Magasin de producteurs "De Mes Terres" à Sarrebourg

Publié le par Jean-Louis Schmitt

Nous attendions un tel point de vente depuis longtemps : le voilà enfin après bien des péripéties (lire ci-dessous) ! Si le concept de vente directe et la rencontre des producteurs est un incontestable « plus » appréciés par un nombre croissant de consommateurs, on ne peut néanmoins que regretter que l’ensemble des acteurs de ce projet ne soit en agriculture biologique…

Photo : JLS

Photo : JLS

En effet, si le « local » a de toute évidence la côte, encore faut-il que celui-ci soit issu de la culture biologique sinon c’est évidemment la porte ouverte à tous les abus : « local non bio » ne voulant en l’occurrence strictement rien dire fut-il « raisonné »… C’est donc, encore une fois, à nous autres consommateurs de « veiller au grain » afin que cette belle et noble idée aille dans le bon sens : celui du respect de la Terre et des bêtes avec tout ce que cela implique…

Avec le sourire en prime... Photo : JLS (Cliquez pour agrandir)Avec le sourire en prime... Photo : JLS (Cliquez pour agrandir)
Avec le sourire en prime... Photo : JLS (Cliquez pour agrandir)

Avec le sourire en prime... Photo : JLS (Cliquez pour agrandir)

Les produits « De Mes Terres » ont leur boutique à Sarrebourg

Après trois ans d’efforts et d’écueils divers, un groupement de producteurs locaux va enfin ouvrir sa boutique, rue Dessirier (non loin de Cora). Les agriculteurs géreront les permanences pour proposer leurs produits.

Six fermes se sont associées autour de « De Mes Terres », clin d’œil à la déesse de l’agriculture et des moissons. Photo : RL

À Sarrebourg, Déméter, la déesse de l’agriculture et des moissons, donne la priorité au très local. Au terme de trois ans de gestation, ce projet va enfin ouvrir ses portes, rue Dessirier (face à Bureau Vallée). Six fermes se sont associées autour de « De Mes Terres», clin d’œil à la déesse helvète et à la certification internationale homophone.

Ce groupement réunit des producteurs locaux qui livrent viandes (bœuf, porc, agneaux, volailles), légumes, fromages (brebis, chèvres, vaches) et crémerie (beurre, lait, yaourt). «  Nous proposerons également des produits comme le savon au lait d’ânesse, du miel, de l’huile, des pâtes et des œufs. La priorité est de choisir parmi les producteurs très locaux, et d’étendre un peu la recherche, par exemple pour les asperges ou le vin (Alsace). Mais nous ne sortirons pas du Grand Est. Vous ne trouverez donc jamais d’huile d’olive ou de citron.  ». De Mes Terres veut donc proposer « l’indispensable pour se faire à manger ».

Local et très raisonnée

«  Nous serons prêts ce samedi 16 décembre, explique Émilie Collignon, présidente de l’association, après un ultime retard. La construction du bâtiment, où l’association est locataire, a déjà connu cinq-six mois de retards administratifs. Les meubles de la partie accessible au public étaient en cours de finalisation, alors qu’à l’arrière, la pièce destinée à la transformation et à la chambre froide, accuse un plus gros retard. «  Cette pièce est un plus qui n’avait pas été envisagé initialement. C’est une création commune, qui permettra à trois des fermes d’effectuer de la transformation pour le magasin. »

À l’origine de leur projet, les producteurs avaient mis en avant leur côté local. Ils peuvent, pour la plupart, s’enorgueillir de leurs choix en matière de pratiques. Les fermes du Geroldseck (Niederstinzel), du Ritterwald (Schneckenbusch) et la chèvrerie de Niderviller ont le label « agriculture biologique ». Les fermes Will (Zilling) et Saint-Désiré (Niderviller) sont en conversion biologique. Concernant la ferme de la Rose (Givrycourt), ses fromages sont bio mais pas ses porcs, même si l’éleveur pratique l’agriculture raisonnée. «  Pour les produits des autres producteurs, pour lesquels nous sommes mandatés, nous essayons de visiter chaque fois les exploitations dont beaucoup sont bios  », rassure Émilie Collignon.

