Chasse à courre : une ancienne veneuse « repentie » témoigne

Publié le par Jean-Louis Schmitt

Sous le feu des projecteurs depuis plus d’un an, la chasse à courre, méthode de chasse jugée cruelle par les associations de défense des animaux, croule sous les critiques. Les actions de terrain pour contrer la pratique se multiplient dans toute la France. La lettre ouverte d’une ancienne veneuse envoyée à l’association locale AVA Chantilly (Abolissons la Vènerie Aujourd’hui) et dans laquelle elle explique pourquoi elle abandonne la pratique, offre un regard inédit depuis l’intérieur de la pratique.

Chasse à courre, le 3 novembre 2012 à Amboise (Indre-et-Loire). Photo : Alain Jocard/AFP

« Je viens d’une famille de chasseurs. J’ai tenu un fusil dès mes sept ans, et chassé à courre au Royaume-Uni durant mon adolescence. Chasse « raisonnée », où seuls les animaux porteurs de tares génétiques étaient sélectionnés, afin de garder les hardes saines. ‘’Grâcier’’ était courant, et les curées de l’ordre d’une chasse sur cinq seulement. Si la sensation de suivre la voie était étourdissante, car oui l’ensemble, voilà ce qui est magique en vénerie, tout ce qui concernait le fait de pourchasser et abattre un animal, même avec cet étrange et paradoxal respect et presque « complicité » que ressent le veneur, a gâché pour moi la « cérémonie ».

Galoper en équipage à travers bois et champs est un plaisir incomparable, le reste… est au final le reliquat ritualisé d’ères où la barbarie était nécessaire. J’ai déploré que nous ne soyons pas capables de conjurer cette splendide sensation pour de meilleurs motifs. Mais à présent, lorsque je marche en forêt avec ma meute de lévriers (tous chasseurs « recyclés » et tirés des pattes des chasseurs espagnols, rois incontestés de la maltraitance sur leurs meutes), je retrouve cette sensation d’ensemble et d’unité que j’aimais tant en équipage. Et si je ne ressens pas exactement de la honte à avoir chassé en selle (car cette expérience fut très forte, mais aussi infiniment formatrice, et m’a amenée en partie à une décision qui me donne un montant appréciable de paix de l’esprit) je ressens toutefois d’importants remords à avoir joué les « Dianes chasseresses ».

Vous savez… les veneurs envisagent la proie comme un adversaire estimable, un partenaire de jeu. Il en va de même pour la corrida. Mais pour l’animal, ce rituel n’a rien d’un jeu. C’est simplement de la peur, de la souffrance, et la mort au bout de la course. Tout ceci pour quoi ? Un peu d’adrénaline et [cet] « ensemble » ? Si nous ne sommes pas capables d’invoquer cette sensation d’osmose et d’unité avec nos montures et nos meutes sans verser le sang, alors nous sommes indignes de nous vouloir centaures. Autant démonter.

La courre n’était pour moi qu’un aspect, forcément mineur, de ce que j’étais en premier lieu : c’est à dire une cavalière, et je pense que nous sommes nombreux dans ce cas. Je ne peux avoir la virulence de mes camarades qui voient dans la vénerie haine et barbarie, alors, parce que j’ai été de votre nombre, et sais ce que l’on ressent, en chaussant cet étrier. Mais ces rituels, malgré la beauté codifiée de leur forme, sont archaïques, et ne peuvent continuer à s’inscrire dans le paysage actuel. J’ai marché dans vos bottes, et voilà mon trajet. Essayez en retour de marcher dans les nôtres, et de voir à quel point, alors que la violence s’empare de plus en plus des jeunes esprits, et que la planète est proprement vandalisée par nos actes, il est important de changer de point de vue quant à notre cohabitation générale avec notre habitat.

