Le Machaon, joyau de nos papillons
Alors que les chrysalides du Grand porte-queue hivernent actuellement et vont, si tout va bien, éclore au printemps prochain, le talentueux JPL m’a adressé une de ses récentes réalisations que je m’empresse de partager avec vous : après tout, un petit air d’été, en ces jours sombres, ne peut nous faire que le plus grand bien…
« Comme toutes les chenilles, celle du Machaon mue plusieurs fois avant d’atteindre sa taille définitive et elle change d’aspect. D’abord noire ornée de macules orangées et de petits picots, elle arbore alors une « selle » blanche sur le dos imitant une fiente d’oiseau et susceptible de tromper les prédateurs. Trois semaines seulement après son éclosion, elle a terminé sa croissance. Elle est alors vert clair ornée de dessins noirs et orange. Cette association de couleurs, tout comme le jaune et noir de la guêpe, du frelon ou de la salamandre, indique aux prédateurs que la proie qu’ils convoitent est dangereuse ou n’est pas comestible. La chenille du Machaon ne cherche donc pas à se dissimuler, d’autant plus qu‘elle dispose d’une protection supplémentaire pour le moins originale, un organe bifide orangé gonflable particulièrement malodorant qui s’érige en arrière de la tête lorsque la chenille est saisie par un prédateur. Redoutablement efficace sauf, bien sûr, contre les pesticides et les semelles des jardiniers qui craindraient pour leur récolte. Espérons que la lecture de cet article en incitera plus d’un à préserver l’un des joyaux de nos papillons… ».Gérard Rolin (LPO Champagne-Ardenne)
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