cerfs de la forêt… avec des dizaines de chiens, des chevaux, et de nombreux hommes.

« Une chasse prolongée avec des chiens génère chez le cerf un stress extrême et sans doute une grande souffrance. La poursuite lui impose des contraintes qui sont au-delà des limites normales pour son espèce. » Patrick Bateson. Photo : JLS (Cliquez pour agrandir)

« Une chasse prolongée avec des chiens génère chez le cerf un stress extrême et sans doute une grande souffrance. La poursuite lui impose des contraintes qui sont au-delà des limites normales pour son espèce. » Patrick Bateson. Photo : JLS (Cliquez pour agrandir)

Il serait dommage de le laisser vivre, ou même de lui épargner des souffrances ! Pensez, un cerf, seul, contre une meute de chiens, des gens à cheval qui vont aussi vite que des mobylettes, d’autres à vélo ou en voiture, et des suiveurs qui donnent la direction du cerf. Les chasseurs au gros gibier sont invités à laisser le droit de suite, à savoir le libre accès à la zone, en les conviant à suivre la chasse…

Un groupe organisé, avec la technologie du XXIème siècle, aux trousses d’un animal apeuré, qui fuit de toutes ses forces, des heures, les muscles brûlants, les pattes endolories, parfois cassées dans la course folle, le cœur battant au point de n'en plus pouvoir… Jusqu'à être certainement poussé à plonger dans l'un des étangs de cette forêt, et finir poignardé, au son des cors de chasse et des cris.

Quoi de plus cruel ? On cherche…

Et pourtant c’est ce qui fait l’attrait de la chasse à courre pour ses partisans. L’adrénaline. la traque, le pouvoir de vie ou de mort. Ces chasseurs d’un type bien particulier, souvent honnis car cette chasse ne plaît pas à tout le monde y compris dans l’univers cynégétique, aiment susciter la peur, et se drapent dans l’aspect soi-disant écologique de leur chasse.

La « tradition » ne peut même pas être un argument qui s’applique dans ce cas, puisque de leur propre aveu, cette zone de Dordogne n’est pas une terre de chasse à courre…

One Voice

 

Tentons de sauver ce cerf : Ecrivons tous au Préfet de Dordogne !

 

 

 

 

 

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Publié dans Chasse, Animaux

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P
J’ai écrit au préfet , c’est tellement ignoble , toujours tuer , détruire ....
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L
écrit bien sûr ; ils ne savent que tuer
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M
atroce ne pas l faire ça on est plus au temps des seigneurs
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D
C'est fait...... écrit au Préfet
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D
Nous vivons une époque de violence extrême, sur les animaux, entre humains; contre les plus faibles toujours !
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C
La "tradition" a décidément bon dos ! Il s'agit en fait d'un ignoble amusement -comment appeler autrement cette mascarade ?- dont la victime n'est même tuée pour être mangée mais finira dévorée sur place par la meute de chien que l'on "récompense" ainsi ! Cette boucherie doit disparaître... Merci à vous, à One Voice et à tous ceux qui, inlassablement, dénoncent ces dérives insupportables !
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G
La chasse à courre sévit toujours en France, alors qu’elle a été abolie dans les pays voisins. Ainsi, dans la forêt de la DOUBLE, bien morcelée d’ailleurs, en Dordogne, ce jeu cruel, anachronique, snobinard et donc vulgaire devrait, en cette fin d’année, accompagner les festivités d’une association locale de chasseurs.<br /> En quoi consiste cette activité récréationnelle ?<br /> Pendant des heures, des meutes de chiens poursuivent un cerf jusqu’à épuisement. Traqué, mordu, acculé, l’animal est noyé dans un étang ou poignardé par les veneurs. Puis il est dévoré par les chiens. Des hommes déguisés en aristocrates des siècles d’obscurantisme se couvrent ainsi de ridicule et s’avilissent dans un loisir sadique et dégradant.<br /> Que penserait tout humain digne de ce nom, d’un préposé d’abattoir qui tourmenterait un mouton ou un veau pendant cinq heures avant de le poignarder ? C’est cela la chasse à courre. Malheureux pays où des forces arriérées, trop bien gardées par le pouvoir, perpétuent des cruautés insondables !<br /> Un jour, les hommes auront honte de ces barbaries dont les animaux, êtres sensibles, sont les victimes.<br /> Gérard CHAROLLOIS
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D
en effet on ne peut pas tout commettre au nom de la tradition, d'accord avec cet article
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Z
Oui. Abominable. Ce sont des assassins.
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J
L'horreur, toujours et encore... Comme moi, indignez-vous : écrivez au Préfet de Dordogne (lien ci-dessus) pour lui demander d'interdire cette abomination ! Merci d'avance...
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