Balade vosgienne (3)
Toujours au Trois Fours… Mon complice Michel me l’avait dit et redit : « Si tout va bien, là-haut, nous devrions voir du chamois… » ! J’en étais tout fébrile et espérais intensément cette rencontre…
Et, de fait, sitôt que le jour s’est mis à décliner, les premières petites cornes sont apparues au loin comme par magie ! Séquence émotion pour moi avec juste une pointe de regret : la lumière, déjà, était bien trop faible pour une séance photo telle que je l’espérais…
Le chamois est de retour dans le massif des Vosges depuis 1956. Photos : JLS (Cliquez pour agrandir)
Réveillé, comme d’habitude, à l’aube, j’ai bénéficié de quelques minutes féériques avec l’apparition du soleil… Hélas, le ciel s’est très rapidement chargé de gros nuages menaçants et, le temps de contourner le petit groupe de chamois qui s’égayaient sur les prés et les premières gouttes se sont mises à tomber… La séance photo était encore compromise mais, tant pis : on reviendra…
Petite histoire des chamois vosgiens
Le chamois n'a pas toujours gambadé sur les crêtes vosgiennes. Si certaines traces évoquent sa présence à l'ère du quaternaire, l'animal avait depuis disparu du massif. Il y est réintroduit en 1956, à la faveur d'un cadeau diplomatique fait par l'Allemagne à la France. A la sortie de la Seconde Guerre mondiale en effet, quand l'Allemagne se retrouve sous administration des Alliés, la France récupère l'administration de la région englobant le massif de la Forêt-Noire. C'est pour remercier les forestiers français, pour la bonne gestion de ce massif, que les chasseurs allemands leur font don des bovidés.
Le lâcher des onze chamois se déroule dans la soirée du 8 au 9 janvier 1956. Capturés à l'aide de filets dans la journée sur les pentes du massif du Felberg, en Forêt-Noire, les animaux sont relâchés sur un terrain de chasse du Haut-Rhin. Quatre autres boucs seront introduits quelques années plus tard pour éviter la consanguinité au sein des troupeaux.
Afin de garantir son bon développement, l'espèce reste interdite de chasse jusqu'en 1975. Elle dispose par ailleurs d'un terrain où les prédateurs se font rares (pas de loup, pas de rapace, le lynx ne sera introduit que dans les années 80). Cette tranquillité permet à l'animal de voir rapidement sa population augmenter, jusqu'à essaimer dans les cinq départements jouxtant le Haut-Rhin…
Depuis son introduction, l'histoire s'est répétée, mais à l'envers. En 1973, plusieurs chamois ont à leur tour été prélevés dans le massif des Vosges pour être réintroduits dans le Cantal, où l'espèce était en voie de disparition… (Source : France3 Grand Est)
A suivre…
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