L214 et Yann Arthus-Bertrand dénoncent l’enfer d'un élevage de cochons du Finistère
Dans une nouvelle vidéo, l'association épingle un élevage intensif de Dirinon, dans le Finistère, affilié au groupe Triskalia…

L'association L214 dénonce les conditions des cochons d'un élevage intensif du Finistère dans une nouvelle vidéo, publiée ce 21 novembre. Photo : L214
L’association de défense des animaux L214 épingle ce jeudi 21 novembre, dans une nouvelle vidéo choc, un élevage intensif de cochons du Finistère, affilié au groupe Triskalia, où l’on voit des animaux enserrés dans des cages, en détresse, blessés ou morts.
La vidéo, visible ci-dessous (attention, certaines images peuvent choquer), est commentée par le photographe et écologiste Yann-Arthus Bertrand. Ce dernier appelle à demander aux candidats aux prochaines élections municipales de s’engager à écarter la viande issue des élevages intensifs des cantines scolaires, ainsi qu’à augmenter la fréquence des repas sans viande qui y sont servis.
“Enclos crasseux” et “accumulation de déjections”
Les images ont été tournées en septembre à Dirinon, dans l’un des plus gros élevages du Finistère, avec 800 truies reproductrices et plusieurs milliers de cochons à engraisser, indique L214 dans un communiqué. Les bâtiments sont “dans un état d’hygiène déplorable”, selon l’association qui évoque des “enclos crasseux”, une “accumulation de déjections”, “la profusion de mouches. Des cadavres jonchent le sol (...) Certains sont en état avancé de putréfaction, laissés dans les couloirs et même dans les enclos des cochons, au milieu des animaux vivants”, déplore-t-elle. De nombreux antibiotiques sont utilisés dont certains classés d’importance critique par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), toujours selon l’association, qui assure que des “hormones de croissance (dexaméthasone) sont également présentes dans l’élevage”.
La coopérative Triskalia se défend
L214 dit son intention de porter plainte “pour mauvais traitement et sévices graves sur animaux” auprès du procureur de la République de Brest.
Tout en dénonçant “le mode opératoire” de l’association, la coopérative Triskalia, sollicitée par l’AFP, estime que les “animaux blessés auraient clairement dû être séparés des autres dès les premiers signes et soignés dans l’infirmerie prévue à cet effet”. Elle assure cependant que les faits dénoncés “ne reflètent en rien la réalité des élevages au quotidien”. Néanmoins, elle indique qu’elle va “procéder à toutes les vérifications nécessaires concernant cet élevage”. Triskalia compte 16.000 agriculteurs adhérents et 4800 salariés.
La préfecture du Finistère a fait savoir à l’AFP qu’elle ne commentait pas “au cas par cas” les vidéos de l’association, renvoyant vers un communiqué diffusé dimanche dans lequel le préfet rappelle que “de nombreux contrôles sont diligentés dans les élevages par les services de l’État”.
Au cours des cinq dernières années, les élevages finistériens ont été la cible d’organisations antispécistes à dix reprises, rappelle la préfecture…
Le HuffPost avec AFP (21.11.2019)
Vidéo : Yann Arthus-Bertrand : pour ces animaux, c’est l’enfer sur Terre ! (4 :52)
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