Il reste évidemment le problème de la régulation des populations animales sauvages lorsqu’elles « débordent », j’entends bien. Et c’est en ceci que les chasseurs avaient (et ont toujours en certains lieux, bien que cela me lève à présent le cœur) une utilité avérée. Mais dans le fond, viscéralement, je ne peux qu’approuver ce qu’a fait cette dame en protégeant le cerf [ndlr : à Lamorlaye en février 2016]. Si une proie se réfugiait dans ma propriété, je ferais exactement la même chose (fusil en main s’il le fallait — car dans d’autres cas l’équipage a été moins conciliant que dans celui-ci !), et d’autant plus que, oui, le cerf aurait dû [être gracié] sans « négociations financières » et autres billevesées.

Il avait « gagné » de facto — point. F.L.S

Mr. Mondialisation (15 janvier 2019)

 

 

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" Un pays qui n'ose pas interdire la chasse à courre, les combats de coqs ou les courses de taureaux a-t-il le droit de se prétendre civilisé ? On peut en douter." Théodore Monod

Publié dans Chasse

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P
Je rejoint pleinement la déclaration citée ci-dessus de Théodore Monod. Quelle pitié que si peu de voix soient entendues dans une logique de raison. Mais quelle raison, d'ailleurs? Chacun étant persuadé d'en détenir sa parcelle...
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P
Dans la vénerie à fleur de peau, Philippe Verro nous entraîne dans une singulière poésie. Une poésie sauvage, éclairée aux torches de nos origines, et cependant la plus civilisée, la plus consciente des poésies : celle de l'homme en état de contemplation. C'est que Philippe Verro appartient à la race des hommes capables d'entretenir avec la nature un dialogue secret et profond : il est un veneur intégral. Vous le voyez à cheval, affairé dans une enceinte, tout accaparé à déchiffrer le travail de ses chiens bien-aimés: mais c'est le cosmos tout entier qui le préoccupe, le mystère de la vie et de la mort, le bonheur d'exister, le ravissement de posséder cette vie irréprochable que constitue un laisser-courre réussi. Philippe Verro nous montre, comme personne avant lui, comment la chasse est un résumé de notre destinée. Avec une plume débordante d'émotion, il nous entraîne sur des chemins forestiers qui sont des sentiers métaphysiques, sur des voies froides de la nuit qui sont des pistes spirituelles. Il pratique l'écologie véritable, qui est faite d'amour et non pas de jugement. Il parle de ses chiens avec une tendresse inédite. Il aime les arbres. Il aime les gens. Il aime les femmes. Il sait nous rappeler que le vent du paradis souffle entre les oreilles d'un cheval au galop.<br /> <br /> (La vénerie à fleur de peau: Cahier de regards. de Philippe Verro (Auteur)
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P
Il est grand temps à notre époque dite" civilisée" qu'une telle pratique moyenâgeuse -et encore-, seulement réservée aux nobles, soit totalement interdite, puisque d'ailleurs, en pleine "démocratie", ce sont encore -et toujours- les mêmes "privilégiés" (par l'argent, certainement pas pas les capacités d'altruisme), qui peuvent massacrer pour un plaisir vraiment hors d'âge.
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A
information.<br /> Un militant de l'association «Abolissons la vénerie aujourd'hui» est plongé dans le coma depuis le 16 février. L'enquête en cours devra déterminer si ses blessures sont dues à une rixe avec un chasseur, ou à une altercation postérieure avec un automobiliste.<br /> <br /> <br /> Question posée le 22/02/2019<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> «J’ai lu qu’un membre du groupe AVA (Abolissons la Vénerie Aujourd’hui) a été tabassé par des chasseurs et est actuellement dans le coma», écrivez-vous, avant de demander «Info ou d’une intox ?» Si un militant anti-chasse à courre est bien plongé dans un coma artificiel depuis plusieurs jours, impossible pour l’heure d’être conclusif sur les raisons de son état.