Défendez les renards
L’ASPAS vient d’obtenir l’annulation de l’arrêté du 30 septembre 2016 autorisant les lieutenants de louveterie à tuer les renards de nuit sur 170 communes du département. Lors de ce procès, le préfet a été dans l’incapacité de justifier ces tirs (jugement consultable ICI). Pourtant, il récidive !
Il soumet une nouvelle fois à la consultation du public un projet d’arrêté prévoyant l’organisation de tirs de renard, sur tout le département.
Si l’arrêté est pris, pendant 2 ans les lieutenants de louveterie titulaires d’une autorisation préfectorale pourront abattre des renards de jour comme nuit, dans toutes les communes, sans informer les propriétaires des terrains concernés.
Que ce soit pour interpeller les médias au terrible sort réservé aux renards mosellans ou renforcer une action juridique à venir, un nombre important d'avis défavorables est indispensable : nous comptons vraiment sur vous.
Vous avez jusqu’au 23 février (16h) pour envoyer votre avis à
ddt-consultation-public@moselle.gouv.fr
Conseils pour votre participation
- Précisez que vous habitez le département de la Moselle ou un département limitrophe.
- Donnez un avis personnalisé : vous pouvez vous inspirer de la position de l’ASPAS résumée ci-dessous, mais un point de vue personnalisé aura plus de poids que plusieurs avis reprenant le même modèle, au mot près.
- Soyez courtois : les injures ou grossièretés ne font pas avancer les choses, nous vous recommandons vivement de mettre en avant des arguments solides.
- Invitez vos amis et votre famille à participer à leur tour à cette consultation publique : plus nous serons nombreux à agir, plus nous avons de chance de sauver des renards.
La position de l’ASPAS
Les arguments avancés par le préfet sont irrecevables :
- Les dommages allégués aux élevages avicoles sont évitables grâce à la mise en place de systèmes de protection solides des poulaillers. Tuer des renards ne sert à rien tant que ces élevages restent vulnérables à la prédation.
- La gale sarcoptique ne présente aucun risque : elle n’infeste pas l’humain et les animaux domestiques peuvent aisément être traités. En revanche, elle est mortelle pour le renard et limite naturellement les populations vulpines.
Rappelons que :
- Le renard est déjà chassé du 15 avril au 28 février en Moselle, et subit, en tant que « nuisible », le tir, le piégeage et le déterrage toute l’année.
- D’un point de vue sanitaire, tuer des renards s’avère contre-productif : les abattages induisent un mouvement des populations vulpines, ce qui favorise le déplacement de l’agent pathogène et donc la progression de la maladie. En décembre 2016, le Conseil scientifique régional du patrimoine naturel du Grand Est a ainsi pointé « l’aberration et le non-sens écologique que représente l’autorisation de destruction du Renard roux par tir de nuit, ainsi que les conséquences potentielles sur les activités agricoles et les risques sanitaires induits ». Il est urgent que les pouvoirs publics arrêtent le massacre !
- Le renard se nourrit essentiellement de micro-mammifères, ce qui en fait un allier précieux de l’agriculture et un moyen naturel d’éviter l’utilisation de poisons pour lutter contre les pullulations de campagnols. En consommant des fruits, il joue également un rôle important dans la dissémination des graines et contribue ainsi à la diversité végétale.
Cette décision est écologiquement absurde, scientifiquement et juridiquement infondée.
L’ASPAS demande à ce que soient abandonnées ces destructions.
Les renards et l'ASPAS comptent sur votre mobilisation.
Merci d'avance pour vos participations !
L'équipe de l'ASPAS
