Des cygnes et de la glace
Nous restons au Marquenterre avec ces élégants cygnes chanteurs quelque peu patauds sur cet étang de glace qui a figé le territoire quelques jours durant en cette fin février !
Le cygne chanteur se distingue du Cygne tuberculé dont la taille est similaire par son bec jaune et noir, par le maintien plus rigide de son cou lorsqu'il est en activité ou au repos et enfin par le bruit musical que produisent ses ailes en vol. Son plumage est entièrement blanc, ses pattes palmées sont noires. Les juvéniles revêtent une livrée gris-brun et n'adoptent leur plumage définitif qu'après la première année. Le cygne chanteur peut également être confondu avec le Cygne de Bewick dont il est très proche. Deux critères permettent de les différencier : le cygne chanteur est nettement plus grand avec un cou plus allongé et une tête plus anguleuse, la répartition des couleurs jaune et noir se fait différemment : alors que le bec du cygne chanteur paraît globalement jaune avec une simple extrémité noire, celui du Cygne de Bewick est majoritairement noir avec la base jaune, au mieux, mi-jaune, mi-noir…
Le cygne chanteur est essentiellement végétarien et se nourrit de végétaux aquatiques dont il utilise toutes les parties (tiges, feuilles, racines, pousses et racines). On peut également l'observer broutant l'herbe des prés à la manière des oies. Une infime partie de son alimentation est constituée de petits invertébrés.
Le Cygne chanteur est menacé par la perte de son habitat avec le drainage des zones humides, mais aussi par la chasse. Les populations semblent stables actuellement, mais la vaste distribution rend les estimations difficiles…
Espèce nordique répandue de l’Islande à l’est de la Sibérie (il a été exterminé par la chasse au Groenland), sa population mondiale est estimée à 180.000 individus mais, en moyenne, une cinquantaine seulement hiverne en France, leur principal site d’accueil étant le secteur du lac du Der et le Marquenterre où ils se sont reproduits…