Foulques patineuses…

Publié le par Jean-Louis Schmitt

On reste dans la froidure avec ces quelques images de foulques vaguement désorientées par cette eau « dure » dont le contact est plutôt désagréable pour qui aime y plonger pour y rechercher sa nourriture…

Foulque macroule (Fulica atra). Photo : JLS

Foulque macroule (Fulica atra). Photo : JLS

Plus grande que la poule d'eau, la foulque macroule est un oiseau de forme arrondie, au plumage entièrement noir, rehaussé par un bec et un écusson frontal blanc pur. Elle a un corps de canard avec un bec pointu, des yeux ronds et rouges, des rémiges secondaires bordées de blanc et des pattes verdâtres.

On ne prête guère attention aux foulques tant elles sont omniprésentes sur nos étangs. Pourtant, au printemps les rixes acharnées des mâles se disputant une partenaire, sont très spectaculaires sur la grande scène d'un plan d'eau. La Foulque macroule a pour cri de contact typique un court « kow », « kowk » ou « kup » ou encore un « kik » sec, ou parfois deux notes « kick-kowp ». Ces cris sont plutôt métalliques et résonnants, mais aussi explosifs quand les oiseaux sont excités. Au cours des combats, le mâle lance des « pssi » secs et la femelle des « ai » rauques. Le cri d’alarme est une variante plus sèche du précédent, mais la femelle émet des séries rapides de « ai-oeu ». Bref, on l'aura compris, les Foulques macroules sont des oiseaux relativement bruyants.

Photos : JLS
Photos : JLSPhotos : JLS

Photos : JLS

La foulque macroule est omnivore. Son régime alimentaire est essentiellement végétarien. Elle bascule et plonge régulièrement jusqu'à 2 mètres de profondeur pour s'alimenter, parfois jusqu'à 4 ou 5 mètres. Elle peut voler de la nourriture à d'autres foulques.

La foulque macroule est souvent confondue avec la poule d'eau qui appartient à la même famille, et avec qui elle cohabite sur le même territoire. La foulque est un excellent plongeur qui disparaît souvent sous l'eau à la recherche de nourriture. En remontant à la surface, elle flotte comme un bouchon. Sa nage est lente est cadencée par de légers hochements de tête, et son envol laborieux. Afin de pouvoir s'élever, elle « court » sur l'eau en prenant appui sur l'élément liquide avec les lobes palmés de ses pattes. Lorsqu'elle se déplace sur les roseaux, ses larges palmes lui permettent de ne pas s'enfoncer dans l'eau. Cette aptitude lui donne l'impression de marcher sur l'eau… ce que présentement elle fait véritablement !

Photos : JLS
Photos : JLS Photos : JLS

Photos : JLS

Cette espèce est menacée par la chasse soit par la mortalité directe qu’elle occasionne, soit par le dérangement ou enfin par l’ingestion des plombs de chasse disséminés dans le milieu aquatique. Il est également menacé par la pollution des milieux aquatiques (huiles, pétrole,…), par la dégradation des habitats (drainage des zones humides, extraction de la tourbe). L’espèce est souvent noyée dans les filets de pêche située dans les zones humides. Elle souffre également de la prédation par le vison d’Amérique (Neovison vison). Le Foulque macroule est également sensible à des maladies telles que la grippe aviaire.

Photo : JLS (Cliquez pour agrandir)

Photo : JLS (Cliquez pour agrandir)

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
D
un oiseau connu et de belle allure ; j'avais appris que la foulque sait défendre son territoire contre les importuns ; à propos de la chasse, je ne vois pas d'intérêt à tirer sur une foulque, au poids médiocre !
Répondre
K
Elles sont bien jolies ces foulques...<br /> Hélas menacées elles aussi !<br /> Bon mardi Jean-Marc
Répondre
J
L'eau gelée permet d'observer leurs pattes impressionnantes.
Répondre
M
J'ai découvert la foulque depuis peu car c'est plutôt rare chez moi. Par contre les poules d'eau j'en observe souvent car ma voisine en a dans son petit étang artificiel qui nichent sur place...Merci pour ces explications. Avec cette glace impossible en effet de se nourrir
Répondre
J
Tout le monde (ou presque) connait la foulque et la poule d'eau ! Mais... en fait, on "connait" sans s'y attarder le moins du monde ! Comme les pigeons, les merles... Tout comme les humains, chaque animal, chaque plante méritent bien mieux !<br /> Apprenons à redécouvrir le monde qui nous entoure !
Répondre