<br /> <br /> Le 21 février, l’association AVA Bretagne communique sur sa page Facebook : l’un de ses membres est «dans le coma, entre la vie et la mort», depuis le 16 février. Ce jour-là, dix militants anti-chasse à courre arrivent, vers 11 heures, au rond-point de l’Etoile dans la forêt du Gâvre (Loire-Atlantique). Selon le récit que fait l’un d’entre eux à CheckNews, un chasseur les prend à partie, après avoir arraché un essuie-glace arrière. Un activiste prénommé Frédéric sort de la voiture, pour «le calmer», selon les mots de notre interlocuteur. En réponse, le chasseur distribue «plusieurs coups de poing au visage, très violents» à Frédéric, qui en vient à saigner du nez.<br /> <br /> C’est une tout autre version que propose, dans un autre communiqué publié le 22 février, la société de vénerie. En substance : ce seraient les militants anti-chasse qui auraient les premiers agressé les chasseurs. «S’en est suivie une altercation entre Frédéric H. et un suiveur», lit-on dans ce communiqué.<br /> <br /> «Quand nous sommes arrivés sur place, c’était du parole contre parole», résume la gendarmerie locale, contactée par CheckNews, décrivant aussi «des échanges de coups». Les gendarmes, qui confirment que Frédéric avait bien le nez en sang, séparent tout le monde. Ils sont obligés d’intervenir une nouvelle fois, plus tard dans la journée, car l’altercation - devenue surtout verbale - se poursuit sur le parking d’une grande surface proche.<br /> <br /> Deux plaintes déposées<br /> <br /> En fin d’après midi ce 16 février, le militant de l’AVA, Frédéric, n’est pas dans le coma. Il prend même sa voiture seul. C’est alors que survient une deuxième rixe, entre lui et un automobiliste. Selon la gendarmerie, les deux hommes se tiennent par le col, avant de se repousser. Frédéric tombe, sa tête heurte le sol, d’après la description faite par la maréchaussée. L’homme est «sonné», et emmené à l’hôpital par les secours. Il s’y trouve depuis, plongé dans un coma artificiel au vu de la gravité de ses blessures.<br /> <br /> Pour les chasseurs, c’est cette seconde rixe qui est responsable de l’état de Frédéric. Pour les militants de l’AVA, ce sont les coups portés par les chasseurs qui ont blessé leur camarade. Ils n’évoquent même pas la deuxième altercation avec l’automobiliste dans leur communiqué. Pour les gendarmes, comme le parquet de Saint-Nazaire, l’origine des blessures est, pour l’heure «impossible à déterminer», et les expertises médicales en cours devraient permettre d’en savoir plus.<br /> <br /> La bataille va se poursuive sur le terrain judiciaire. Le parquet de Saint-Nazaire a enregistré une plainte de la part d’un chasseur accusé d’avoir mis les coups à Frédéric : il assure avoir été lui-même agressé en premier lieu. A l’inverse, une membre de la famille de l’homme dans le coma a porté plainte… contre ce même chasseur.<br /> <br /> Les gendarmes expliquent que des incidents entre chasseurs et anti-chasse ont lieu à chaque chasse à courre dans la forêt du Gâvre. La presse locale s’en fait d’ailleurs régulièrement l’écho.<br /> <br /> :
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J
Dans le cas présent, je suis comme vous Albert : je crois en priorité ce qui m’arrange même si, et là, je ne peux que vous donner raison, l’objectivité des deux parties est en l’occurrence mise à mal ! Vous défendez en ce qui vous concerne vos amis veneurs. Je penche quant à moi davantage en faveur de la version de l’association AVA ! N’ayant d’autres infos que celles diffusées par les divers médias –partisans d’un ‘’camp’’ ou de l’autre- ou étant plus neutre tel cet article de CheckNews que vous nous proposez ci-dessus, il convient en effet de faire confiance à la justice et d’attendre les conclusions de l’enquête ! <br /> Comme je le disais dans une autre réponse à un de vos commentaires (voir plus bas) : je suis pour ma part opposé à toute violence, qu’elle émane d’un parti ou de l’autre ! Mais, étant par ailleurs également confronté à la chasse (et, fatalement, aux chasseurs…) que je considère comme une véritable