Autour de la chasse
Jean-Louis Schmitt, de Rauwiller, réagit à l’article « Les sangliers dans le viseur » (DNA du 11 février).
"Selon les dires du chasseur interrogé, il est indispensable de tirer les sangliers à cause des dégâts qu’ils provoquent ! Dont acte…
Selon le même intervenant, la présence des sangliers est souhaitable sinon la chasse est dévalorisée… Voici résumé un des multiples paradoxes de ce monde de violence et de sang où tout est bon pour acquitter une activité en réalité injustifiable car, actuellement, contre nature !
Quant aux scandaleux agrainages consistant à nourrir (donc à élever artificiellement) les « bêtes noires », ils ne semblent nullement être remis en question par les intéressés : il faut bien « fixer » les animaux !
La hargne dont font preuve les porteurs de fusils à l’égard des quelques malheureux prédateurs (comme les mustélidés) qui tentent de subsister sur les territoires, témoigne de leur incompétence à gérer les écosystèmes qui, du reste, se passeraient fort bien d’eux ! Inutile par ailleurs d’évoquer les « super-prédateurs » (lynx, loups) qui, on s’en doute, seraient perçus comme de dangereux concurrents (bien plus efficaces et, surtout, naturels) que les chasseurs dont les motivations ne sont nullement les mêmes !
La chasse est certes un (cruel) défouloir pour certains mais c’est surtout une énorme affaire d’argent et c’est bien cet aspect qui la sauve car, éthiquement, cette activité consistant ni plus , ni moins à tuer pour le seul plaisir est tout simplement inacceptable !"
Jean-Louis Schmitt