Les arrêtés anti-glyphosate de Sceaux et Gennevilliers validés, une première en France

Publié le par Jean-Louis Schmitt

Vendredi 8 novembre 2019, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a validé les arrêtés anti-glyphosate pris par les maires de Sceaux et Gennevilliers (Hauts-de-Seine).

Les arrêtés anti-glyphosate pris par les maires de Gennevilliers et Sceaux (Hauts-de-Seine) ont été validés. Photo : JLS (Cliquez pour agrandir)

Les arrêtés anti-glyphosate pris par les maires de Gennevilliers et Sceaux (Hauts-de-Seine) ont été validés. Photo : JLS (Cliquez pour agrandir)

C’est une victoire de poids pour les maires de Sceaux et Gennevilliers (Hauts-de-Seine). Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise) a rejeté, vendredi 8 novembre 2019, la requête formulée par le préfet des Hauts-de-Seine visant à suspendre les arrêtes anti-glyphosate pris par Philippe Laurent et Patrice Leclerc. En clair, les arrêtés sont considérés comme légaux.

Pas de doute sur la légalité

Le juge des référés a « rejeté les déférés-suspension du préfet au motif qu’aucun des moyens soulevés n’était de nature à créer un doute sérieux quant à la légalité des arrêtés en cause. ». Surtout, le tribunal a reconnu une dangerosité certaine du glyphosate pour motiver sa décision.

« Le juge des référés a constaté que les produits phytopharmaceutiques constituent un danger grave pour les populations exposées et que l’autorité administrative n’a pas pris de mesures suffisantes en vue de la protection de la santé publique ».

« Les habitants exposés à un danger grave »

Si la législation appartient au ministère de l’Agriculture, le maire peut prendre des dispositions exceptionnelles « notamment en cas de danger grave ou imminent », explique le tribunal administratif. Et justifie donc la légalité des arrêtés :

« En l’espèce, les maires de Sceaux et Gennevilliers ont interdit l’utilisation de ces produits dans les espaces fréquentés par le public, en raison notamment de l’importance des populations vulnérables sur leur territoire. Le juge des référés a estimé qu’eu égard à la situation locale, c’est à bon droit que ces maires ont considéré que les habitants de leurs communes étaient exposés à un danger grave, justifiant qu’ils interdisent l’utilisation des produits en cause ».

L’arrêté de Langouët annulé

Une décision de justice qui contredit… une autre décision de justice sur le même dossier. Le 25 octobre, le tribunal administratif de Rennes (Ille-et-Vilaine) avait annulé le même arrêté pris par le maire de la petite commune de Langouët, premier élu a avoir tenté de légiférer sur la question. 

Actu.fr (8.11.2019)

 

Communiqué du Tribunal administratif de Cergy-Pontoise

Communiqué de presse de la ville de Sceaux

 

 

 

 

 

 

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E
Enfin une décision juridique qui va dans le bon sens. Celui de l'intérêt général pour la faune et la flore, pour les générations à venir et de la santé des citoyens. Bravo à ce juge des référés.<br /> Je souhaite qu'il y ait un autre espoir pour la commune de Langouët afin que la décision aberrante soit revue et corrigée ????????<br /> On avance, doucement, mais on avance ????
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Z
Une vraie bonne nouvelle ! espérons que ça va se généraliser!
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K
Une bonne nouvelle... C'est encourageant...<br /> Bon WE Jean-Louis
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J
Lorsque les politiques sont trop enclavés dans des arrangements avec les lobbyistes, et en plus pour maintenir coûte que coûte des substances toxiques, ils finissent par se trouver tellement indéfendables que la justice prend les mesures utiles pour les contrer. Pourvu que cela dure! Si l’on prend l’exemple du chlordécone, l’attitude des dirigeants à été et reste encore criminelle.
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D
Un début encourageant, la prise de conscience s'amplifie !
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J
Excellente nouvelle ! Espérons maintenant que des centaines de maires prendront la même initiative : à nous de faire appel à eux ! Après tout, c'est de NOTRE santé dont il est question !
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A
Bravo ! Y'a pas de raison que ça se passe autrement.... L’épandage de fumier est interdit à moins de 50 m des habitations, alors qu’il ne présente aucun danger pour la santé du vivant... Aujourd’hui on sait faire autrement qu’avec des biocides, et j’espère que les agriculteurs sauront nous le prouver...
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D
même si on peut se réjouir d'une décision favorable à l'environnement se pose là un problème d'égalité des lieux devant la Loi si les communes voient valider des modifications la concernant...
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