Chardonnerets capturés à Pau : les deux braconniers sanctionnés

Publié le par Jean-Louis Schmitt

Deux hommes ont été condamnés hier pour avoir pris des oiseaux avec des "gluaux" posés dans la neige, le mois dernier.

 Le chardonneret élégant est une espèce protégée en France. Photo : JLS (Cliquez pour agrandir)

Le chardonneret élégant est une espèce protégée en France. Photo : JLS (Cliquez pour agrandir)

Il y a un mois, l'affaire avait ému tous les amoureux des oiseaux : deux braconniers avaient été interpellés en flagrant délit par la brigade anti criminalité (BAC) de Pau alors qu'ils venaient de capturer deux chardonnerets élégants (carduelis carduelis) avec des "gluaux" - brindilles enduites de glu - déposés au milieu de la neige, dans un champ de l'agglomération.

Les deux braconniers, âgés de 35 et 37ans et sédentarisés sur l’agglomération paloise, étaient convoqués mercredi pour une comparution sur reconnaissance de culpabilité pour y répondre d’enlèvement ou capture d’une espèce animale non domestique et protégée, un délit passible d’un an de prison et de 15 000 € d’amende. Le duo a été condamné à deux amendes de 200 € et à verser 890€ pour les parties civiles et 150€ pour les frais de justice de celles-ci. Ce qui fait un total de 1 440 € à débourser.

Une espèce menacée

Un des passereaux, qu'un de ces hommes tenait dans la main, s'était envolé. Le second, caché dans une poche, avait été saisi et confié au centre de sauvegarde de l'association Hegalaldia à Ustaritz. "Mais, blessé et stressé, il est malheureusement mort au bout de 24 heures", indique Bérengère Thoby, vice-présidente de la Sépanso 64, qui, tout comme Hegalaldia, s'est constitué partie civile. Au total, les deux associations ont demandé 890 € de dommages et intérêts pour le préjudice subi.

"Il fallait marquer le coup pour mettre fin au braconnage de cette espèce protégée", explique Bérengère Thoby, présente au tribunal mercredi matin. "La population de chardonneret élégant a baissé de 50 % en dix ans, à cause notamment des pesticides et du braconnage".

Selon l'association, un chardonneret se vend au marché noir "entre 50 à 200 €". Et les prix sont encore plus élevés pour les couples. "C'est une espèce très fragile", rappelle Bérengère Thoby. "Ces oiseaux sont recherchés pour leur chant, pour leurs couleurs, et parce qu'ils peuvent être croisés avec des canaris dans les élevages".

 

Bruno Robaly/La République des Pyrénées (12.03.2019)

 

 

 

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« Tant que l'homme continuera à être le destructeur impitoyable des Etres animés des plans inférieurs, il ne connaîtra ni la santé ni la paix. Tant que les hommes massacreront les bêtes, ils s'entretueront. Celui qui sème le meurtre et la douleur ne peut, en effet, récolter la joie et l'amour! » Pythagore

 

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Z
Des sanctions qui ne servent à rien tant que l'on ne trouvera pas le moyen de les appliquer et les faire respecter à toute la chaîne , du braconnier au client !
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C
si l'on pouvait surprendre tous ces braconniers er sanctionner au pus fort.
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J
Avec des sanctions ridicules et sans doute rares difficile de décourager les braconniers. En plus ils sont sans doute insolvables. Quant aux peines de substitution, un juge de St Brieuc avait dit qu'il n'en donnait pas parce qu'on ne savait pas les gérer. Alors pas de solution !
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D
hi hi hi ! je retire ce que j'ai dit, pas de coup de pied au cul, mais double coup de pied aux fesses<br /> Quant à l'ami Pierre, que j'apprécie souvent, qu'il pense au chant du coq !
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D
Et j'ajouterai bien un bon coup de pied dans le cul !
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P
Désolé cette information me parvient avec du retard, je sais que mon point de vue est toujours attendu avec impatience. Je ne serai pas le défenseur laxiste que vous attendez. Ces criminels méritent goudron et plumes. En plus croiser des chardonnerets d'ici avec des canaris venus d'ailleurs ou l'inverse il faut être un peu pervers. Je rappelle sans faiblir que la peine la plus "Lourdes" devrait s'appliquer parce que nous sommes près de Pau. N'attendez de moi aucune indulgence au moment ou des apprentis terroristes égorgent nos surveillants de prisons avec des couteaux en céramique. Une peine exemplaire, mettant en évidence la disproportion des forces au moment du forfait, le jugement de Dieu . On emmène le condamné en haut de la tour du château de Pau, on pousse, il s'envole c'est qu'il est innocent, sinon tant pis, c'est pas de chance. Le tout devant choeur et un jury populaire composé de volatils divers. Il faut être un peu créatif dans le domaine de la justice comme d'en d'autres. Je tiens mes idées progressistes à la disposition du ministère.
J
Misère Domi : comme tu y vas ? A coup sûr tu vas encore réveiller l'ire de l'ami Pierre qui, comme chacun le sait désormais se fait toujours l'avocat des faibles mais pas que : même le diable il lui trouve des milliards d'excuses, c'est dire ! Dommage que le bon Carlos G. ne le connaisse pas : avec un tel défenseur, il n'aurait pas moisi tout ce temps dans une prison nippone (ni mauvaise d'ailleurs !).
D
deux réflexions : la première est que les acheteurs, les receleurs donc, devraient être condamnés aux même peines ; la seconde c'est que des amendes, quand elles touchent des personnes non solvables, ce qui doit être le cas, ne servent à rien, il faudrait trouver d'autres peines, par exemple un mois à l'entretien des milieux naturels, à réaliser sous peine de prison effective
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J
Le délit est passible d'un an de prison et 15000 euros d'amende. Ça sert absolument à rien d'établir de tels barèmes. Ce n'est certainement pas dissuasif, et ceci, pour beaucoup de choses.
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J
De toute évidence ce n'est pas dissuasif... Je suis évidemment partisan d'une vraie justice, dans ce domaine comme dans bien d'autres ! Cela dit, concernant la disparition de notre avifaune : à quand des sanctions aussi pour ceux qui empoisonnent la nature et tous ceux qui y vivent, avec leurs nombreux produits phytosanitaires dont un des leaders est le fameux glyphosate ?