Carte postale de… Cléo
Depuis son Québec natal –magie d’internet-, elle suit assidûment « Nature d’ici et d’ailleurs » : on peut donc dire de Cléo que c’est une fidèle parmi les fidèles qui plus est, commente régulièrement les publications ! Aujourd’hui, Cléo nous adresse quelques photos de deux de ses animaux préférés, par ailleurs emblématiques du Canada : le castor et le porc épic d’Amérique !
Le Castor du Canada
(Castor canadensis)
Emblème officiel du Canada (depuis 1975) le castor canadien a joué un rôle très important dans l’histoire de l’exploration et du commerce dans ce pays. Chassé pour sa chair, sa fourrure, sa peau et l’huile qu’il sécrète, il a pratiquement totalement disparu au 19ème siècle. Fort heureusement, depuis ce temps, le castor a regagné du terrain et on compte actuellement 10 à 15 millions de castors en Amérique du Nord.
Brève histoire du castor du Canada
Le castor du Canada est la première richesse naturelle que les Européens ont exploitée en sol canadien. Sa peau était tellement prisée qu’elle servait de monnaie d'échange. Au seuil de l’extinction en 1930, le petit mammifère a pu se repeupler de façon satisfaisante grâce à des mesures de conservation. L’introduction de l’espèce en Europe a produit des populations viables.
Le castor fait partie d'une société complexe très hiérarchisée, axée sur la famille et centrée sur la femelle. La cellule familiale comprend en moyenne de 10 à 12 membres : adultes, jeunes et les petits de la dernière portée. Le poids de l'adulte varie entre 15 et 35 kg, la moyenne oscillant autour de 20 kg Le mâle et la femelle ont à peu près la même taille à l’âge adulte.
Herbivore, le castor se nourrit de feuilles, de brindilles et de l’écorce de la plupart des essences forestières. Il accumule branches et billots en les enfonçant dans la boue au fond de l’étang pour s’alimenter l’hiver.
Le castor compte parmi ses prédateurs l'ours, le loup, le coyote, le pékan, le carcajou, la loutre et le lynx. Aux abois cependant, il est un puissant adversaire. Sa hutte de branchages entremêlés et de boue figée le garde à l’abri et l'ours noir lui-même a du mal à y pénétrer. Après l’humain, le castor est l’être vivant qui peut le plus influer sur son environnement. Il bâtit des digues atteignant généralement une cinquantaine de mètres de longueur, 2 m de hauteur et 3 m de largeur à la base. En plus de contribuer à la régulation du niveau des cours d'eau forestiers, ces barrages lui servent d’habitat, de même qu’aux poissons et aux oiseaux aquatiques. L’eau lui permet de transporter les billots et de se sauver lorsqu’il se sent en danger… (Source : Carnets d’histoire naturelle du Musée canadien de la nature)
(Erethizon dorsatus)
Le porc-épic d’Amérique est un animal plutôt trapu. Il est le troisième plus gros rongeur du monde après le capybara et le castor. Malgré ses piquants le poil du porc-épic est doux. Dans l'est de son habitat, il porte un pelage noir, alors qu'il est brun presque blond dans l'ouest. Sa fourrure comporte des poils de bourre et des poils de jarre. Environ 30 000 piquants rigides couvrent sa tête, son cou, sa croupe et sa queue. Ses pattes sont munies de longues griffes recourbées.
Attaqué, le porc-épic d'Amérique tourne le dos à l'adversaire et le fouette de sa queue épineuse. Ses piquants sont attachés si légèrement à son corps qu'ils se détachent aisément pour s'implanter dans la peau de l'assaillant. Beaucoup croient que le porc-épic peut projeter ses piquants, mais c'est faux. Le bout des piquants est hérissé de barbes qui pointent vers l'arrière, ce qui en rend l'extraction douloureuse et difficile. Ces piquants sont cependant exempts de tout germe microbien de sorte que, même s'ils peuvent endommager les tissus et les organes en pénétrant dans le corps de la victime, ils provoquent rarement une infection. C'est là une caractéristique fort intéressante pour le porc-épic lui-même, car il lui arrive de se faire transpercer ou de transpercer ses congénères. Le porc-épic est un excellent nageur, ses piquants remplis d'air l'aidant à flotter.
Son principal ennemi est le pékan, mais on a trouvé des piquants insérés dans la peau de coyotes, de couguars, de lynx roux, de renards, de loups-cerviers, d'ours, de loups et même de grands ducs. Ces prédateurs tuent le porc-épic en le mordant au visage, qui n'est pas protégé, ou en le renversant sur le dos, exposant ainsi son ventre sans défense.
Essentiellement nocturne, le porc-épic d'Amérique est actif toute l'année. En été, son régime se compose de feuilles de divers arbres et arbustes et en hiver, de cambium et de l'écorce interne des arbres ainsi que d'aiguilles d'arbres à feuillage persistant. Friand de sel, il va souvent sur les routes manger celui qu'on y a répandu pour faire fondre la neige. Autour des campements, il ronge tout ce qui a un goût salé comme les avirons, les manches de hache et les selles d'équitation recouverts de sueur.
Un seul rejeton naît à la fois. Les petits se déplacent assez prestement peu après la naissance et à l'inverse de leurs flegmatiques parents, ils sont assez enjoués. (Source : Carnets d’histoire naturelle du Musée canadien de la nature)
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