Magasin de producteurs "De Mes Terres" à Sarrebourg
Nous attendions un tel point de vente depuis longtemps : le voilà enfin après bien des péripéties (lire ci-dessous) ! Si le concept de vente directe et la rencontre des producteurs est un incontestable « plus » appréciés par un nombre croissant de consommateurs, on ne peut néanmoins que regretter que l’ensemble des acteurs de ce projet ne soit en agriculture biologique…
En effet, si le « local » a de toute évidence la côte, encore faut-il que celui-ci soit issu de la culture biologique sinon c’est évidemment la porte ouverte à tous les abus : « local non bio » ne voulant en l’occurrence strictement rien dire fut-il « raisonné »… C’est donc, encore une fois, à nous autres consommateurs de « veiller au grain » afin que cette belle et noble idée aille dans le bon sens : celui du respect de la Terre et des bêtes avec tout ce que cela implique…
Les produits « De Mes Terres » ont leur boutique à Sarrebourg
Après trois ans d’efforts et d’écueils divers, un groupement de producteurs locaux va enfin ouvrir sa boutique, rue Dessirier (non loin de Cora). Les agriculteurs géreront les permanences pour proposer leurs produits.
À Sarrebourg, Déméter, la déesse de l’agriculture et des moissons, donne la priorité au très local. Au terme de trois ans de gestation, ce projet va enfin ouvrir ses portes, rue Dessirier (face à Bureau Vallée). Six fermes se sont associées autour de « De Mes Terres», clin d’œil à la déesse helvète et à la certification internationale homophone.
Ce groupement réunit des producteurs locaux qui livrent viandes (bœuf, porc, agneaux, volailles), légumes, fromages (brebis, chèvres, vaches) et crémerie (beurre, lait, yaourt). « Nous proposerons également des produits comme le savon au lait d’ânesse, du miel, de l’huile, des pâtes et des œufs. La priorité est de choisir parmi les producteurs très locaux, et d’étendre un peu la recherche, par exemple pour les asperges ou le vin (Alsace). Mais nous ne sortirons pas du Grand Est. Vous ne trouverez donc jamais d’huile d’olive ou de citron. ». De Mes Terres veut donc proposer « l’indispensable pour se faire à manger ».
Local et très raisonnée
« Nous serons prêts ce samedi 16 décembre, explique Émilie Collignon, présidente de l’association, après un ultime retard. La construction du bâtiment, où l’association est locataire, a déjà connu cinq-six mois de retards administratifs. Les meubles de la partie accessible au public étaient en cours de finalisation, alors qu’à l’arrière, la pièce destinée à la transformation et à la chambre froide, accuse un plus gros retard. « Cette pièce est un plus qui n’avait pas été envisagé initialement. C’est une création commune, qui permettra à trois des fermes d’effectuer de la transformation pour le magasin. »
À l’origine de leur projet, les producteurs avaient mis en avant leur côté local. Ils peuvent, pour la plupart, s’enorgueillir de leurs choix en matière de pratiques. Les fermes du Geroldseck (Niederstinzel), du Ritterwald (Schneckenbusch) et la chèvrerie de Niderviller ont le label « agriculture biologique ». Les fermes Will (Zilling) et Saint-Désiré (Niderviller) sont en conversion biologique. Concernant la ferme de la Rose (Givrycourt), ses fromages sont bio mais pas ses porcs, même si l’éleveur pratique l’agriculture raisonnée. « Pour les produits des autres producteurs, pour lesquels nous sommes mandatés, nous essayons de visiter chaque fois les exploitations dont beaucoup sont bios », rassure Émilie Collignon.
Dès l’ouverture, les agriculteurs s’organiseront pour tenir des permanences de vente à raison de deux-trois personnes par jour ouvert (mercredi au vendredi de 10h à 19h ; samedi de 9h à 16h).
Le Républicain Lorrain (16.12.2017)