Européennes : l'écologiste Pascal Durand "prêt" à être candidat sur la liste LREM

Publié le par Jean-Louis Schmitt

S'il assure qu'il ne rejoindra pas En Marche, Pascal Durand s'est dit "prêt" mercredi à se présenter sur la liste LREM pour les élections européennes de mai.

"Non, je ne rejoins pas En Marche. Je m'engage pour un combat européen sur une liste où on ne me demande pas de renoncer à ce que je suis", a assuré Pascal Durand. Photo Jean-Sébastien Evrard/AFP

L'eurodéputé écologiste Pascal Durand a annoncé jeudi être "prêt" à se présenter sur la liste LREM pour les élections européennes de mai, sans toutefois rejoindre le parti présidentiel. "J'y suis prêt. J'ai réfléchi, hésité, consulté et discuté depuis des mois avec Daniel Cohn-Bendit et Philippe Grangeon" a déclaré, dans un entretien à l'Obs, l'eurodéputé EELV Pascal Durand, secrétaire national de EELV de 2012 à 2013. Il explique ne pas se résoudre "à rester à la fenêtre regarder les régimes autoritaires, les nationalistes et l'extrême droite monter inéluctablement".

"Je ne rejoins pas En Marche".

"Non, je ne rejoins pas En Marche. Je m'engage pour un combat européen sur une liste où on ne me demande pas de renoncer à ce que je suis, et où l'écologie doit être présente" assure toutefois ce proche de Nicolas Hulot, l'ancien ministre de la Transition écologique d'Emmanuel Macron. Interrogé sur son rapprochement d'En Marche après le départ de Nicolas Hulot du gouvernement et de Matthieu Orphelin du groupe parlementaire LREM, Pascal Durand dit ne pas être "naïf". "Je sais que je ne vais pas être nécessairement entendu par une partie de mes amis" mais je ne vais pas renoncer à mes combats pour la démocratie, la transparence fiscale, une Europe de l'énergie ou la condition animale", a-t-il répondu.

Les Verts très minoritaires. 

L'écologiste soutient qu'une "alliance majoritaire devra aller d'un Michel Barnier aux Verts, en passant par les socialistes". Pour l'ancien patron du parti écologiste, "les Verts sont un groupe actif et reconnu au Parlement européen, mais très minoritaire. Et EELV a fait, en France, le choix tactique d'un repli identitaire plutôt que celui d'une liste ouverte".  Début février, Pascal Durand avait déclaré attendre de connaître la tête de liste LREM pour formaliser son ralliement. "Je ne suis pas là pour valider des noms", a-t-il répondu, interrogé sur les noms des ministres Agnès Buzyn et Nathalie Loiseau qui reviennent le plus souvent pour incarner la tête de liste LREM. Selon un sondage EuroTrack Opinionway/Tilder diffusé le 28 février, la République en Marche alliée au MoDem et le Rassemblement national sont au coude-à-coude avec 22% d'intentions de vote et EELV à 6%.

 

Europe1 (06.03.2019)

 

 

