Une chaîne humaine contre l’expérimentation animale
A l'occasion de la journée internationale de la fin de l'expérimentation animale, plusieurs associations animalistes ont organisé une "silence line", une manifestation pacifiste, ce samedi après-midi sur le pont de l’Europe à Strasbourg.
Selon Pro Anima et contrairement aux croyances populaires, il y a une réelle augmentation du nombre d’animaux utilisés à des fins scientifiques : l’association estime en effet que « l’augmentation continue du nombre de primates non-humains : +11% cette année soit une augmentation de 93,8% depuis 2010… » et ajoute que « concernant la provenance des animaux, le fait que plus de 185 000 animaux soient nés dans l’UE mais non dans un élevage agrée contrevenant ainsi à l’article 20 de la directive européenne et que le nombre des animaux provenant du "reste du monde" ait augmenté de 165% entre 2015 et 2016 (ceci concerne 65% des macaques et 30% des chiens par exemple) n’augure pas d’une réelle préoccupation concernant la bientraitance des animaux de la part des laboratoires français ».
Vêtus de blouses blanches ou bleues, les manifestants opposés à ces pratiques se sont postés sur toute la longueur du Pont de Kehl reliant la France et l’Allemagne et y ont distribués des tracts dénonçant les conséquences des tests effectués sur les animaux de laboratoires.
Médecins opposés à l’expérimentation animale
Alors que la recherche animale est souvent présentée comme nécessaire pour faire progresser la médecine humaine, alors que des tests sur des animaux sont obligatoires de par la loi pour évaluer l’efficacité et la toxicité des médicaments destinés à l’homme, beaucoup de médecins sont opposés à l’utilisation d’animaux pour la recherche, la toxicologie et l’enseignement de la biologie humaine : les associations et professionnels présents lors de cette chaîne humaine, tenaient à rappeler cette réalité « Les animaux humains et non-humains ne réagissent pas de la même manière aux divers tests pratiqués. Ce qui peut s’avérer dommageable pour un animal peut très bien ne provoquer aucune réaction chez l’homme… et inversement ! ». L’humain n’est tout simplement pas un rat de 70 kg !
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