Un grand solitaire, le Lièvre ?

Publié le par Jean-Louis Schmitt

A l’opposé du lapin de Garenne, le Lièvre d’Europe apprécie de ne pas être sans arrêt entouré de congénères ! Ainsi passe-t-il la plus grande partie de son temps, seul, à se reposer à même le sol, parfois tapi entre deux mottes de terre, pratiquement invisible aux yeux du photographe !

Lièvre d’Europe (Lepus europaeus). Photo : JLS

Lièvre d’Europe (Lepus europaeus). Photo : JLS

Nettement plus actif de nuit que de jour, il ne dédaigne pas alors de se retrouver avec d’autres lièvres, en petit groupe, où chacun mange sans se préoccuper des autres, prélevant ici et là quelques feuilles ou des herbes sans ratisser le terrain d’alimentation…

Heureuse rencontre

A l’instar de bien d’autres espèces, les lièvres se font de plus en plus rares dans nos campagnes, victimes de la chasse bien sûr mais aussi du morcellement et de la réduction constante de leur habitat ! Les prés fauchés de plus en plus tôt et à une fréquence soutenue sont également un facteur important de mortalité notamment pour les levrauts… D’une manière générale, l’intensification de l’agriculture constitue une catastrophe pour la biodiversité dans son intégralité !

Dès lors, la rencontre d’un ou deux lièvres constitue quasiment un évènement pour le naturaliste ! René, fidèle contributeur de « Nature d’Ici et d’Ailleurs » a pleinement savouré l’instant et nous livre quelques images de son dernier face à face avec le « bouquin » !

Photos : René Michaud (Cliquez pour agrandir)
Photos : René Michaud (Cliquez pour agrandir)Photos : René Michaud (Cliquez pour agrandir)

Photos : René Michaud (Cliquez pour agrandir)

Le saviez-vous ?

Les lièvres -et tous les lagomorphes- profitent pleinement de la nourriture qu'ils absorbent deux fois. C'est ce que l'on appelle la cæcotrophie. Après une première digestion, ils excrètent des petites boulettes rondes et molles recouvertes d'une couche de mucus. Produites pendant la journée, celles-ci se composent d'aliments partiellement digérés qui se sont enrichis en azote protéique et en vitamines B durant cette première digestion. Dès leur rejet, le lièvre les avale une seconde fois afin d'en assimiler les vitamines B, indispensables à sa survie. Les boulettes rondes qui sont excrétées après cette seconde digestion sont dures (Source : Larousse).

 