injustice envers la Nature, je peux concevoir que certains ‘’pètent un câble’’… Cela dit, la chasse EST une violence et sa pratique ne peut que déboucher sur d’autres brutalités ! Et, parfois, c’est le drame…<br /> Pour en revenir à la chasse à courre qui est en fait le sujet principal de la présente publication, comme le souligne l’article de CheckNews, elle donne lieu à des incidents à chaque sortie de l’équipage qui ‘’officie’’ (ou ‘’sévit’’, c’est selon…) dans la forêt du Gâvre : rien que pour cette raison on devrait l’interdire ! D’autres pays (Allemagne, Belgique, Grande-Bretagne) l’ont fait. Pourquoi pas nous ? <br /> Sortons enfin de cet archaïsme imbécile et cessons de nous considérer comme les maîtres incontestés des lieux : apprenons plutôt à vivre en harmonie avec la Nature, tout le monde aurait à y gagner !
P
Pourquoi l'argumentaire pro chasse à courre visible hier soir a t'il disparu?
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P
Ok, merci J.Louis, simple question, l'ayant lu en diagonale hier soir, un coup de fatigue suite au retour de battue, tu me pardonneras. Je souhaitais simplement approfondir. Sinon impossible pour mon esprit tourmenté de profiter pleinement du repos du guerrier.
J
La réponse est dans ta question mon cher Pierre : parce que c'est un argumentaire émanant d'une société de vénerie qui n'a strictement rien à faire sur mes pages !
A
individus limités les chasseurs et ceci.<br /> <br /> Agnès Robert12/01/2017 19:52Répondre<br /> <br /> <br /> Mais quand cette barbarie assassine va-t-elle enfin être interdite ? S'ils ont tant de joie à tuer, mettons-les tous dans une arène étanche où ils pourront s'entretuer à l'envie... Les survivants auront le droit de porter le scalp des morts en tant que trophée et de manger leurs victimes puisqu'ils raffolent de telles "traditions"...Mais par pitié, qu'ils foutent la paix à la nature et aux promeneurs pacifiques.
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J
Vous relevez ce qui vous arrange Albert et c’est de bonne guerre ! Je suis, pour ma part, pour une modération des propos même si, personnellement, cela ne m’empêche pas de dire ce que je pense ! Il y a néanmoins l’art et la manière… Je suis pacifiste et, à ce titre, je prône depuis toujours la non-violence : tomber dans la surenchère verbale –qui peut rapidement dégénérer en violence physique- n’est nullement souhaitable et doit impérativement être évitée : cela ne peut que vous grandir face à l’adversaire !
A
Quant à Albert comme il nous amuse: fautes d'orthographe, syntaxe brouillonne, vocabulaire approximatif, ce qu'il veut dire avec galéjade est plutôt tromperie; galéjade, au vu du ton de ce billet d'une repentie, ne convient absolument pas...<br /> promis je vais essayer de continuer a vous amuser, en faisant des efforts pour arriver a votre niveau de vocabulaire et d'orthographe, mais rassurez vous ,je ne pourrais y accéder car le votre est placé très haut et vous le faites savoir assez fort.
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D
Et il y a de quoi être en colère cher Jean-Louis, et si nous ajoutions le mépris , voire la moquerie (Albert parle de Tartarin, ce sont eux les Tartarin), serait-ce plus efficace pour les faire cesser ????
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D
Quelle tristesse, oui les veneurs montrent bien qu'ils ne sont que des chasseurs, des tueurs, des violents de la plus basse extraction (morale j'entends) , quelle aubaine que l' AVA pour eux , prétexte à exercer leur instinct de violence sur l'Humain, leur immonde loisir peut les entraîner loin.....la force de l'habitude et une amoralité totale;« de tuer les animaux à tuer les hommes il n'y a qu'un pas, tout comme de faire souffrir les animaux à faire souffrir les hommes » (Tolstoï) .......Ce message de AVA mérite d'être diffusé largement !....