La ruche et l’homme

Publié le par Jean-Louis Schmitt

Jean-Claude Moes et ceux qui travaillent en sa compagnie ouvrent ce dimanche 11 septembre la ferme apicole du Neuhof aux curieux des abeilles et/ou aux amateurs de miel. Le thème de ces portes ouvertes sera « L’abeille, son chemin de la fleur au pot de miel ».

Jean-Claude Moes, derrière et devant les miels produits et vendus par la ferme apicole qu’il a fondée.

Jean-Claude Moes, derrière et devant les miels produits et vendus par la ferme apicole qu’il a fondée.

Le cycle de vie d’une abeille est très court : les abeilles d’été vivent en moyenne deux mois. Et son travail proprement « herculéen ». « La tâche équivalente pour un humain de celle qu’accomplit l’abeille serait de transporter son propre poids sur le dos, chaque jour, sur plusieurs kilomètres », explique Jean-Claude Moes, apiculteur fondateur de la ferme apicole du Neuhof.

Pas étonnant que les abeilles s’épuisent et meurent. Elles meurent d’autant plus vite que l’agriculture intensive - impliquant la spécialisation et l’utilisation massive de produits phytosanitaires pour garantir des rendements - empoisonne indirectement ces insectes. « Il y a vingt ans, nous avions une mortalité de 5 % dans un rucher. Maintenant, ce niveau de mortalité des abeilles se situe à 30 % », poursuit Jean-Claude Moes.

« Si les abeilles meurent, c’est que leur environnement est toxique. Et ce qui est toxique pour elles l’est aussi pour les humains », ajoute l’apiculteur. De plus, les remembrements aboutissant aux monocultures - donc à l’absence de diversité végétale - suppriment les ressources alimentaires des abeilles.

« Paradoxalement, c’est en ville que les abeilles se portent le mieux désormais », affirme Jean-Claude Moes. Les fleurs qu’elles butinent poussent sans désherbants ni engrais désormais, en milieu citadin.

Au programme des portes ouvertes

La ferme apicole du Neuhof est exploitée par les seuls apiculteurs professionnels de Strasbourg. « Les professionnels représentent 2 % des apiculteurs, mais ils s’occupent de 50 % du cheptel d’abeilles et produisent plus de 50 % du miel » en France, précise Jean-Claude Moes.

Les portes ouvertes offriront aux visiteurs de nombreuses animations : la visite de la ferme avec dix ateliers, une ruche vitrée, l’extraction de miel, la confection de bougies en cire, la dégustation de plus de vingt miels différents, la découverte de la propolis, le baptême du dard (une ouverture des ruches par les visiteurs, dotés bien sûr d’équipements de protection).

L’association Asapistra (Association apicole de Strasbourg) présentera ses activités.

 

Publié dans Environnement

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