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B
Bien sûr il s'agit d ' Ouettes d' Egypte, mille pardons !
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B
Je vous remercie à mon tour de vos ressentis et de la belle réponse réconfortante de Jean-Louis.<br /> Suite: L'enclos a reçu 2 nouvelles habitantes, 2 lapines naines, recueillies dans un refuge où elles se trouvaient après avoir été retirées à leur gardien pour maltraitance.<br /> Comment s'étonner que la société humaine soit si violente au vu de son indifférence à la souffrance animale (et végétale), à sa cruauté banale et sans états d'âme, à sa domination arrogante et inconsciente des autres vivants.<br /> Je m'inquiète désormais pour la superbe famille d'Outrées d'Egypte, les parents et 3 jeunes qui vivent quai de l'Ill à Illkirch.<br /> Enfin, sur l'étang Zimmer à Lingolsheim, 2 petits cygnes âgés d'à peine 1 semaine ne sont déjà plus là. L'année dernière aucun survivant d'une fratrie de 8 !<br /> <br /> Aimons nous les uns les autres ne concernerait-il que notre seule espèce parmi la merveilleuse abondance des formes de vie?<br /> Bien à vous et belles rencontres.
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J
Bonjour Jacqueline,<br /> Bravo pour votre nouvelle prise en charge : gageons que ces deux petites lapines seront désormais choyées et respectées... La cruauté, la maltraitance, l'indifférence à la souffrance animale sont autant de sujets dont le présent blog essaye (modestement) de se faire l'écho ! Afin de ne pas se complaire dans un certain pessimiste -notre quotidien pourrait nous y inciter !- j'alterne les sujets avec des observations personnelles dont, par exemple, le lièvre de la présente page !<br /> J'avoue ne pas avoir connaissance "d'Outrées d'Egypte" ! Peut-être s'agit-il tout simplement d'Ouettes ? <br /> Bien cordialement à vous
K
J'ai apprécié cet article sur le lièvre...<br /> Et merci à Jacqueline pour son témoignage si touchant...
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C
le commentaire de Jacqueline nous donne plein de ressentis. Bon weekend
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C
Oh, le commentaire de Jacqueline est très touchant, ainsi que la réponse ! Très beau billet sur le lièvre! Bises et bonne journée .
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B
Cet article et ces photos me touchent d'autant plus qu'elles paraissent me parler de Luigi, devenu "Luigie"quand le vétérinaire a pu identifier le sexe du petit animal, pris d'abord pour un Garenne, puis sans équivoque pour un jeune lièvre. Durant la promenade des chiens dans un champ encore enneigé au mois de février,mon gendre a retiré de la bouche de la jeune chienne un tout petit lapin(?)qu'il a amené à la maison. Ce fut alors le grand jeu pour soigner et sauver le bébé. Le vétérinaire n'y connaissait pas grand chose et s'est informé auprès de confrère peu experts non plus en lapin sauvage. Néanmoins la chaine s'est organisée et toutes les 2 heures et demie on donnait la tétée , avec un lait en poudre pour chaton. Vivant dans une grande cage, le petit animal sortait souvent et apprenait à explorer les lieux sous haute surveillance à cause des autres animaux et des multiples recoins où il aurait pu se cacher. Adultes, enfants ont tour à tour nourri celle qui était reconnue comme une jeune femelle lièvre au bout de 2mois et demi de soins attentionnés. Le temps du sevrage est arrivé et aussi de penser à son avenir. La cage devenue trop petite, on lui a acheté un grand enclos à mettre dans le jardin. C'est là curieusement qu'elle a montré les signes d'un grand désir d'évasion allant d'un côté , de l'autre. Elle avait presque 4 mois. Après avoir appelé un centre de sauvegarde de la faune sauvage et un refuge spécialisé, ma fille a modifié la nourriture, supprimé toutes les friandises, croquettes et autres qu'elle dévorait avec délices; elle est allée ramasser une sorte de graminée abondante en ce moment et la jeune hase s'est régalée tout autant. Pour la rentrer le soir, il est advenu que la petite se jetait contre les grillages de l'enclos au point de se faire mal. La solution qui consistait à la garder pour la protéger s'avérait irréaliste. <br /> L'empreinte ne fonctionnait plus et elle aspirait à la liberté. La porte fut ouverte par mon petit-fils, le plus triste de son départ. Dès qu'elle l'a vue elle est partie. La porte reste ouverte.<br /> Ma fille a vu un lièvre traverser la route hier, ainsi qu'un voisin quelques jours auparavant. C'est peut-être elle qui demeure près de son lieu de naissance. <br /> <br /> En tous les cas, on lui souhaite de savourer le plus longtemps possible sa vie et sa liberté. Ce serait l'épilogue d'une très jolie histoire pleine de tendresse.
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J
Merci Jacqueline pour ce beau et émouvant témoignage ! Je le confirme : quel crève-cœur à chaque sauvetage lorsque l’on ouvre la cage ou la porte de l’enclos… Cependant, les animaux ‘’sauvages’’ ne sont pas fait pour vivre en captivité et, aussi dur que soit le moment du relâcher, il importe de le faire et de donner à l’animal une chance –fut-elle infime- de vivre ‘’sa’’ vraie vie, celle pour laquelle il est né ! <br /> Bien entendu, nous ne pouvons nous empêcher de faire de l’anthropomorphisme et sommes généralement persuadés que, nous seuls, saurons protéger l’orphelin ou le blessé contre les vicissitudes qui le guettent et le guetteront immanquablement… Or, si par un ‘’petit coup de pouce’’, nous pouvons participer ou contribuer à son sauvetage, il convient néanmoins de garder à l’esprit quel est l’intérêt du rescapé… et ce n’est certainement pas une existence d’enfermement ! <br /> Consolez-vous donc Jacqueline : vous avez fait ce que vous avez pu –vous et les vôtres- pour sauver Luigie et, vous avez réussi ce qui, en soi, est admirable ! Le reste, ne vous appartient plus et il faut l’accepter !<br /> Encore merci à vous pour ce touchant commentaire…
J
Article intéressant. Cette nature qui nous entoure est passionnante.
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J
Remerciements habituels mais non moins toujours sincères et chaleureux à René qui m'envoie régulièrement le fruit de ses "heureuses rencontres" ! Voilà qui donne l'occasion d'aborder cette faune qui nous entoure, ignorée par le plus grand nombre et dont la survie semble, hélas, de plus en plus aléatoire...
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D
bon reportage et excellentes photos, puisque le lièvre devient rare il ne devrait plus être chassé
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