San Francisco force les animaleries à ne vendre que des bêtes abandonnées

Publié le par Jean-Louis Schmitt

Pourquoi encourager l’élevage industriel des chiens alors que des milliers de toutous abandonnés sont déjà à la recherche d’une famille d’accueil ? Face à l’aberration de ce triste constat, la ville de San Francisco a pris la seule décision qui s’imposait : interdire la vente d’animaux de compagnie non issus de refuges.

San Francisco force les animaleries à ne vendre que des bêtes abandonnées

L’élevage d’animaux de compagnie (pour ne pas dire « la production ») est souvent à l’origine de nombreuses dérives : maltraitance, trafics, absence d’hygiène… Le business est très lucratif… mais il n’est pas toujours très propre.

C’est pourquoi la ville de San Francisco a voté ce mois-ci une mesure spectaculaire (radicale, diront certains) : désormais, les animaleries n’auront plus d’autres choix que de vendre des chiens et des chats provenant des refuges de la ville ou d’organismes certifiés.

 

En agissant ainsi, San Francisco entend bien abolir l’élevage industriel mais, en plus, veut permettre aux toutous abandonnés de retrouver un toit et une famille. Une décision qui, théoriquement, ne devrait heurter aucun amoureux des animaux… À ce sujet, voici ce qu’a confié le Conseil de surveillance de la protection animale de San Francisco : « La plupart des gens qui aiment les animaux sont horrifiés de voir leur animal de compagnie enfermé dans une cage grillagée et sale pendant une seconde (…). Pourtant, c’est la réalité de plein d’animaux à grande échelle »…

 

La protection animale passe par des mesures concrètes. Si l’on considère que les animaux de compagnie ne sont pas des marchandises, alors il faut une législation cohérente…

 

Aux États-Unis, de nombreuses villes (plus de 200) ont déjà légiféré en ce sens. Los Angeles, San Diego, Chicago ou Philadelphie pour ne citer qu’elles. Mais, en France, rien de tel.

En attendant qu’une loi similaire arrive chez nous, c’est donc à chacun d’agir avec bon sens. Pour ne pas alimenter le business de l’élevage industriel, il faut résister aux petites boules de poils qui nous attendrissent tant dans les animaleries (oui, ça n’est pas facile) et se rendre à la SPA la plus proche…

Autrement dit : à chacun de faire sa loi…

 

Axel Leclercq (22 février 2017)

 

 

Pour approfondir le sujet, lire Le Scandale de l’animal business, ouvrage écrit par Caroline Lévy, avocate au barreau de Paris et ex-présidente de la SPA.

 

Lire aussi : San Francisco transforme tous ses déchets en montagnes d’argent et d’emploi. On l’imite quand ?

San Francisco force les animaleries à ne vendre que des bêtes abandonnées

Publié dans Animaux

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N
Entièrement d'accord avec vous Denis S. Il y a certes, des "bons" éleveurs, mais la plupart profitent des animaux pour se faire du fric, beaucoup de fric! les chiennes reproductrices ne voient JAMAIS le jour!!!ces pauvres animaux sont traités comme des vulgaires marchandises ! les SPA n'en peuvent plus, résultat les fourrières piquent et repiquent !!! dans le meilleurs des cas (si on peut dire)! d'autres <br /> sont martyrisés dans les quartiers pourris des banlieues d'autres servent de "jouets" à des chiens de combats, à la Réunion ils se servent de chiens et de chats VIVANTS pour la pêche aux pauvres requins qui prennent les surfeurs pour des tortues!! merci aux Américains, qui sont moins c... que les Français (certains) AGNES LH
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D
C'est ce que l'on appelle régler le problème à la base.<br /> Pourquoi pousser à la production via les éleveurs et les animaleries <br /> et finalement alimenter les refuges SPA ?<br /> La réponse est connue : pour faire de l'argent, toujours plus d'argent (voir trafics en provenance des pays de l'est).<br /> Pourquoi en dehors de raisons mercantiles faire naitre chaque année des milliers de chiens, <br /> de chats de NAC divers pour satisfaire nos besoins affectifs alors qu'il existe tant d'animaux abandonnés qui feraient parfaitement l'affaire ?
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A
Bravo Frisco, bravo...
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