Une grande Perruche plutôt dégourdie !

Publié le par Jean-Louis Schmitt

De nombreux oiseaux exotiques ont été introduits volontairement ou se sont évadés de captivité. Le plus souvent, les malheureux sont condamnés… Toutefois, certains ont survécu, ont su se maintenir et même réussi à se reproduire dans le milieu naturel tels, par exemple, le Faisan doré, l’Ouette d’Egypte, la Bernache du Canada, le Sénégali ondulé ou encore cette étonnante et opportuniste Perruche à collier qui squatte régulièrement le jardin (et les mangeoires) de notre ami JPL !

Photo : JPL

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« On a vu la première il y a au moins 7 ou 8 ans et nous avons cru qu’elle s’était échappée de chez un particulier. Or, il semblerait que tout ait commencé à l’aéroport d’Orly d’où, elle et quelques congénères, se seraient échappés d’un container ! Elles étaient naturellement destinées à la vente aux particuliers… Selon certaines sources, le même phénomène se serait également produit peu de temps après à Roissy. Nous en observons de plus en plus depuis deux ou trois ans : elles se sont de toute évidence remarquablement adaptées à leur nouvel environnement et se reproduisent a priori sans difficulté. J’ai lu qu’il y en aurait environ 3 000 en île de France. Elles se cantonnent dans les zones urbaines –où il fait plus chaud- et fréquentent régulièrement les mangeoires ! Celle de la photo était hier encore sur une de nos mangeoires mais, son bec trop gros ne lui permettait pas de saisir les graines, elle a donc essayé d’en ouvrir le couvercle (sans succès) et s’est finalement rabattue sur la mangeoire d’à côté réservée au tournesol. Vu de près, c’est un très bel oiseau, plus gros qu’on ne le pense à première vue et ressemblant à un petit perroquet. Son envergure est d’environ 40 cm ! Voilà donc un nouvel habitant du coin, importé par l’homme pour, une fois de plus, de sombres motifs mercantiles ! N’ayant pas de prédateur, il est difficile de présumer ce que cette introduction risque de provoquer en termes de concurrence avec les autres espèces… ».

JPL

Photos : JPL (Cliquez pour agrandir)Photos : JPL (Cliquez pour agrandir)
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Pour en savoir plus sur les espèces allochtones [c’est-à-dire non originaire de notre pays au contraire de autochtone. NDLR], phénomène qui s’est considérablement amplifié ces dernières décennies, lire également l’article « Espèces allochtones, espèces envahissantes » de la LPO !

Vidéo : L'invasion des perruches à collier à l'est de la métropole lilloise (2:08)

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R
En Belgique vivent d’innombrables perruches vertes à collier depuis bien 40 ans. La plus grosse colonie de Belgique se trouve chez nous à La Louvière.<br /> <br /> Elles se sont effectivement reproduite et leur population a cru. Posent elles problème à la faune locale, je ne sais pas. En tous les cas leur présence a forcément un impact. Cela va-t-il devenir un problème à l’avenir je n’en sais rien.<br /> <br /> Une colonie vit dans le bois à côté de chez moi, à vue de nez entre 50 et 100. Elles y vivent avec une petite tribu de buses variables. Et pas mal de Corneilles.
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M
Intéressant et donc à suivre !<br /> Merci à vous : ce blog est très bien fait et, du coup, agréable "à feuilleter" !
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J
Difficile de prévoir l’impact de ces nouvelles venues à long terme sur les autres espèces, il semblerait qu’elles concurrencent les corvidés et les écureuils pour la nidification et très probablement les rapaces nocturnes nidifiant dans les creux d’arbres…<br /> Je vais, pour ma part, tenter le positionnement d’un gros nichoir dans un arbre et le plus haut possible, on verra bien qui l’occupera !
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K
Je savais qu'il y avait des perruches en liberté en région parisienne.<br /> Bon dimanche
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D
très juste réflexion sur les espèces invasives dont les dégâts sont plus ou moins importants, en n'oubliant pas que nous sommes les représentants de la pire espèce invasive
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J
Merci encore à notre ami JPL qui me permet d’aborder le délicat sujet de ces espèces introduites –volontairement (comme pour la chasse…) ou accidentelles (lorsqu’il s’agit d’évasions d’animaux captifs)- : ces présences artificielles ne sont naturellement pas sans poser quelques problèmes à la faune et l’avifaune locale ! Cela dit : gageons que la nature, autrement plus forte que l’homme, finit toujours par mettre bon ordre à ces extravagances…
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