Jeune bergère

Publié le par Jean-Louis Schmitt

Stéphanie est une jeune mère célibataire. Parisienne d’origine, elle a tout quitté pour réaliser son rêve et vivre plus près de la nature. Installée en Normandie, au cœur des prés salés du Cotentin, elle se réinvente en apprenant le métier de bergère. À la tête de son troupeau, elle découvre au quotidien les joies et les difficultés de sa nouvelle vie rurale

"Jeune bergère" raconte le quotidien de Stéphanie Maubé - Delphine Détrie (Cliquez pour agrandir)
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"Jeune bergère" raconte le quotidien de Stéphanie Maubé - Delphine Détrie (Cliquez pour agrandir)

Si, avec Jeune bergère, la documentariste Delphine Détrie a voulu montrer la détermination et la beauté d'une Parisienne qui a tout lâché pour aller s'occuper d'un troupeau de brebis dans le Cotentin, l'objectif est atteint. Pleinement atteint. Ce genre de trajectoire où l'on retrouve un sens à sa vie les pieds dans la glaise, où l'on sent renaître son amour-propre dans le pré semble de moins en moins rare, à l'époque du tout-numérique, du virtuel et de la folie des réseaux sociaux.

Stéphanie, graphiste parisienne, mère célibataire qui élève désormais courageusement son jeune garçon à Saint-Germain-sur-Ay, fait sciemment ce choix d'une vie à la dure, mais avec cet irremplaçable sentiment de liberté. «Pour moi, il n'y a rien de mécanisé, il n'y a rien de moderne. Mon but, ce n'était pas d'être dans un tunnel toute ma vie.» Au fil des saisons, on suit avec admiration cette jeune bergère ardente, cette Jeanne d'Arc des temps modernes. On épouse ses combats, on tombe sous le charme de son humour, on est épaté par sa pugnacité et sa joie de vivre. Beaucoup d'élèves viennent la voir en classe verte, au milieu des beaux paysages des prés-salés normands. On repense alors à Saint-Ex: «Dessine-moi un mouton.» Pour cette petite princesse en bottes de caoutchouc, le rêve est devenu réalité. Chapeau bas, Mademoiselle !

 

Source : Olivier Delcroix/Le Figaro Culture (27.02.2019)

Jeune bergère Bande-annonce VF (1 :28)

"Jeune bergère" de Delphine Détrie est sorti ce mercredi 27 février dans une trentaine de salles (seulement) en France.

 

 

 

