Le Tournepierre à collier

Publié le par Jean-Louis Schmitt

Présente notamment en baie de Saint-Brieuc, cette espèce de petit limicole effectue de grandes migrations puisqu’elle hiverne jusqu’en Afrique tropicale ! De son récent séjour en Bretagne, Luc nous en a ramené quelques images…

Le Tournepierre à collier (Arenaria interpres) vit sur les côtes rocheuses où il cherche sa nourriture en retournant des pierres et des morceaux d’algues ce qui lui valut son nom. Photo : © Luc Haettel (Cliquez pour agrandir)

Le Tournepierre à collier (Arenaria interpres) vit sur les côtes rocheuses où il cherche sa nourriture en retournant des pierres et des morceaux d’algues ce qui lui valut son nom. Photo : © Luc Haettel (Cliquez pour agrandir)

Le tournepierre à collier se démarque de la majorité des limicoles qui fréquentent les côtes et plus particulièrement la zone de balancement des marées, la zone régulièrement découverte et recouverte par les marées successives et dont l’étendue varie sans cesse au gré des coefficients de marées… Cet oiseau exploite aussi bien les milieux rocheux que les milieux sableux pourvu qu’il y ait soit des tapis d’algues accrochées ou des dépôts naturels charriés par les vagues (algues, bois flottés, animaux morts, coquilles, …), ce qu’on appelle "la laisse de mer", souvent présente sous forme d’une bande diffuse et fluctuante qui souligne le niveau de la plus haute marée de la journée.

Cris du Tournepierre à collier

Le Tournepierre a différentes techniques de recherche de nourriture ce qui lui donne accès à des ressources plus variées. Au moins six techniques ont ainsi été observées : pousser les algues échouées de côté tout en avançant (la technique du bulldozer !) pour accéder aux proies cachées dessous, retourner les pierres et coquillages (d’où ce fameux nom de tournepierre repris en anglais sous la forme turnstone), picorer en surface, sonder le sédiment avec son bec court pour atteindre des vers ou coquillages enterrés, taper avec son bec comme avec un marteau pour décoller des balanes par exemple ou creuser le sédiment…

Le Tournepierre retourne avec le bec les coquillages, galets et algues sur les estrans à la recherche des invertébrés qu'il consomme… Photo : © Luc Haettel (Cliquez pour agrandir)

Le Tournepierre retourne avec le bec les coquillages, galets et algues sur les estrans à la recherche des invertébrés qu'il consomme… Photo : © Luc Haettel (Cliquez pour agrandir)

 

 

 

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C
Parmi les publications que je préfère, ce sont ces présentations d'oiseaux que j'affectionne le plus et que j'attend impatiemment : elles relatent toujours de belles rencontres et éveillent ma curiosité ! Bref, je regarde désormais les oiseaux d'un œil neuf même si, hélas, je suis toujours assez nulle pour les reconnaître...
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C
un très bel oiseau très dégourdi pour trouver sa nourriture. Bon après midi
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J
Habitant à ERQUY donc dans la baie de St Brieuc, se terminant au Cap Fréhel à l’est, je vois régulièrement des tourne-pierres. Mais n’étant pas spécialiste de notre faune, je ne sais pas s’il y plusieurs variétés de tourne-pierres. En tout cas merci de cet article qui m'incitera à les regarder plus finement lors de mes nombreuses promenades le long de la baie.
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Z
Les photos sont bien belles pour nous faire faire connaissance avec cet oiseau . Leurs grandes migrations me bouleversent toujours , ils sont si fragiles face aux grands dangers qui les guettent.
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J
Belle carte postale. Cet oiseau qui retourne les pierres est sympathique.
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J
Il est toujours agréable et intéressant de découvrir d'autres espèces : étant loin du littoral, celles-ci me sont généralement inconnues... Merci à Luc (et Sandrine aussi) de ne pas nous avoir oublié lors de leur "migration" estivale !
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