Les falaises d’Ault
Au sud de la côte Picarde, dans le petit bourg d’Ault, naissent les falaises de craie qui vont jusqu’au pays de Caux…
D'abord d'une hauteur faible, une trentaine de mètres, elles s'élèvent progressivement pour atteindre plus de quatre-vingts mètres au Sud du Bourg. Les falaises s'infléchissent d'abord légèrement au niveau du centre-ville qui est construit sur les flancs d'une valleuse (vallée sèche) dont la rue principale occupe le fond. Elles s'arrondissent ensuite à nouveau très légèrement au niveau du Bois de Cise, permettant ainsi la création du site éponyme.
Du haut des falaises la vue est exceptionnelle. Vers le sud on peut apercevoir l'entrée du port du Tréport et, bien plus loin, la pointe d'Ailly avec son phare qui se situe au-delà de Dieppe. Vers le nord, on voit les bas champs, Cayeux sur mer, la Baie de Somme et au-delà les dunes du Marquenterre. La vue s'étend ainsi sur près de 60 kilomètres de côtes…
Victor Hugo, en 1837, écrivait dans une lettre “Depuis la catastrophe du bas village, tout le Bourg d’Ault s’est réfugié sur la falaise. De loin tous ces pauvres toits pressés les uns sur les autres font l’effet d’un groupe d’oiseaux mal abrité qui se pelotonne contre le vent. Le Bourg d’Ault se défend comme il peut, la falaise s’en va souvent par morceaux. Une partie du village pend déjà aux fêlures du rocher.” Cité par J. Monborgne in "Histoire du Bourg d'Ault".