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Z
Je suis persuadée que le monde ne changera pas en un jour aussi ce genre d'initiative est un progrès pour une transition . <br /> Personnellement étant déjà passée depuis presque 20 ans au végétarisme puis au végétalisme , je peux comprendre que cela demande du temps mais en ce qui me concerne , comme Jean-Louis, je suis intransigeante et je vous encourage aussi à goûter la bonne cuisine végane!
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J
Merci à toi Zoé ! Je m’aperçois en parcourant toutes les dernières publications, que tu as réellement rattrapé ton ‘’retard’’ et que tu ne fais pas seulement semblant de les lire : tu participes activement aux débats ! Bravo : je sais combien c’est fastidieux… J’apprécie tout particulièrement par ailleurs tes divers points de vue qui sont magnifiquement en phase avec mes propres convictions ! Je le pressentais déjà mais, là, j’en ai une nouvelle et heureuse illustration et cela me réjouit !
J
La vidéo est bloquée au Mexique, mais j'apprécie la tolérance de permettre de manger un peu de viande pour ceux qui comme moi ne pourront pas s'en passer complètement. Même si j'en mange beaucoup moins qu'avant, comme beaucoup de français d'ailleurs. Comme domi, j'aurais encore plus de mal à me priver d'oeufs et de fromage très importants dans les galettes en Bretagne, surtout la complète. Et aussi des poissons et fruits de mer qui font tout de même partie de mon alimentation de base en bord de mer breton. Et comme ils ne passent pas par des abattoirs, leur souffrance est peut-être moindre. Pour les moutons, ils sont plus rares même si ceux de pré-salé sont aussi célèbres dans la partie bretonne de la baie du Mont Saint Michel. Et plus de la moitié des commerçants du marché sont des pêcheurs, cultivateurs, apiculteurs .... qui relèvent plus de l'artisanat que de l'industrie.
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J
La tolérance est normale et devrait être le lot de tout un chacun ! Malheureusement, il y a des extrémistes partout y compris parmi ceux que l’on imaginerait pourtant comme modérés… Cela dit : personnellement, je ne consomme ni viande, ni poissons, ni fruits de mer bien sûr : pour ces derniers, il est vrai que, culturellement, ce n’est pas trop dans les habitudes à nous autres, gens de l’Est, il est donc sans doute plus facile dès lors de s’en passer… Pour ce qui est des œufs et des produits laitiers : tout, absolument tout peut se remplacer ! La cuisine vegan est très créative (et très gouteuse aussi) mais, c’est évident, cela implique d’une part une grande volonté de vouloir vraiment changer son alimentation (et ses habitudes) et, d’autre part, demande un minimum de temps pour l’élaboration des plats ! Je reconnais que, concernant ce dernier point, la majorité des consommateurs en manquent cruellement et cèdent volontiers à la facilité et, donc, aux habitudes ! Mais, c’est une expérience étonnante et, si je peux me permettre un conseil : lorsque vous en aurez l’occasion, poussez la porte d’un restaurant vegan ne serait-ce que par curiosité : si vous tombez sur LE bon établissement, vous serez bluffé ! <br /> Bonne journée sous le soleil mexicain…
C
il faut etre très courageuse et ne pas baisser les bras.
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D
Ah Jean-Louis tu te justifies ! Comme toujours brillant dans le fond et la forme.<br /> J'allais t'écrire pas nécessaire, la cause se justifie d'elle-même mais ton contradicteur le reconnaît ; il te dit ce que nous pensons en majorité: tondre les moutons, si cette belle personne a voulu une vie plus près de la Nature et du naturel, elle ne tond certainement pas ses moutons avec le rendement pour objectif; on peut penser que c'est fait humainement......<br /> Même si ses moutons sont promis à une fin disons commerciale, il faut bien qu'elle en vive, ils ont la belle vie avant; je peux paraître cynique mais en comparaison avec la vie des animaux en élevage industriel c'est positif. D'autant plus qu'ils sont de plus en plus nombreux comme elle! A condition qu'elle mène les petits à un âge avancé, il est insoutenable de penser que l'on abatte des agneaux. Si comme le prône Domi les poules couraient comme naguère , les vaches "dansaient " dans les prés , ce serait un progrès énorme et rassurant. Je ne suis pas encore tout à fait végétarienne mais pense que les purs et durs comme toi montrent le chemin, dans toutes les causes justes il faut des précurseurs et disons-le, encore cynique, je suis bien contente que tu le sois pour moi, car les oeufs et le fromage je n'arrive pas à m'en passer...mais je ne vais plus jusqu'au "rôti"...on ne peut en balade parler aux vaches, admirer leurs doux yeux pacifiques, les caresser....et ensuite les manger.<br /> En fait il faudrait revenir au bon sens pour que la condition de tous soit meilleure<br /> Mais c'est mon point de vue ...<br /> Sur ce blog nous avons tous raison puisque nous réfléchissons, argumentons, débattons,ça aussi ça permet d'avancer