<br /> Quant à Albert comme il nous amuse: fautes d'orthographe, syntaxe brouillonne, vocabulaire approximatif, ce qu'il veut dire avec galéjade est plutôt tromperie; galéjade, au vu du ton de ce billet d'une repentie, ne convient absolument pas...Et quand Jean-Louis déduit de ses prises de position qu'il n'est pas en empathie avec les animaux, il rétorque comme s'il l'accusait de l'avoir écrit (ou son contraire , il n'est pas clair); ne pas comprendre et ne pas savoir se faire comprendre : c'est bien la preuve que les chasseurs sont des individus limités, ils marchent à l'instinct...de mort; raisonner est plus difficile!<br /> Mais reconnaissons lui un certain courage; traquer et tuer des êtres non armés en portant un fusil m'a toujours paru le comble de la lâcheté, mais en donnant tant bien que mal son avis sur un site tel que "nature d'ici et d'ailleurs" sur lequel il sait trouver des contradicteurs, c'est une forme de courage......il est vrai qu'aucun de nous n'est armé, il ne risque rien !
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A
LAROUSSE <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> LANGUE FRANÇAISE<br /> DICTIONNAIRES BILINGUES<br /> CONJUGATEUR<br /> ENCYCLOPÉDIE<br /> CUISINE<br /> FORUM<br /> JEUX<br /> ARCHIVES<br /> LIVRES<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Accueil > langue française > dictionnaire > galéjade<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> galéjade<br /> <br /> nom féminin<br /> <br /> (provençal galejado, plaisanterie, de galejá, plaisanter)<br /> <br />  <br /> Définitions<br /> <br /> Familier. Dans le Midi provençal, histoire, plaisanterie, mystification.
P
Erreur Dominique, personnellement je suis armé d'un peu de naïveté, de beaucoup de mauvaise foi et d'un certain culot pour donner un avis autorisé sur des sujets auxquels je ne connais pas grand chose. Ça aide beaucoup, notamment sur ce blog. Très bonne soirée.
J
En effet Dominique : nous sommes face à armée, petite certes mais constituée d’individus dont le seul crédo semble être la violence ! Violence envers les bêtes qui, pour ces gens-, ne sont rien d’autres que des cibles vivantes ou, dans le cas de ces abjectes chasses à courre, prétexte à d’interminables poursuites dont les chances d’en réchapper sont quasi nulles ! Les ‘’grâces’’ royalement accordées à l’une ou l’autre bête qui c’est ‘’bien battue’’ sont, comme dans le cas des corridas, d’hypocrites mises en scène : en réalité, l’animal a bien de chances de se remettre d’une pareille épreuve et, comme dans le cas de cette grâce accordée à un cerf la semaine passée (en fait parce que des membres de l’AVA s’étaient opposés à sa mise à mort) il a succombé à une crise cardiaque quelques minutes après… <br /> Violence enfin contre les gens qui, pacifiquement, tentent de s’opposer à ce loisir ! Le cas dénoncé ci-dessous par l’AVA est symptomatique : un tel déferlement de haine ne peut qu’aboutir à des drames ! Où est cette ‘’noblesse’’ auxquels les veneurs font si souvent références ? Où est la gloire dans une chasse à 10, 20, 30 contre 1 avec de surcroît une grosse meute de chiens dressés pour faire ce sale boulot ? Il n’y a véritablement aucune gloriole à tirer de telles tartufferies !<br /> Bref, tu l’auras compris chère Dominique : je suis en colère…
A
Violente agression, un AVA dans le coma, entre la vie et la mort : samedi dernier, 16 février, en forêt du Gâvre, près de 300 veneurs nous attendaient. Avant même le début de la chasse, à l'arrivée de notre voiture, un veneur s'est précipité pour ouvrir notre portière et nous a invectivés avec rage puis a porté de violents coups de poings au visage de Frédéric, provoquant un saignement de nez important. Après cette agression, de nombreux veneurs nous ont provoqué malgré notre flegme et nos tentatives de les maintenir à distance.<br /> En fin de journée, Frédéric fait un malaise et a été transporté aux urgences. Il est dans le coma depuis 6 jours. Il souffre de très graves lésions et d'un œdème cérébral. Son pronostic vital est engagé. Il était venu ce jour-là pour défendre pacifiquement ses idéaux. Il voulait simplement protéger la forêt et ses habitants en dénonçant une pratique qu’il juge barbare et faire entendre la voix des citoyens. L'auteur de l'agression est identifié, une enquête judiciaire est en cours et nous avons confié le dossier à un avocat pour nous assurer de son bon avancement. Nous déplorons l'escalade dans la violence manifestée par les veneurs à notre égard, constat que nous faisons chaque semaine. Nous n'entendons pas nous laisser intimider et restons déterminés à faire valoir nos droits les plus stricts, au besoin par la voie judiciaire.<br /> Aujourd’hui nos pensées vont à Frédéric, sa famille et ses amis.
