Sans aide, le centre "Volée de Piafs" va fermer
Ce centre de sauvegarde de la faune sauvage, basé à Languidic (Morbihan) fonctionne depuis dix ans avec de l’huile de coude et du bénévolat. Faute de subventions, son avenir est compromis.
Depuis dix ans, et sans jamais prendre un jour de congé, Didier Masci gère le centre de sauvegarde de la faune sauvage Volée de piafs, sans qui des milliers d’animaux n’auraient pas survécu. | Thierry CREUX
Une tempête, une marée noire, une chouette imprudente qui vient nicher dans une cheminée, un accident avec une voiture ou une vitre transparente, un chat croqueur…Les oiseaux, mais aussi tous les autres animaux sauvages, chevreuil ou phoque : dès qu’ils sont blessés, le centre de sauvegarde de la faune sauvage Volée de Piafs, à Languidic (Morbihan), est là pour eux. Mais jusqu’à quand ?
"Epuisés physiquement et moralement"
"Nous allons fermer. Nous sommes épuisés physiquement et moralement", avertit Didier Masci, président et soigneur en chef de l’association.
Il y a dix ans, il y croyait pourtant. Avec son épouse, Marie, il s’endette pour fonder le centre. Chaque mois, tout en continuant d’exercer son métier d’artisan (Didier Masci est restaurateur de meubles anciens), il se démène pour rembourser le crédit.Toutes les économies du couple y passent. Il faut aussi accueillir les pensionnaires, former des bénévoles, trouver les financements des frais de fonctionnement et du salaire de deux soigneurs…
"Le plus gros centre de France"
Didier bosse "100 heures par semaine", mais ne lâche rien. Volée de Piafs devient "le plus gros centre de France" avec "13 350 animaux sauvages accueillis en dix ans, dont plus de 3 000 rien qu’en 2016", sans compter un rôle reconnu de sentinelle et d’ambassadeur de la faune.
"Encore six mois. Après c’est fini"
Mais trop c’est trop. Aujourd’hui, l’homme n’arrive plus à mener de front sa passion et son travail d’artisan, qui fait pourtant tourner la boutique. "On a encore les sous pour salarier deux soigneurs pendant six mois et après c’est fini."
Didier Masci est amer envers les pouvoirs publics, qui ne l’ont pas, ou peu, financé. "Le conseil départemental arrête de nous subventionner. La Région Bretagne et Lorient Agglomération ont toujours refusé de le faire, sous prétexte que ce n’était pas dans leurs attributions."
Appel aux dons
Didier Masci lance un appel aux dons.
Qui sait ? Les réseaux sociaux ont des ailes. Hier, dimanche 29 janvier, un habitant de Riantec a fait un don de 500 € et des coups de fil sont même arrivés de Suisse.
Contacts, tél. 06 08 98 42 36. Site Internet : www.volée-de-piafs.fr . Facebook : Volée de piafs.
Ouest-France (30 janvier 2017)
Une cagnotte Leetchi a également été mise en place : https://www.leetchi.com/fr/Cagnotte/16083395/23d8c208