Remuant petit Tarier pâtre
Anxieux à mon approche, le Tarier mâle manifeste bruyamment son inquiétude : un petit cri sec et répété alerte toute la petite famille qui volette de buisson en piquet de parc…
Aisément repérable, le Tarier affectionne les postes d’observation en hauteur et, c’est heureux pour le photographe, situés à découvert : arbustes, piquets, lignes électriques… servent ainsi de perchoirs réguliers à ce joli passereau ! Lorsqu’on ne le voit pas, on l’entend puisqu’il émet constamment un petit cri rauque (écoutez ci-dessous).
Le Tarier pâtre est une espèce caractéristique des landes et des friches, des espaces agricoles et industriels. Il niche aussi sur les talus de routes et de voies ferrées, dans les bocages, en bordure de marais et dans certains milieux suburbains. L’espèce se reproduit aussi bien en terrains secs (landes, talus) qu’en milieux humides (friches, marais). Les vastes ouvertures, naturelles ou artificielles, dans certains massifs forestiers lui procurent aussi des milieux favorables durant quelques années. L’espèce a ainsi profité des grandes zones de chablis consécutives à la tempête de décembre 1999.
Le Tarier pâtre peut localement atteindre des densités élevées (exemple : 58 couples sur 124 ha de friches en fond de vallée dans les Vosges du Nord), mais bien souvent les couples sont plus disséminés. Il construit son nid à même le sol, dans une excavation au milieu des hautes herbes. 2 à 3 pontes peuvent se succéder, surtout lorsqu’il y a eu un échec.
Il chasse à l’affût, perché de manière bien visible sur un arbuste, une herbe haute ou un piquet de clôture. Ses proies les plus régulières sont des coléoptères, des araignées, des sauterelles, des papillons et des chenilles…
Le Tarier pâtre est une espèce commune en France, avec une population estimée entre 300 000 et 500 000 couples. Mais il est en régression de 20 % à 50 % depuis 1970. En Alsace, il s’est raréfié dans la plaine au point de disparaître complètement de certaines communes. En revanche, l’espèce a colonisé la plupart des fonds des vallées vosgiennes consécutivement à la déprise agricole. Il est également présent jusque sur les Hautes-Chaumes dans les Vosges. En plaine, le Tarier pâtre est menacé par l’intensification des pratiques agricoles et la destruction des milieux favorables. Dans les vallées vosgiennes, si les premières années de déprise agricole sont favorables à l’espèce, par la suite les milieux se ferment et ne lui conviennent plus. Enfin, la pratique des brûlis est catastrophique pour cet oiseau, comme pour bien d’autres d’ailleurs… (Source : LPO Alsace)
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