Dès l’ouverture, les agriculteurs s’organiseront pour tenir des permanences de vente à raison de deux-trois personnes par jour ouvert (mercredi au vendredi de 10h à 19h ; samedi de 9h à 16h).

Le Républicain Lorrain (16.12.2017)

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F
je suis cliente depuis l'ouverture est franchement dit , je suis trés satisfait de leurs produits , uns personnels trés accueillant et trés serviable j'y vais pratiquement tout les 15j .je vais mon pleins de viande et autres.sans compter le reste je n'ai jamais eu à redire je voudrais leurs dire merci et a ce qui lirons ce message , je l'ai encourage a y aller .
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M
Je confirme : à nous consommateurs de rester très vigilants ! Les produits qui ne sont pas estampillés "bio" ne le sont pas et on se fait facilement avoir en pensant qu'on se trouve dans un magasin ou, justement, le "bio" est la règle ! <br /> Ce n'est malheureusement pas le cas... Ainsi, œufs et pommes par exemple proviennent de l'agriculture conventionnelle !
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H
il ne faut pas faire de publicité exagérée dans votre article pour le bio. Nous avons fait le choix de laisser chaque producteur choisir selon sa conviction. On trouve des produits de grande qualité chez nous et nous répondons avec plaisir à toutes les questions des consommateurs.<br /> Le bio n'est pas la règle chez nous, et nous ne faisons aucun doute la dessus... il y a une étiquette bio sur les produits bios. les autres n'en ont pas. c'est aussi simple que ça<br /> au plaisir de vous acceuillir, <br /> Hervé, DeMesTerres
J
Qu'on se le dise...
D
C'est bien, à la fois, de promouvoir ce type de magasins de producteurs, l'idée étant sympathique, et en même temps de mettre en garde contre certaines illusions qui peuvent conduire à la désillusion. En effet la proximité ne garantit ni la qualité, ni l'absence de pesticides ou d'additifs les plus divers. En effet on peut vendre de la merde sous l'appellation "produit local". J'espère que dans ce magasin on trouve un minimum de qualité, mais la vraie qualité doit être garantie par un label ou par la mention bio, et encore... Le produit de terroir ne signifie pas grand chose, il convient de se méfier. Un exemple mexicain. J'ai acheté récemment un produit appelé en gros caractères,je traduis, Miel d'abeille. Arrivé à la maison j'ai mis mes lunettes pour lire la mention au dessus de Miel d'abeille : c'était sirop saveur... Donc pas de miel là-dedans. <br /> De plus Déméter a bon dos avec ses charcuteries qui ne doivent pas te plaire, JL, car qui garantit qu'il ne s'agit pas de porcs de batteries ?<br /> Donc je reviens à l'essentiel, le côté local n'est en rien une preuve de qualité et des produits industriels peuvent lui être supérieurs
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J
C'est exactement le sens de mon propos l'Ami : il nous faut rester très vigilant...<br /> Pour ce qui est du rayon "carné" : je passe au large mais constate qu'il y a énormément d'adeptes ! Voilà qui est plutôt bon signe puisque les producteurs sont, en l'occurrence, labellisés bio ! Que les consommateurs amateurs de viande et de charcuteries achètent ici est un mieux sensible par rapport à la grande distribution... même si, personnellement, je considère que la consommation de ces produits-là est toujours trop importante !
J
C'est vraiment un plus pour Sarrebourg. Le personnel est à l'écoute et donne de bons conseils. Vous trouverez d'excellents pains faits avec des farines bio.
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J
En effet : nous achetons également régulièrement ce pain bio qui est excellent et que nous avons d'ailleurs eu l'occasion de partager !