Les phoques de la Baie d’Authie
Depuis quelques années, les phoques gris et veaux-marins sont devenus de véritables mascottes à Berck-sur-Mer ! Alors que, victimes de la chasse, ils avaient quasiment disparus des côtes du nord de la France, ils reviennent sur le littoral… pour notre plus grand bonheur ! Cela dit, tout le monde n'apprécie pas cette présence : voir en bas de page ce lamentable fait-divers qui a eu lieu un peu plus au Nord, dans le même département...
En baie d’Authie, la petite population est principalement constituée de phoques veaux-marins. Il y a également quelques phoques gris qui peuvent atteindre 200 kg.
Si les phoques sont visibles sur les plages de la baie d’Authie, c’est qu’il doit y avoir de bonnes raisons. Toutes les conditions à la survie de cet animal sont réunies à Berck-sur-Mer. Tout d’abord, les phoques ont une préférence pour les plages sableuses. La nourriture y est particulièrement abondante. Les phoques peuvent profiter des bancs de sable pour se reposer sous un ensoleillement généreux. Ils apprécient aussi sur le site la présence de chenaux profonds qui leur servent d’abri rapide en cas de dangers imminents.
Les phoques veaux marins et les phoques gris ont le même régime alimentaire. Ce dernier est variable en fonction de la saison pour les adultes mais il est essentiellement composé du lait maternel pour les petits. Sur la baie d’Authie, les phoques s’alimentent principalement de poissons, toutes espèces confondues allant des merlans aux harengs, en passant par l’anchois, la sole, les plies et les cabillauds. Deux kilos de poissons, voilà la ration alimentaire moyenne journalière d’un phoque adulte. Cet animal se nourrit aussi de crustacés, mollusques et céphalopodes. Pour chercher sa nourriture, un phoque veau marin est capable de s’enfoncer jusqu’à 50 m de profondeur et ce pendant 10 minutes. Le phoque gris, lui, se contente de ce qu’il peut capturer plus facilement…
Une autre visite s’impose à Berck-sur-Mer : celle du Musée « Opale Sud » !
« Une gendarmerie qui devient musée, je crois bien que c’est le seul exemple en France. C’est Brassens qui aurait aimé ça », jubile Georges Dilly, le conservateur. Photo : JLS
Située dans l’ancienne gendarmerie, sur deux niveaux et 700 m², des centaines d’œuvres et d’objets évoquent le témoignage des peintres, observateurs d’une marine en voie de marginalisation par le développement touristique et médical, et le passé prestigieux et agité de la Côte d’Opale. Après Manet et Boudin, les Lepic, Tattegrain, Lavezzari, Roussel, Chambon et autre Trigoulet se consacrent aux couleurs changeantes de la Côte d’Opale et à l’observation de la plus grande marine d’échouage de France…
Magnifique ! Et, cerise sur le gâteau, l’entrée de ce musée est gratuite…
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Un phoque abattu au fusil de chasse dans le Pas-de-Calais
Ce phoque veau marin -une espèce protégée- portait une bague hollandaise d'un centre de soins. Il a été "abattu délibérément par un braconnier au fusil de chasse".
Photo d'illustration montrant un jeune phoque gris dans le nord de l'Angleterre. REUTERS/Nigel Roddis
La Ligue protectrice des animaux (LPA) a déposé plainte après qu'un phoque,une espèce protégée, a été selon elle "délibérément abattu".
Le 10 janvier, plage des Salines aux Hemmes de Oye-Plage, entre Calais et Dunkerque, un phoque veau marin, porteur d'une bague hollandaise d'un centre de soins, a été "abattu délibérément par un braconnier au fusil de chasse", a annoncé la LPA du Calaisis dans un communiqué, précisant avoir déposé plainte contre X pour destruction d'espèce protégée.
L'animal était vivant quand il a été pris pour cible
Les gendarmes de Oye-Plage ont été saisis de l'enquête, a-t-on appris auprès du parquet de Saint-Omer, confirmant le dépôt plainte. La LPA a été avertie par un chasseur qui a retrouvé le cadavre de l'animal. "Il est certain que l'animal était vivant lorsqu'il a reçu la décharge de plomb, que le tir était à bout portant et de face, et que son état de santé était parfait", poursuit la Ligue, s'appuyant sur les résultats de l'examen radiologique pratiqué par son vétérinaire et de l'autopsie réalisée à l'université de Liège.
Entre 500 et 600 phoques vivent au large des côtes françaises
"C'est un acte crapuleux. C'est très rare. Heureusement", a déclaré Jean-Michel Charpentier, directeur de la LPA du Calaisis, qui se souvient d'un acte similaire il y a "une vingtaine d'années" plus au sud dans la baie de Slack (Pas-de-Calais).
Entre 500 et 600 phoques, gris et veau marin, protégés depuis les années 1970, vivent selon lui au large des côtes du nord de la France, depuis la baie de Somme jusqu'à la Belgique.
"Il n'est pas question, pour la Ligue de protection des animaux du Calaisis, de faire un amalgame pour tous les chasseurs", souligne la LPA.
L’Express.fr avec AFP (20/01/2018)