Du Château du Haut-Barr à la Tour du Brotsch
Pour cette balade, nous partons du Château du Haut-Barr (au-dessus de Saverne) et cheminons sur un sentier très agréable, sans aucune difficulté et avec de nombreux points de vue. Le circuit est également jalonné de plusieurs aires de pique-nique et abris : néanmoins, avec le froid –il fait à peine 0° ou 1°malgré un ciel lumineux- nous ne nous attardons pas outre mesure…
La tour du télégraphe Chappe faisait partie de la ligne télégraphique reliant Paris à Strasbourg à partir de 1798.
Le Grand Geroldseck fut construit au 12ème siècle par l'Abbé de Marmoutier pour protéger son domaine. Les Geroldseck n'y résident plus dès la fin du 13ème siècle et ce château devient un repaire de brigands.
Le Petit Geroldseck a été construit vers le milieu du 13 ème siècle par l'évêque de Metz. Ce château, qui était lui aussi devenu un repaire de brigands, fut détruit dès le siècle suivant…
La tour du Brotsch se situe au sommet du Brotschberg (530 mètres), au-dessus de Haegen : elle mesure 16 mètres de haut.
Cette tour a été édifiée en 1897 par le club vosgien de Saverne. Après avoir gravi les 92 marches de son escalier en colimaçon, on découvre un panorama impressionnant de la plaine d'Alsace et du plateau lorrain. Quand les conditions météorologiques le permettent, on distingue parfaitement la Cathédrale de Strasbourg d'un côté, et le rocher de Dabo de l'autre. (Lire également ci-dessous)
Un nouvel abri au pied de la tour du Brotsch a été érigé en 2017 par le Club Vosgien de Saverne.
Les neuf sentinelles des Vosges
Les typiques tours des Vosges ont été construites pour la plupart, à l’époque du Reichsland , par le Club Vosgien. Objectif : offrir un but de promenade et point de vue panoramique.
Carrées ou rondes , elles sont neuf aujourd’hui à veiller sur les Vosges alsaciennes. La plus ancienne est celle de l’Ungersberg, près de Villé, bâtie en 1884, la plus récente la tour du Faudé, entre Orbey et Lapoutroie, reconstruite entre 1999 et 2002 après sa démolition en 1944.
Sentinelles sur les Vosges alors allemandes, ces tours n’ont pourtant rien de militaire. Elles ont été bâties à l’époque par le Club Vosgien dans l’idée d’aménager la nature : ériger une tour sur un sommet, c’était offrir à la fois un but d’excursion et un beau point de vue sur la montagne, la plaine et, parfois, les Alpes, sans déboiser excessivement.
Dans la première génération, plusieurs furent des tours en bois, aujourd’hui disparues. Ainsi la Sherhol, près de Wissembourg (1884), la Chatte pendue, près de Schirmeck, Staufen près de Colmar.
Dédiée à Stoeber
La pierre a mieux résisté aux intempéries et aux conflits. Après l’Ungersberg se succèdent la petite tour ronde du Wasenkoepfel (10 m) près d’Oberbronn, dédié en 1887 au poète et collecteur de contes Auguste Stoeber, et le Grand Wintersberg, près de Niederbronn-les-Bains (1890).
C’est la même année qu’est érigée la première tour du Faudé, détruite en 1915. En 1895, la tour de Scherhol est reconstruite en pierre, mais sera dynamitée en 1944.
En 1897 s’installe la tour ronde du Brotsch, près du Haut-Barr, la même année que la tour carrée Julius du Climont, en hommage à Julius Euting, président fédéral du Club Vosgien. L’année suivante est terminée la seule tour érigée au-dessus des 1 000 m d’altitude, celle du Champ du Feu, octogonale à base carrée, dédiée à l’époque au Statthalter (gouverneur) du Reichsland.
Une tour métallique
Deux tours suivent au XXe siècle : celle du Rossberg, près de Ferrette (1906) qui est une structure métallique, celle du Heidenkopf, près du Mont Sainte-Odile (1909), dédiée à Curt Mündel, auteur d’un célèbre Guide des Vosges.
Une seule tour sera construite entre les deux guerres : la deuxième tour du Faudé, payée par les indemnités de la Première guerre, détruite par la Seconde. Depuis la Libération, plusieurs ont été restaurées. Mais la construction, il y a dix-sept ans, de la troisième tour du Faudé en a fait la benjamine de ce chemin de ronde.
Voir « Les tours panoramiques du club vosgien » dans la revue Les Vosges (4e trimestre 1997 et 1er trimestre 1998).