Nouveaux défis : se faire plaisir en sauvant la planète

Publié le par Jean-Louis Schmitt

Et si l'on sauvait la planète en s’amusant ? Telle est l'idée originale lancée par quelques étudiants en 2019. Aujourd'hui, la démarche séduit de nombreux participants bien décidés à changer les choses sans se prendre la tête. Du 26 septembre au 17 octobre, un nouveau défi est lancé. Histoire d'une transition écologique bon enfant.

Cholet, samedi 17 septembre 2022. Accueillis par Alan Courtay (à droite), Philippe Landreau, de l’association Zéro Déchet Montreuil-Juigné, et Florina Boisseau sont venus présenter le jeu à l’Épi Choletais. Photo : Yves Boiteau

À l’origine, Clément Debosque, Mathilde Hebert et Christian Nallatamby ressentent l’incontournable nécessité de mobiliser leur génération pour en finir avec les gaz à effet de serre et le déclin de la biodiversité. Mais comment se singulariser dans le bouillon de bonnes intentions qu’il faut avaler au niveau politique, dans les entreprises ou les associations? Cest le défi « Mon petit gazon », un jeu de « fantasy football » créé en 2011, qui va apporter la solution.

« Puisque des millions de participants peuvent se retrouver autour du ballon rond, pourquoi ne pas appliquer ce modèle à la sauvegarde de la planète? », se souvient Clément qui, à l’époque, souhaite prioritairement sensibiliser sa famille et ses amis. « Il nous a suffi de reprendre la mécanique du jeu », précise-t-il avec modestie. Ainsi, dans quelques jours, une nouvelle édition s’étalant sur trois semaines sera lancée. Les participants auront à relever des défis ayant un impact positif sur la planète (une soixantaine est proposée aux participants) en évitant évidemment les actions néfastes pour l’environnement. Résultat, plus ils s’engagent, plus ils font avancer leur équipe dans le classement du challenge national, voire international autour de l’écologie.

Parmi les thématiques de « MPP », comprenez « Ma petite planète » 15 catégories sont proposées autour de l’alimentation, les déchets, la mobilité, l’énergie, la biodiversité et bien d’autres. « Certains participants placent la barre très haut, d’autres sont moins ambitieux. Il y a des engagements à devenir végétarien durant trois semaines. Des concurrents limitent le plastique à usage unique ou indiquent qu’ils vont se reconnecter à la nature, il y en a pour tous les goûts et toutes les volontés », s’enthousiasme Clément. Il n’a pas tort. En 17 éditions, plus de 6 000 ambassadeurs de « Ma petite planète » ont sensibilisé quelque 115 000 personnes qui sont passées à l’action. L’ensemble offre un bilan global de 1 660 000 défis relevés en faveur de la planète. Au top 5 des plus grandes fiertés MPP : les semaines flexitariennes arrivent en tête. 4 810 players se sont engagés dont 700 ont, de surcroît, assumé des semaines végétariennes. L’idée de soulager la boîte mail a été suivie par 3 938 joueurs. Juste derrière, c’est le chauffage du logement limité à 19° qui a séduit 3 148 concurrents, tandis que 1 099 joueurs ont préféré apporter leur obole à la lutte contre le réchauffement climatique.

Cela dit, comment jouer? « Rien de plus simple », rassure Clément. « Il suffit de télécharger l’application [téléchargeable sur Apple Store ou Google Play, ndlr] et constituer sa propre ligue. » En principe cette dernière est composée de 6 à 24 joueurs, divisée en deux équipes. En trois semaines l’objectif vise à faire gagner son équipe et réaliser le meilleur score possible en relevant un maximum de défis écologiques. Pour gagner, l’équipe doit valider un maximum des 60 « défis Bonus écolos » proposés en évitant évidemment ceux qui pourraient être nuisibles à l’environnement. Reste à savoir ce que l’on gagne. Pas question d’espérer le jackpot. « C’est avant tout la fierté d’avoir participé à un projet qui sert l’intérêt général », admet Clément qui tient pourtant à ajouter que la démarche permet de créer des liens dans un réseau qui partage les mêmes valeurs. Par ailleurs, des prix sont officiellement décernés et des cadeaux du type « produits locaux » sont offerts lors de cérémonies qui clôturent les compétitions.

Ils sont aujourd’hui une vingtaine à animer à plein temps (à 200 % précisent-ils!) « Ma petite planète » sans parler de la centaine de bénévoles qui les ont rejoints. Moyenne d’âge entre 20 et 35 ans et toujours le sourire aux lèvres. À lorigine, le budget de l’association était quasiment inexistant. En 2021, il passait à 260 000 € pour atteindre près de 700 000 aujourd’hui. D’où vient cet argent? « Essentiellement des animations que nous réalisons dans les entreprises », indique Clément. À ce jour, près de 250 d’entre elles, allant de la petite start-up au grand groupe, ont pensé que MMP pouvait générer un lien judicieux auprès des salariés. Même le ministère de l’Intérieur s’est montré intéressé. C’est dire! 

Allain Bougrain-Dubourg

 

 

 

 

 

 

 

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B
Riche idée !!!
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