L’appel du renard
Janvier. Un cri strident et plutôt glaçant déchire la nuit : c’est Renard qui appelle la femelle… Hormis en cette période très particulière de rut, Goupil est plutôt solitaire ou, plus précisément, chacun vit et chasse de son côté !
Le mois de janvier marque la saison des amours pour le plus rusé de nos forêts et campagnes. Pas question d’hiverner pour le renard : il est temps de se mettre en quête d’une partenaire pour passer l’hiver à deux ! Grâce à son épaisse fourrure rousse le protégeant les jours de grand froid, le renard parcourt des dizaines et des dizaines de kilomètres pour trouver sa moitié et se reproduire.
Dans le calme de l’hiver, les cris rauques du mâle résonnent comme des appels amoureux portant très loin dans la forêt. Lorsqu’enfin une rencontre a lieu, les glapissements instaurant le contact redoublent… Il n’est pas rare alors d’observer des renards se livrer à des sortes de lutte, faisant partie intégrante de la parade nuptiale.
Cris du renard
La renarde est pubère dès sa première année et est mono-œstrienne (elle n'a qu'une seule saison de chaleurs). La période des chaleurs des renardes dure environ trois semaines, souvent entre la mi-décembre et la mi-février, mais elles ne sont fécondes que pendant trois jours au maximum. Si elle a été sensible au concert donné par le mâle, elle indique ses bonnes dispositions en émettant des jets d'urine : c'est elle qui prendra les initiatives, les chaleurs (discrètes) durant 24 à 36 heures à peine, l'ovulation se produisant à la fin du premier ou au début du deuxième jour de réceptivité et la fécondation un ou plusieurs jours plus tard. Les testicules du mâle augmentent six fois de volume durant cette période…
L’accouplement est un moment très critique puisqu’il s’ensuit un « verrouillage » (les partenaires sont « collés » comme cela arrive à des chiens et dans l’incapacité totale de se désunir) : cette phase peut durer jusqu’à 90 minutes ! C’est ce moment de vulnérabilité extrême que choisissent certains chasseurs pour s’adonner à leur passion destructrice qu’ils nomment « la chasse au rut » : comme ça doit être jouissif de tirer sur des animaux sans défense et sans la moindre possibilité de fuite !
Pendant 2 ou 3 jours, les partenaires ne se quitteront plus et ce ne sera que suite de jeux, poursuites effrénées. Puis, démarrera la gestation pour la femelle mais, ça, c’est une toute autre histoire dont nous reparlerons le moment venu…
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