Abattoirs mobiles : l'expérimentation est lancée pour quatre ans

Publié le par Jean-Louis Schmitt

Un décret paru mardi 16 avril permet l'expérimentation d'abattoirs mobiles, au plus près des fermes d'élevage, notamment pour réduire le transport et la souffrance animale. 

L'objectif de ses abattoirs est de réduire la souffrance animale. © Justin Sullivan / Getty Images North America / Getty Images

La création d'abattoirs mobiles, au plus près des fermes d'élevage, dans le but de réduire le transport et la souffrance animale, va être possible, après la publication mardi au Journal officiel d'un décret autorisant son lancement sur une base expérimentale de quatre ans.

Une "étape-clé" pour la relocalisation des filières. 

"Nous sommes convaincus que ce laps de temps sera à même de convaincre de l'utilité de tels outils et de la nécessité de faire évoluer définitivement la réglementation", s'est réjoui le syndicat agricole Confédération paysanne qui a beaucoup milité en faveur de la création d'abattoirs mobiles. Le syndicat s'est félicité du texte qui permettra un fonctionnement "durable" de ces structures sur tout le territoire "comme c'est déjà le cas en Allemagne ou en Suède".

La parution de ce décret constitue une "étape-clé" pour la relocalisation des filières et "la réduction", "voire la suppression du transport de nos animaux", a souligné la Confédération paysanne.

Plus d'une vingtaine de groupes paysans sont actuellement en train de préparer la mise sur pied de formes novatrices d'abattage autour de trois pistes différentes : soit des "camions réalisant toutes les étapes d'abattage sur une ferme, ou un lieu de rassemblement", soit un "caisson mobile pour la mise à mort des animaux en ferme", avec ensuite "le transport des carcasses en peau vers un abattoir de proximité" pour la découpe, ou encore "la reprise et la création d'abattoirs fixes par les acteurs des filières locales".

La mesure fera l'objet d'une évaluation. 

Le décret est rattaché à la loi Alimentation (Egalim) votée le 30 octobre dernier pour restaurer l'équilibre commercial dans le secteur agricole et alimentaire. La mesure fera l'objet d'une évaluation, de sa viabilité économique d'une part, et de son impact sur le bien-être animal, d'autre part. Les résultats seront transmis au Parlement au plus tard six mois avant son terme, précise le texte de la loi.

Pour obtenir un agrément, les candidats à la création d'abattoirs mobiles devront remplir un dossier dont la "composition est fixée par arrêté du ministre de l'agriculture" comportant "un engagement de signer un protocole permettant des inspections sanitaires et des contrôles et de communiquer les informations nécessaires à l'évaluation de l'expérimentation au bout de quatre ans", indique le décret.

Europe1 (17.04.2019)

 

 

 

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Publié dans Agriculture-Elevage

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Z
C'est peut-être moins pire ! Je ne sais pas . Depuis plus de 15 ans, je ne mange plus de viande , leur souffrance me déchire toujours le cœur .
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K
Il y a tellement de souffrance animale...<br /> Cela me remplit de tristesse...<br /> Bonne soirée
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C
Je lis cela et c'est moi qui souffre pour ces animaux... Le résultat final est le même, avec juste moins de stress (peut-être) avant la mise à mort! Quand je pense que plusieurs personnes sont convaincues qu'elles ne peuvent survivre sans viande : ça fait 10 ans que je n'en mange plus... Bonne journée et @mitiés!
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J
Je l'ai déjà souvent souligné également depuis la création de ce blog : on peut parfaitement bien se nourrir en refusant toute cette cruauté... il suffit d'en prendre conscience et, surtout, de ne pas (plus) vouloir être complice de tout cela !
D
j'émets quelques réserves sur les conditions de contrôle dans ces conditions, mais je ne suis pas spécialiste de ces choses
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J
L'ennui Domi, c'est que le système actuel a largement montré combien il était peu fiable et même que, dans certains cas, heureusement dévoilés par les lanceurs d'alerte de L214, il était d'une perversité inouï qui est inacceptable et, fort justement condamnable ! Que l'on recherche des "solutions alternatives" est donc plutôt positif ! Cela dit, donner la mort est et restera à jamais violent...
A
Les éleveurs se sentent impuissants et dépossédés, quand les animaux montent dans le camion... un transport long, en compagnie d’autres animaux inconnus, c’est vite la loi de la jungle dans le camion... <br /> alors oui, certes, l’issue reste la même, mais qu’il est rassurant de pouvoir rester avec ses animaux jusqu’au bout, pour eux comme pour nous. <br /> Beaucoup de gens pensent que les éleveurs sont des monstres sanguinaires qui n’ont aucun respect pour leurs animaux... <br /> Bises mes oiseaux
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J
Merci Aurélie. Bises à toi, à vous 3, depuis le Pays des Mille Étangs que nous découvrons... enfin !
J
Ça ne pourra jamais être pire que ce qui se passe actuellement derrière les murs de certains abattoirs... Par ailleurs, cela ne concernera qu'une toute petite partie des futurs suppliciés, pour les autres, les milliards d'autres, il y a bien peu de chance pour que quelque chose change vraiment ! A moins qu'un sursaut salvateur fasse que la consommation carnée dégringole... On peut toujours rêver !
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