Dégâts forestiers
La presse locale relate régulièrement des faits de dégâts forestiers imputables à la faune sauvage : ceux-ci existent, il n’est pas question ici de nier cette évidence ! Cela posé, il faut néanmoins relativiser et reconsidérer certains éléments : ainsi, selon l’ONCFS le plus grand nombre de dégâts (85% des montants indemnisés) est causé par les sangliers ! Or, ceux-ci sont littéralement élevés par les chasseurs (il faut bien justifier leur activité de loisir !) ce qui provoque inévitablement un déséquilibre flore-faune ! La destruction systématique des rares prédateurs qui seraient à même de rétablir un éventuel équilibre, n’arrange bien évidemment rien…
Un autre aspect est également à prendre en compte : les dégradations, parfois considérables, commises suite à des travaux de de débardage ! Une lectrice des DNA soulignait fort justement cet état de fait dans un courrier des lecteurs (lire ci-dessous) ! Ces chantiers d’exploitation laissent en effet des traces autrement plus importantes que celles de la faune si souvent incriminée… C’est certes injuste mais tellement pratique !
« […] La responsabilité des dégâts forestiers incombe-t-elle aux seuls animaux sauvages ? […] Les amoureux des promenades en forêt armés de leur seul appareil photo, les cueilleurs de champignons ont souvent envie de pleurer en constatant l’état de dégradation de la forêt dévastée après le passage des engins de débardage. Les méthodes modernes de surexploitation des forêts ont un impact environnemental négatif sur la faune et la flore et perturbent durablement la biodiversité : dégradation des sols et des équilibres écoforestiers, ornières profondes et boueuses à la place des sentiers moussus, souvent ornées de flaques irisées dues aux vidanges sauvages, arbres blessés… Seules les grumes, les fûts intéressant les exploitants, tout le reste de l’arbre reste sur place en attendant des décennies que la nature fasse son travail. »
Liliane Helbing de Strasbourg (24 décembre 2016)
Photos : JLS