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D
Cher Jean-Louis, même si je ne suis pas toujours pleinement d'accord avec toi, je pense que ton combat est utile, qu'il va dans le bon sens et je ne suis pas prêt à abandonner la lecture de ce blog ; en effet il faut être partisan d'une utilisation différente, plus raisonnable, plus respectueuse des ressources de la nature. Quant au bio que tu prônes, j'y vois un moyen majeur de protéger la biodiversité et même d'un retour à celle-ci!<br /> Par contre, pour ceux qui ne veulent pas consommer de viande, ce que je respecte, je pense que l'usage des productions animales comme le lait, les oeufs, la laine, le miel sont parfaitement respectables et font vivre nos campagnes, et je suis persuadé qu'on peut tondre un mouton sans le faire souffrir, rendre heureuses des poules pondeuses, et faire plaisir aux vaches en les trayant et en les laissant entretenir nos pâturages ! Quitte à leur demander de temps en temps la cadeau d'un petit rôti...
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D
il me semble qu'il y a un manque de cohérence sur ce blog : après des articles contre la consommation de viande et contre la tonte des moutons, voilà la mise en évidence d'une aimable bergère qui ne doit pas vivre d'eau fraîche et de l'amour de ses moutons, mais bien "valoriser" son élevage, même si globalement la nature est respectée et l'intensif écarté!<br /> En fait il m'apparaît que ce type d'élevage dans la nature est à promouvoir, mais ce ne sera pas seulement pour les beaux yeux de moutons animaux de compagnie, je me trompe ? En toute amitié JL
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J
C’est tout à fait juste Domi mais, si je ne publiais que des articles qui font la promotion du végétarisme ou du végétalisme, je ne suis pas certain que tu t’égarerai encore sur mes pages ! Je m’explique donc de ce qui, pour toi, incarne un manque de cohérence évident et tu as parfaitement raison de le souligner ! <br /> Je pense, à titre personnel, qu’un autre monde est tout à fait possible en attendant que les consciences s’ouvrent enfin vers davantage d’empathie à l’égard de toutes ces bêtes que nos sociétés maltraitent et, finalement, mettent à mort dans les pires conditions possible ! Ce monde de transition peut parfaitement s’incarner par ce type d’éleveurs ou d’éleveuses qui font leur possible pour que leurs animaux aient une vie (et une mort) digne pour autant que cela puisse se faire ! Je sais que c’est sans doute utopique mais, je n’ai jamais prétendu être parfait même si, dans mes choix de consommation, je suis très rigoureux et refuse de consommer des produits animaux ! <br /> Tous les lecteurs de Nature d’Ici et d’Ailleurs ne sont pas végétariens mais, je suis certain -et j’en ai des exemples magnifiques- que, grâce à mes pages, d’aucuns consomment désormais différemment ! Si je suis intransigeant pour ce qui concerne mon alimentation personnelle, je peux en revanche comprendre que d’autres aient du mal à franchir certains caps et aient besoin peut-être de plus de temps… Si d’autres pouvaient, dans un premier temps, privilégier une autre agriculture (bio évidemment), des élevages respectueux (pour autant que cela existe effectivement…), consommer moins de produits carnés… ce serait déjà un grand, un énorme pas ! <br /> On ne peut exiger de la part des autres qu’ils changent du jour au lendemain alors que, mis à part pour certaines exceptions qui n’ont jamais consommé de viande de leur vie, la démarche s’est faite progressivement pour la plupart d’entre nous, étape après étape, au fur et à mesure de l’éveil et des prises de conscience ! Si je peux, d’une manière ou d’une autre, contribuer à ces métamorphoses chez d’autres, mon ‘’combat’’ n’aura donc pas été totalement vain ! <br /> Je refuse de mettre tout le monde dans le même sac et suis persuadé que, même chez ceux qui pratiquent l’élevage, la transition ne se fera pas brutalement mais de manière progressive : lorsque ces personnes ne supporteront plus elles-mêmes d’envoyer leurs animaux à la mort, ils changeront soit de méthodes, soit de vie… En attendant, si on pouvait déjà promouvoir un ‘’certain élevage’’ beaucoup plus respectueux de l’animal comparé au système productiviste et industriel, ce serait déjà un beau progrès, non ?<br /> Bref, j’assume parfaitement ce manque de cohérence… avec toujours cet espoir que les choses finiront par changer réellement et que l’humanité sera enfin digne de ce nom… On peut rêver !