On parle de Meles dans la presse régionale !
Voilà un bel article consacré à la nouvelle mascotte du GORNA paru dans l’édition du jour des Dernières Nouvelles d’Alsace ! Quel bel hommage à ce petit animal dont l’espèce est régulièrement persécutée : ainsi, les chasseurs haut-rhinois déclarent en avoir « prélevés » -terme doucereux qui ne signifie pas autre chose que tuer – 546 durant la saison de chasse 2017-2018 (DNA 02.05.2018) ! Pas vraiment de quoi être fier…
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Neuwiller-lès-SAVERNE - Centre de soins de la faune sauvage
Un blaireau sauvé in extremis
L’histoire d’un blaireau gravement blessé et recueilli par le Gorna, le centre de soins de la faune sauvage de Neuwiller-lès-Saverne, a ému les internautes. Une cagnotte a été lancée pour financer son sauvetage, long et compliqué.
C’est une habitante d’Obersteinbach qui l’a trouvé dans son jardin le 23 mars. En piteux état, il était en train de manger les croquettes du chat de la maison. Alertée par ses multiples plaies purulentes, cette femme a prévenu le Gorna, centre de soins de la faune sauvage, qui a exceptionnellement mandaté un bénévole aguerri pour le chercher. Une mission qui s’est révélée difficile.
« Le vétérinaire l’a gardé pendant deux jours, tout en n’étant pas sûr de le sauver »
« D’habitude, ce sont les gens qui nous ramènent les animaux sauvages blessés. Mais au vu de son état, la personne qui nous l’a signalé n’a pas osé le manipuler. Nous avons fourni tout le matériel de protection à notre bénévole, un pompier volontaire expérimenté, pour qu’il puisse ramener l’animal sans se faire mordre », raconte le directeur du Gorna, Guy Marchive.
« Quand nous l’avons recueilli, nous lui avons donné un sédatif pour pouvoir le transporter d’urgence chez le vétérinaire qui l’a gardé pendant deux jours, tout en n’étant pas sûr de le sauver. Mais il a voulu quand même essayer », ajoute le directeur en précisant que les vétérinaires qui interviennent pour le Gorna le font bénévolement. Et en effet, les blessures de cet animal nocturne étaient conséquentes : d’impressionnantes morsures au cou et à l’arrière de la queue.

Prêt pour sa visite chez le vétérinaire qui nécessite un déplacement en voiture. Photo : DNA - Simone Giedinger
Financement participatif
Le vétérinaire a nettoyé ses plaies, l’a recousu et lui a posé un drain pendant deux jours. Les 15 jours suivants, le blaireau a été amené chez le vétérinaire à Haguenau tous les jours. L’animal se remet tout doucement de ses blessures, mais sa survie n’est pas encore garantie. « L’estimation du coût des soins est d’environ 3 000 €, entre les frais de transport, de médicaments et de nourriture. D’où notre appel à financement participatif par une plateforme réservée aux associations. Et à ce jour, nous avons récolté 1 880 €», se réjouit Guy Marchive.
Un engouement étonnant pour un animal assez mal connu et dont le nom est péjoratif lorsqu’il est adressé à un humain ! Graziella Tenin, responsable animalière au Gorna, pense que l’insulte de « blaireau » est liée au caractère de l’animal. « Le blaireau est têtu, bourrin et obtus », analyse-t-elle. « Et on ne le voit que lorsqu’il est écrasé au bord de la route. Il sort la nuit de son terrier. C’est un animal réputé pour sa mauvaise vision », précise-t-elle.
« La sauvegarde des espèces est importante pour la biodiversité et donc pour l’homme. Nous sommes une association de protection de l’environnement », rappelle Guy Marchive. Depuis 2003, le Gorna a recueilli et soigné 13 blaireaux, mais jamais dans un état aussi grave. D’ailleurs ce petit pensionnaire du Gorna n’est pas encore tiré d’affaire, bien qu’il se batte pour survivre. « Il y a notamment le stress postopératoire et les effets secondaires des médicaments », précise Graziella Tenin. Il n’est donc pas encore question de le relâcher dans la nature, l’objectif ultime pour les animaux sauvages recueillis par le Gorna.
DNA/Simone Giedinger (04/05/2018)
Un projet pour la planète
Le « projet pour la planète » porté par le Gorna mutualise la candidature des quatre centres de sauvegarde de la région Grand-Est : le centre de soins de la faune lorraine (CSFL) de Valleroy (54), le centre de soins de la LPO (ligue de protection des oiseaux) de Rosenwiller, près d’Obernai, et le Cresrel (centre de réhabilitation et de sauvegarde régional de la faune sauvage) de Champagne-Ardennes, en cours de construction. Au total, 1 173 dossiers ont été présentés, et 420 retenus dont celui destiné au « développement de la coopération intercentres de soins du Grand-Est ». La sélection a été faite par un jury national du ministère de la transition écologique et solidaire, de l’Ademe (agence de développement et de maîtrise de l’énergie) et de l’agence française pour la biodiversité. Le projet est désormais éligible et n’attend plus que le vote des internautes. À la clef, pour chaque centre, un véhicule utilitaire neuf et deux ans de stock en matériel d’hygiène et de protections sanitaires.
DNA (04/05/2018)
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