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Z
Absolument intolérable! J'espère que Frédéric va s'en sortir. De tout cœur avec vous .
C
En prison le mec qui a agressé Frédéric. ..qu'il paye aussi hein des dommages et interets...j'espère que Frédéric va se rétablir en tout cas ...
C
En prison le mec qui a agressé Frédéric. ..qu'il paye aussi hein des dommages et interets...j'espère que Frédéric va se rétablir en tout cas ...
J
L’AVA dénonce ici un cas de violence extrême puisque le pronostic vital de Frédéric est engagé ! Ce pétage de plomb ou lamentable bavure aux conséquences dramatiques, illustre bien cette haine qui habite ces chasseurs mais, comme tu le soulignes Pierre, cette cause, aussi noble soi-elle, mérite-t-elle, que l’on se fasse ainsi massacrer ? La question mérite d’être posée… Il y a les défenseurs du vivant d’un côté, ceux des traditions de l’autre et, entre les deux, un chef d’Etat et des hommes politiques ‘’aux ordres’’ ! Songez que, en dépit des très nombreuses manifestations que les forces de l’ordre doivent encadrer depuis des mois, on mobilise également régulièrement la troupe chargée de protéger les chasseurs à courre contre ces empêcheurs de tuer tranquille ! On peut véritablement s’interroger quant à l’époque à laquelle nous sommes…
P
J'ignorais que des gens si distingués en venaient aux mains en faisant le coup de poing avec les roturiers. Nous n'avons ici que des porteurs de fusils moyennement crétins modèle standard et c'est déjà bien assez. Je suis tout à fait pour que l'on fiche une jolie pagaille dans ces réunions snobs d'un autre âge, mais je ne sais pas si cette belle cause mérite que l'on finisse aux urgences ou handicapé. On peut toujours espérer que ce geste déconsidérera vos adversaires. Bonne chance à Frédéric en attendant.
A
Belle lettre qui sent la galéjade de Tartarin ,tenir un fusil a 7 ans,ha, oui,et le recul de l'arme: direction hôpital, et puis la sécurité?Ca m'etonnerais qu'une famille avec les moyens importants qu'elle possède pour faire chasser a courre en Angleterre son enfant soit aussi cavalier par rapport a la sécurité. ensuite chasse a courre en Angleterre;interdite depuis 2005,cette personne a attendue 13 ans pour publier cette lettre qui sent le roman de plusieurs auteurs; et chasser a courre en Angleterre il fallait de sacrées relations pour être admis ,peut être copin avec un Lord et encore. <br /> ensuite promener des lévriers en foret, bizarre pour des chiens buveurs d'air qui ont besoins d'espace.<br /> ensuite une unité dans une meute de lévriers, impossible,ils chassent pour eux mêmes et se bagarrent pour être le premier sur l'animal et ne font pas de cadeaux a la chasse. Cette lettre est un montage grossier et même pas .signée par l'auteur.
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A
nulle part je n'ai écrit,que des gensne puissent avoir de l'empathie pour les animaux; cette lettre est une galéjade.
J
Mais quel rabat-joie vous faites Albert ! Vous ne pouvez pas nous laisser croire qu’’il y a des individus qui évoluent favorablement et abandonnent ces sinistres pratiques ? Bien sûr, l’idée même vous est étrangère puisque vous ne pouvez concevoir que certains éprouvent de l’empathie pour des bêtes et de la colère à voir une petite partie de leurs congénères s’acharner sur elles ! Enfin, continuez à venir faire un tour sur ce blog : à force, de bonnes petites graines finiront peut-être de germer !
C
comme dis Dominique, on peut très bien galoper en groupe et prendre du plaisir sans pour cela poursuivre et effrayer une bette
