L’avocat, une catastrophe écologique
Un restaurant londonien est devenu le premier à interdire l’avocat, dans le but de réduire la consommation de ce fruit Outre-Atlantique.
Les médias anglo-saxons sont revenus cette semaine sur l’affaire de l’avocat. Ce fruit est depuis 2 ans le produit le plus plébiscité par les blogueurs culinaires et autres chefs tendances sur Instagram et Pinterest.
Blasé par cette mode venant directement du web et des réseaux sociaux, le restaurant Firedog, basé à Londres, a mis en œuvre une politique drastique de «0 avocat». Si vous vous demandez pourquoi, sachez qu’en 2015, l’avocat a fait son apparition dans les habitudes alimentaires de la Grande-Bretagne et dans toute l’Europe, générant un marché colossal de plusieurs dizaines de millions de dollars, selon l’analyse de l’institut de recherche Neilsen.
L’avocat, un désastre écologique, mais bon pour la santé
L’avocat est bon pour la santé. Très fourni en vitamines K, l’avocat est plein de bons gras et de lipides pour la santé cardiovasculaire. Seul hic, sa production : c’est avant tout un désastre écologique, expliqué par le journaliste Alexs Eror dans High Snobiety.
« Il y a une ironie terrible dans tout ça. La classe moyenne libérale qui brunche dans des cafés végétariens et poste ses photos de salades de quinoa et autres toasts à l’avocat sur Instagram voit probablement ses choix culinaires comme une marque d’ouverture d’esprit profonde, mais il s’agit d’une forme moderne de colonialisme. Tout comme les Anglais ont pillé l’Inde pour son thé et ses épices, cet arrangement assoit la puissance financière des pays développés face à la pauvreté et au désespoir des pouvoirs plus faibles ».
Même combat au Mexique, pays dans lequel on observe les effets pervers de la récolte d’avocats. Principal pays exportateur, il subit une déforestation massive. Dans certains états, les agriculteurs défrichent les forêts de pins et sapins pour étendre les cultures d’avocats. En Nouvelle-Zélande, les mafias locales ont pris la main sur le marché de l’avocat, exploitant les petits paysans et transformant l’environnement pour développer la culture de ce fruit si demandé.
Source : Alvinet
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