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Publié dans Environnement

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L
je viens d'apprendre la victoire de la liste LREM emmenée par Mme Loiseau (levant les bras au ciel pour manifester ce succès)....ce n'est pas très surprenant car les "leaders" de cette formation politique sont vraiment captivants,populaires et charismatiques....<br /> hier soir sur les plateaux TV l'image représentant Mme Loiseau en grand vainqueur du scrutin résumait assez bien l'état de notre démocratie<br /> no comment
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C
S'engager pour l' "à-venir" c'est voter pour ceux qui défendront vraiment le Vivant.. Parce qu'à terme, sans cet extraordinaire socle élèmentaire, le reste n'aura que peu d'importance...
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C
Où sont-ils et quel choix de vote aurons-nous en mai prochain ?? Pour l'instant c'est flat line en terme de communication électorale. Comment tous ceux qui ne sont pas encore sensibilisés ou au fait, pourront-ils décider en conscience et savoir ce qui se joue pour notre avenir collectif ?
Z
Miracle ce matin, je peux me connecter! <br /> Je partage totalement l'avis de Gérard Charollois. .D'autres s'y sont brûlé les convictions ! Mais rien ne sert de leçon on dirait!
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J
Chouette... pourvu que ça dure (je parle de la connexion, pour le reste...)
J
Je me rallie pour ma part à l'analyse de Gérard Charollois : je n’ai aucune espèce de complaisance pour ceux qui rejoignent le parti d’un président qui, à lui tout seul, incarne bien des dérives et des louvoiements hasardeux en faveur de ceux qui mènent un désastreux combat CONTRE la Nature ! Les multiples cadeaux faits aux porteurs de fusils sont autant de preuves du peu d’intérêt d’E. Macron pour notre environnement ! Voilà qui promet encore de "belles" joutes à venir…
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M
Je soutiens complètement Pascal Durand .<br /> Il est très courageux; je partage son analyse.<br /> Dans la vie il faut faire des choix, même s'ils sont douloureux.<br /> Bien entendu Macron est tout sauf un écologiste! malgré<br /> tout il représente un moindre mal.
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J
Toujours bon à savoir... Européennes : le parti allié à LREM financé par le fabricant du glyphosate<br /> En France, impossible pour des entreprises de financer les partis politiques : c’est interdit par la loi. En revanche, au Parlement européen, pas de problème : n’importe quelle multinationale peut donner de l’argent aux partis. Y aurait-il à Bruxelles comme des conflits d’intérêts ?<br /> <br /> Novembre dernier, à Madrid (Espagne). L’Alliance des libéraux et démocrates pour l’Europe (ALDE), organise son congrès. Ce jour-là, La République en Marche (LREM) dépêche une émissaire pour annoncer son alliance avec le parti centriste européen. "L’ALDE est le noyau avec lequel En Marche veut construire cette coalition", déclarait sous les applaudissements Astrid Panosyan, déléguée à l'action internationale du parti d'Emmanuel Macron.<br /> <br /> Nous avons parcouru le programme de ce congrès politique. Surprise, il était financé par de grandes entreprises, et pas des moindres : Google, Walt Disney, Microsoft et même… Bayer, le fabriquant du glyphosate depuis le rachat de Monsanto ! D’après le Parlement européen, depuis les dernières élections en 2014, les entreprises ont donné plus de 425 000 € à l’ALDE, loin devant les autres partis européens qui comptent des députés français.<br /> <br /> Des financements légaux, jusqu’à 18 000 € par an et par entreprise, mais qui posent la question du conflit d’intérêts. "Ces financements sont pour ces entreprises une chance supplémentaire d’influencer les politiques, dénonce Margarida Silva, chargée de campagne pour l'ONG Corporate Europe Observatory (CEO). Cela peut biaiser le jeu démocratique, parce que ce n’est plus “un citoyen, un voix” mais plutôt, "celui qui a le plus d’argent qui a le plus d’influence".”<br /> <br /> L’ALDE assume et rappelle que ces financements représentent moins de 4% de son budget. "On est tout à fait en mesure de refuser cet argent si cela ne colle pas avec nos positions ou si l'on craint que l'entreprise attende quelque chose en retour, assure Didrik de Schaetzen, le porte-parole du parti européen. Ce n'’est pas du tout l’objectif de cette coopération.”<br /> La République en Marche (LREM) se désolidarise... sans prévenir l'ALDE !