Féria de Nîmes : la garde à vue de 5 anticorrida prolongée

Publié le par Jean-Louis Schmitt

La garde à vue de cinq militants anticorrida arrêtés samedi soir à Nîmes lors d'échauffourées avec la police a été prolongée dimanche, a-t-on appris auprès du procureur de la République de Nîmes, Éric Maurel.

 

http://scd.france24.com/fr/files_fr/imagecache/france24_large_652_338/images/afp/41b047bedf7a63b5343f16113bc69320b08d0fc6.jpgDes policiers font face à des militants anticorrida protestant devant les arènes de Nîmes, le 19 mai 2018. Photo : AFP

 

Les militants, trois hommes et deux femmes, qui ont été interpellés sur le parvis des Arènes de Nîmes en pleine féria de Pentecôte, sont interrogés pour "violences sur policiers et rébellion" et l'un d'entre eux pour "participation à un attroupement avec arme, port et détention d'arme, dégradation de bien public", a ajouté Éric Maurel.

 

Deux cents militants dénonçant "la torture animale" étaient venus manifester samedi alors qu'une corrida était programmée dans les Arènes. Des échauffourées ont éclatées. En tentant de pénétrer dans l'enceinte de l'arène, certains militants ont bousculé des policiers qui se sont retrouvés à terre. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes. Six policiers ont été légèrement blessés.

 

La veille, l'actrice américaine Pamela Anderson, invitée par l'Alliance Anticorrida, avait déposé en mairie de Nîmes une pétition contre la corrida. Par ailleurs, un homme de 24 ans, militant radical anticorrida, arrêté près de Martigues (Bouches-du-Rhône) vendredi, a été renvoyé dimanche, devant le tribunal correctionnel de Nîmes le 2 octobre. Il est poursuivi pour "menaces de mort sur des élus". Il a subi 48 h de garde à vue au commissariat de Nîmes avant d'être placé ce dimanche sous contrôle judiciaire en attendant son procès correctionnel. Il a menacé de mort sur sa page Facebook, où il apparait armé d'un fusil, les maires d'Alès et de Nîmes.

 

Les élus Max Roustan et Jean-Paul Fournier ont déposé plainte. Les deux maires gardois ont été ciblés par le mis en cause car ils organisent des corridas dans leurs villes.

 

AFP (20 mai 2018)

 

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P
Tous les moyens sont bons pour mettre les anticorridas à l'index y compris de les traiter comme des "terroristes" ! C'est lamentable !
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G
La torture des taureaux et la violence<br /> <br /> Le dimanche 20 mai à NÎMES, des incidents ont éclaté en marge d’un spectacle de torture publique de taureaux, spectacle dit "corrida", présenté par ses adeptes comme une tradition. <br /> <br /> Des militants de défense des animaux ont tenté de pénétrer dans les arènes pour dénoncer un jeu cruel, contraire à la reconnaissance du caractère sensible de tout animal. Sans l'appui de compagnies de CRS, la trentaine de fonctionnaires de la police locale furent débordés. Il s’en est suivi des bousculades et des interpellations des opposants. <br /> <br /> Or, la corrida est une violence, une injure faite à la dignité humaine, un avilissement de la conscience, une déchéance morale que ne comprendront pas les générations futures qui s’affligeront de la barbarie de certains hommes de notre temps. Cette violence est imputable à l’abyssale lâcheté de la classe politique et en particulier du législateur qui n’abolit pas ce spectacle dégradant. <br /> <br /> Si nous ne pâtissions pas d’une classe politique défaillante, la démocratie parlerait et avec l’immense majorité de nos contemporains, nous abolirions la torture tauromachique qui ne conserve qu’une infime minorité d’amateurs inquiétants. <br /> <br /> Comment peut-on jouir de voir souffrir et mourir ? <br /> Comment peut-on faire d’une agonie un jeu ? <br /> <br /> La persistance dans nos lois et dans nos mœurs de telles pratiques signe l’incomplétude de l’hominisation qui devrait impliquer la célébration de la vie et non l’ivresse de la mort. La corrida appelle la violence puisqu’elle est une violence sanguinaire, brutale, sadique. <br /> <br /> Les vrais auteurs des violences nîmoises ne sont ni les militants du vivant, ni les fonctionnaires de police, mais des gouvernants hermétiques à la compassion et méprisants de la démocratie.
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J
C'est curieux : on parle toujours de la "violence" des manifestants qui tentent de dénoncer cette ignominie qu'est la corrida mais jamais de celle de la corrida elle-même qui n'est pas autre chose qu'une monstrueuse et cruelle mise en scène d'une exécution en public ! <br /> C'est révoltant : autant la tauromachie bien sûr que le traitement infligé aux opposants à cette barbarie d'un autre âge... <br /> Honte aux pouvoirs publics qui continuent de tolérer cela et honte à ces spectateurs qui payent pour se délecter d'une telle parodie morbide !
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