Depuis 20 ans, il résiste à l’agriculture intensive et sa ferme est un « modèle »

Publié le par Jean-Louis Schmitt

Élevées sans produit vétérinaire depuis plusieurs années, ces volailles échappent chaque année aux diverses maladies…

À l’heure où l’agriculture intensive fait des ravages, Nicolas, producteur de céréales bio et éleveur de volailles en plein air, s’est fait la promesse de toujours respecter le bien-être de ses bêtes. Depuis vingt ans, il montre l’exemple en résistant aux standards industriels qui lui sont imposés.

Nicolas Petit, exploitant agricole à Auch, dans le Gers, a dit non aux produits vétérinaires, OGM et hangars censés « protéger » son élevage. Depuis près de 20 ans, ses volailles sont élevées dehors, en toute liberté, et nourries aux fruits et céréales biologiques issus de la ferme. Mais ce n’est pas tout, car malgré l’épizootie de grippe aviaire, ses poules et chapons échappent à l’enclos, une obligation pourtant mise en place par l’État pour éviter la contamination par les oiseaux sauvages.

Si Nicolas prend ce risque, c’est parce que depuis qu’il contourne ces mesures gouvernementales, ses volailles n’ont jamais été contaminées. Elles échappent à chaque épidémie, alors qu’à côté, des dizaines d’éleveurs du sud-ouest de la France sont touchés de plein fouet par l’épizootie.

« Ça fait 20 ans que je suis producteur, aujourd’hui, je n’ai pas de parasitisme. Je n’ai pas de problèmes viraux. Pourquoi est-ce que sur une ferme comme la mienne, où il y a 10 000 volailles qui passent toute l’année, il n’y a aucun produit vétérinaire utilisé ? » Nicolas Petit

Regardez cet extrait du reportage « Sauve qui poule », diffusé ce samedi sur France 2’Reportage dans la ferme en plein air de Nicolas’’

Passionné par son métier, Nicolas refuse de priver ses volailles de liberté : « J’aime bien me mettre à leur place. Quand je réfléchis à comment je vais les élever, je me dis : est-ce que je suis bien ou est-ce que je ne suis pas bien ?’ C’est pour ça que je ne veux pas les enfermer, parce que moi, je ne voudrais pas l’être. »

Pour information, après cette diffusion télévisée, Nicolas Petit a reçu la visite des services de l’État. Le producteur est contraint de mettre à l’abri ses volailles dans les prochains jours, comme la loi l’impose depuis le 4 novembre 2021, en raison de l’épizootie de grippe aviaire.

PositivR (21.02.2022)

Vidéo : Elever des volailles sous les arbres : témoignage d'un éleveur Nicolas Petit - La Ferme en Coton (15 :24)

 

 

 

 

 

 

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B
C'est vraiment moche pour lui d'être contraint de mettre à) l'abri ses volailles...
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Z
Il ne fait pas bon être d'un autre avis que la FNSEA . Comme les chasseurs, ce lobby fait la loi , Hélas!
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M
Cet éleveur démontre qu'il est possible de faire autrement et d'avoir quand même de bons résultats. Ce qui est évidement insupportable pour la FNSEA et consorts . Les services de l'état au service de ce syndicat et de l'agriculture industrielle en général vont lui faire payer son indépendance.Il est dans le vrai il faut donc l’exécuter, triste pays ...
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J
Ce sont évidemment ce genre de personnes que l'administration va harceler pour ''non conformité'' de leurs installations ! Produire des milliers d'animaux entassés dans des hangars est autorisé, en produire (beaucoup) moins dans d'excellentes conditions, est en revanche très mam vu ! Au passage, la FNSEA est responsable pour beaucoup à cet état des lieux : le syndicat en question prônant depuis des lustres l'élevage ''industriel'' et, de manière générale, l'agriculture productiviste et polluante...
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C
C'est vraiment dommage puisque ça fonctionne ce qu'il fait... C'est même frustrant!