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L
Bravo pour son témoignage.<br /> Il faut avoir un esprit tordu pour pratiquer ce genre de chasse !<br /> Honte à eux...
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D
parti intempestivement . La suite: au RU désormais un cavalier portant un leurre est poursuivi par les autres<br /> On va me dire que ce simulacre est encore trop près de l'esprit de poursuite et qu'il vaudrait mieux s'écarter complètement de cette barbarie en l'ignorant définitivement, c'est vrai.<br /> Mais comme Jean-Louis je pense que l'animal gracié (mais de quel droit ces gens s'arrogent -ils le pouvoir de vie ou de mort sur d'autres!!!!, ça m'écoeure) a souffert pendant la poursuite, est stressé, épuisé, que c'est aussi ignoble que la mort, alors en attendant mieux cette possibilité de leurre pourrait éviter leur souffrance<br /> Cependant, l'irruption d'une meute de cavaliers en forêt sera toujours très perturbante pour la faune sylvestre.
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D
Mais enfin, on peut galoper en forêt sans affoler un innocent .....qui est chez lui de plein droit.<br /> a
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P
Décidément le vocabulaire est impayable et les chemins de Damas nombreux ces jours-ci. Moi-même dans une autre vie il m'est arrivé de gracier quelques manants, pas toujours à bon escient il est vrai, mais quoi soyons fous. J'y songe cependant avec nostalgie lorsque je promène ma meute. j'ai aussi quelques remords. Une admiration sans bornes pour cet adversaire si estimable, un partenaire de jeu, je n'ose dire presque coquin. Galopons, galopons, ne faisons qu'un avec la monture, ah, cette douce chaleur au creux des reins et au bout du chemin, au lieu de servir la bête, nous irons bêtement dans un trois étoiles sans même avoir piétiné les champs d'avoine. L'époque est triste et difficile. Je propose à cette charmante repentie de promener nos meutes de concert sous les taillis et de taquiner ce faisant l'oronge vraie. Que nous reste t'il d'autre?
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L
bonjour<br /> je vais faire comme toi envoyer un mail à mes abonnés !<br /> l'horreur cette méthode de chasse- le stress les pauvres animaux-<br /> il faudrait l'abolir-<br /> bonne journée- amitiés -
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C
Beau témoignage! En passant, je reçois tes notifications, mais je suis en pause comme tu le sais. Bonne journée !
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D
un sujet de réflexion toujours d'actu
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Z
Elle sait de quoi elle parle et ne fait que confirmer que ses ex partenaires de chasse sont des grands pervers! Bravo à elle d'avoir écouté sa conscience!
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J
Chouette témoignage.
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J
Je suis toujours perplexe quand je lis qu’il arrive que des équipages de vénerie ‘’gracient’’ certains animaux : on imagine l’état de la pauvre bête après des heures de poursuite intense ! Ceux qui ne meurent pas d’un arrêt cardiaque après une telle épreuve ne doivent pas être dans un bel état pour autant… Pour justifier ce genre d’amusement, les veneurs prétextent systématiquement le plaisir incomparable de ces galopades en forêt : n’est-il pas possible de pratiquer l’équitation en dehors de ces immondes mascarades ? Il ne s’agit pas d’un jeu puisque d’une part les chances sont très inégales (une meute d’un côté, une victime terrorisée de l’autre…) et, d’autre part, il y a une mise à mort qui, même si elle est ritualisée, n’en demeure pas moins abjecte : ce genre de divertissement ne peut amuser que des individus à l’esprit vaguement perturbé !<br /> Heureusement, de temps à autres, certain(e)s ‘’repenti(e)s’’ parlent et témoignent de leur désormais rejet de toute cette violence ! Tout n’est donc pas complètement perdu !
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