On a 20 ans pour changer le monde

Publié le par Jean-Louis Schmitt

On a 20 ans pour changer le monde... et tout commence par la terre qui nous nourrit. Le constat est là : 60 % des sols sont morts, et le mode de production actuel ne nourrit pas la planète. Mais des hommes et des femmes relèvent le défi et démontrent que l'on peut se passer des pesticides et des intrants chimiques pour toute notre alimentation. Grâce à leur énergie communicative qui bouscule les discours et les habitudes, un autre monde est possible !

 

 

Glyphosate, perturbateurs endocriniens, suicides, endettement, artificialisation des terres... Des hommes et des femmes refusent de tomber dans la spirale de l'agriculture intensive. Les alternatives existent : agroécologie, circuit-court, permaculture, mutualisation et coopération. L’association Fermes d’Avenir, lancée en 2014 par Maxime de Rostolan, tente d’enclencher la transition agricole en France. Elle veut favoriser la recherche, les formations, le financement, les organisations d’événements, lobbying...

 

Tout au long du documentaire sorti le 11 avril dernier, les différents intervenants évoquent la nécessité d'agir. «Dans 20 ans, nous ne devrons plus utiliser d'intrants chimiques pour produire notre alimentation», martèle Maxime de Rostolan qui a coordonné un tour de France pour faire découvrir l'agroécologie et la permaculture. «L'agriculture chimique nous mène dans le mur, elle n'est pas du tout rentable. Elle coûte plusieurs dizaines de milliards d'euros», affirme le défenseur de l'agroécologie dans le documentaire.

 

On a 20 ans pour changer le monde
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Dans le film, les paysans bio avancent en outre que «60% de sols sont morts». Si le constat est partagé, la statistique n'est pas officiellement confirmée. Ainsi, dans son dernier rapport, l'IPBES (la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques) estime que les sols de la planète se détériorent tellement qu'ils sont dans un état «critique». En 2014, moins de 25% des sols à la surface de la Terre avaient échappé à l'impact des activités humaines, soulignent les experts qui militent pour que les gouvernements «combattent la détérioration de la terre le plus rapidement possible (...).

 

Plus on tarde à agir, plus cela sera difficile et coûteux», alerte Robert Watson, professeur à l'Université d'East Anglia (Grande-Bretagne) et président de l'IPBES…

 

 

A vos agendas :

 

Un échange autour du film aura lieu le samedi 02 juin à 17h00, au CinéSar de Sarrebourg, animé par Lauriane et Charles Durant de « la Ferme du Vieux Poirier »...

 

Durée : 1h26 Genre : documentaire Sortie le : 11.04.2018

Réalisé par Hélène MEDIGUE

Bande annonce : On a 20 ans pour changer le monde (1 :32)

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J
Rendez-vous à Sarrebourg le 2 juin !
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J
Le monde ne peut plus ignorer cette nécessité absolue de changer de cap et oui, heureusement, un peu partout les signaux d’alarme retentissent. Nos dirigeants ne peuvent ignorer les dangers écologiques majeurs qui nous guettent, ils sont donc dans un déni conscient et partisans dans le but de satisfaire des intérêts financiers coupables.<br /> Il nous faut multiplier le plus possible cette conscience que nous avons de leurs mensonges absurdes dans ce domaine afin que peu à peu, leurs discours pseudo rassurants sur les menaces qui pèsent deviennent tellement « cons » qu’ils seront bien obligés de décider dans un meilleur sens sous peine de disparaître eux mêmes de nos écrans où leur médiatisation constitue leur survie.
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M
Très bon film plein d espoir...
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D
Très intéressant mais je reste inquiet vu l'actualité, mais tu as raison de tirer une fois de plus le signal d'alarme, alors qu'on va dans le mur !
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J
Un constat, une réalité… et, malgré tout, une petite note d’espoir puisque quelques femmes et hommes retroussent les manches et tentent de démontrer qu’un autre monde et un autre mode de travail de la Terre est possible et, surtout, à leur niveau : viable ! Viable pour eux dont l’activité est l’agriculture et pour les sols considérablement impactés –parfois de manière irrémédiable- par des décennies d’empoisonnement intensif ! La lutte n’est certes pas gagnée d’autant plus que les pouvoirs publics ne semblent pas mesurer l’importance de l’enjeu mais, pas de doute, il faudra bien changer radicalement nos modes de production et de consommation sous peine d’aller tous ensemble dans le mur…
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