Les manchots menacés par le réchauffement climatique

Publié le par Jean-Louis Schmitt

On savait les ours blancs condamnés par le réchauffement climatique, il semblerait que la population de manchots de l’Antarctique soit également concernée, selon une récente étude du WWF.

Les petits sont adaptés à la neige, mais pas à la pluie. Photo : AFP

Les petits sont adaptés à la neige, mais pas à la pluie. Photo : AFP

D’après le rapport, Antarctic Penguins and Climate Change, les quatre populations de manchots qui vivent sur le continent antarctique subissent de plus en plus de pressions. La péninsule antarctique se réchauffe cinq fois plus vite que le reste du monde. Ses eaux sont déjà plus chaudes sur une profondeur de 3000 mètres. Dans lOuest de la région, la banquise a vu sa surface réduite de 40% par rapport à 1981.

 

Toutes ces conditions concourent à une diminution du krill, la principale source de nourriture pour les manchots à jugulaire. Cette espèce a vu ses effectifs diminuer de 30 à 66% dans certaines colonies, et le manque de nourriture rend la survie des jeunes difficiles. Les manchots papous sont dans la même situation, ils dépendent en effet de plus en plus du krill, car leurs sources habituelles de nourriture sont victimes de la surpêche.

 

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Les manchots Empereur sont à l’origine de gigantesques rassemblements pour assurer la couvaison puis l’élevage des oisillons. Photo © Mtpaley

 

Le Manchot empereur, le plus grand et le plus majestueux des manchots au monde, a vu quelques-unes de ses colonies diminuer de moitié durant ces 50 dernières années. Les températures plus élevées en hiver et les vents plus violents rendent la banquise sur laquelle les manchots élèvent leurs petits de plus en plus fragile. Depuis plusieurs années, la glace commence à se briser trop tôt et beaucoup d’œufs et de petits sont emportés avant d’être capables de survivre seuls.

 

Mais de toutes ces espèces doiseaux marins si atypiques, cest le manchot Adélie qui est le plus menacé. Sur la côte, au Nord-Ouest de la péninsule antarctique, où les conséquences du réchauffement climatique sont les plus significatives, les populations de manchots Adélie ont diminué de 65 % au cours des 25 dernières années. Non seulement, la nourriture se fait plus rare, mais en plus les papous, cousins des manchots Adélie et mieux adaptés à la chaleur, ont envahi la région. Pour le WWF cette espèce risque de disparaître au profit du manchot papou.

Alex Belvoit/Univers Nature

Publié dans Environnement

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