<br /> Des explications qui ne rassurent pas vraiment son nouvel allié En Marche, qui dit découvrir l’existence de ces financements. “Ce ne sont pas de bonnes pratiques pour des partis politiques, qui doivent être indépendants dans leur manière de légiférer, estime Stéphane Séjourné, le directeur de campagne LREM pour les élections européennes. Il va falloir remettre sur la table ce genre de financements. Ils sont interdits en France, ils doivent être aussi interdits en Europe.”<br /> Contactées, les multinationales et entreprises concernées préfèrent parler de “parrainage” plutôt que de “financements politiques”. Pas de quoi lever les soupçons de conflits d’intérêts...<br /> Ajout du 12 mars 2019<br /> <br /> Après la diffusion de ce reportage, LREM a contacté France Télévisions pour préciser que les propos d'Astrid Panosyan n'étaient plus d'actualité, et affirme qu'il n'y a désormais plus de projet "d'alliance" ou de "coalition" avec l'ALDE.<br /> Contacté à nouveau par nos soins, le porte-parole de l'ALDE n'en avait pas été informé par le parti d'Emmanuel Macron et se dit "surpris". "Il n'y a aucun signal de changement de notre côté", rappelle-t-il.
P
Moindre mal peut-être, le clystère, la saignée et l'amputation le sont aussi. Malgré tout on s'habitue dificilement.
P
Ce ralliement, avec le repli identitaire ou refus d'alliance de Jadot ne fait que rajouter à la confusion. Cela n'augure rien de bon. Pour le reste voter contre le parti du président et celui de Wauquiez me semble plutôt une évidence, reste à savoir pour qui voter.
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G
Passionné et non fanatique, je nourris le respect des personnes et distingue absolument le combat des idées, des valeurs, des convictions et les querelles individuelles toujours subalternes.<br /> <br /> Pascal DURAND est, encore à ce jour, parlementaire Européen, élu en 2014 sur une liste EELV.<br /> Avec clarté, courage, énergie, il exprima publiquement des options morales qui correspondent aux nôtres, notamment contre la chasse, mort-loisir et la tauromachie, mort-spectacle. Aujourd’hui, la presse relate qu’il accepterait de figurer sur la liste Macroniste pour les prochaines élections européennes du 26 mai.<br /> <br /> Personnellement, j’exprime ma vive sympathie à la personne de Pascal DURAND pour ses prises de positions passées, claires et fermes en faveur du vivant et de la nature. Dans le même temps, j’exprime par ailleurs, sur un autre plan, ma condamnation du Macronisme, forme exacerbée du Thatchérisme et soutien inconditionnel aux pires pratiques de la chasse. Le libéralisme économique dogmatique est incompatible avec des préoccupations écologiques puisque cette religion a pour temple l’entreprise privée et son socle : le profit.<br /> <br /> Les firmes peuvent peindre en vert leurs façades. Elles recherchent la rentabilité, le productivisme, la compétition et, pour elles, l’hommage à l’écologie ne constitue qu’une variante de la publicité. Il leur faut une « bonne image » mais d’abord réaliser des profits, donc ne pas subir trop de freins et contraintes. Le libéralisme économique génère des inégalités croissantes, ce qui n’est pas une opinion mais un fait mesurable. En une année de pouvoir, le Macronisme élève de 14% les revenus des 1% les plus riches et abaisse de 4% le pouvoir d’achat des retraités. Systématiquement et de manière sectaire, les libéraux servent les entreprises au détriment des citoyens, des animaux et de la nature.<br /> <br /> Enfin, le Macronisme aime les chasseurs. Le monarque reçoit régulièrement ses amis de la vénerie, s’affiche avec eux, sacrifie sa meilleure prise de guerre, Nicolas HULOT, l’humiliant le lundi 27 août en recevant une délégation de chasseurs avec leur lobbyiste, ce qui amènera le lendemain la démission de son ministre. Pas une seule mesure en faveur de la nature n’a été adoptée par le pouvoir Macronien. Dès lors, en rappelant mon respect pour la liberté de choix de Pascal DURAND, de Yves PACCALET qui fit la même erreur, j’avoue ne pas comprendre leur positionnement.<br /> <br /> Le Macronisme est la négation du social, de l’écologie et une soumission aux intérêts de la finance, des oligarques, des lobbies dont celui de la chasse, lobby calamiteux et haineux qui veut maintenir la vénerie, le déterrage, les tirs d’oiseaux en ajoutant sans cesse à leurs nuisances.<br /> Pour ma part, dans un total esprit d’indépendance partisane, je vous appelle à voter contre le parti du président et contre les Républicains de Laurent WAUQUIEZ qui servent les mêmes ennemis de la terre. Ne vous laissez pas troubler par des choix purement individuels ! Optez pour le vivant, la compassion, l’entraide, la solidarité, bref pour tout ce que nie le Macronisme.
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